Une tribune pour les luttes

samedi 15 décembre 2018

MARSEILLE

14 h

Samedi 15 décembre • 14h • Vieux-Port

Marche Mondiale des Femmes 13

Appel à la mobilisation

« Aujourd’hui, la pauvreté en France a changé de visage, elle touche beaucoup les femmes, les familles monoparentales et les enfants »

Dans un pays développé comme la France, au XXIème siècle, les femmes représentent 40 % des travailleuses pauvres et 30 % des actives occupent un emploi à temps partiel !

Les femmes constituent plus de la moitié des travailleurs pauvres. Parmi celles-ci, au moins 1 sur 3 est chef de famille monoparentale.

Les femmes isolées sont les plus vulnérables. Pour les femmes migrantes, et surtout celles sans-papiers, s’y ajoute un statut précaire et une dépendance par rapport au conjoint.

La pauvreté est une des conséquences du modèle économique compétitif qui vise uniquement à faire du profit, "baisser les coûts". Travail temporaire et à temps partiel sont vecteurs de précarité et de pauvreté, car sous-payés et mal protégés. Les femmes représentent la majorité des travailleurs temporaires, à temps partiel. Le temps partiel et les contrats précaires n’ont fait qu’augmenter depuis 15ans, sous l’influence des politiques d’allègement des cotisations sociales pour les entreprises, ceci pour mettre en place la flexibilité du temps de travail et de la main d’œuvre, prônée par le néolibéralisme.

Oui, il faut dénoncer, plus que jamais, la précarité, le sous-statut dont sont victimes les femmes. Cette situation est le produit conjugué d’une société patriarcale, d’un système capitaliste, d’une politique patronale et des politiques gouvernementales qui exploitent et oppriment les femmes,.

Le bilan de Macron depuis l’élection, est lourd, très lourd de conséquences néfastes pour notre vie quotidienne à toutes et à tous.
Ce sont des séries d’attaques dangereuses, à tous les niveaux, remettant en cause les acquis sociaux : franchise médicale, flambée des prix, suppressions massives de postes dans l’éducation nationale, restrictions drastiques du regroupement familial et expulsions de familles immigrées, peines plancher, attaques sur les régimes spéciaux de retraite, casse des services publics, ......
De telles mesures vont nuire d’abord aux plus pauvres, encore majoritairement des femmes (personnes à l’aide sociale, travailleurs et travailleuses précaires et au salaire minimum, étudiants et étudiantes, personnes âgées, personnes immigrantes, etc.) et appauvrir la classe moyenne.

Mais, par contre, pour les plus riches, c’est, par exemple, 80 milliards de cadeaux avec l’évasion fiscale, la suppression de l’ISF.

Les politiques de l’emploi menées par le gouvernement sont néfastes et aggravent les inégalités. On ne peut prétendre à la fois résorber les inégalités entre femmes et hommes et démanteler le Code du Travail, en promulguant des lois qui signifient une augmentation de la précarité pour tous, à tous les niveaux.
Les réductions budgétaires dans les services publics, et particulièrement dans les hôpitaux, entraînent des suppressions de postes, en majorité occupées par des femmes.

Dans un tel contexte, les femmes sont déjà et seront encore les plus touchées.

Plutôt que de gratter le fond de nos poches, le gouvernement pourrait plutôt aller chercher des milliards par :
• la lutte contre l’évasion et l’évitement fiscal ;
• la réduction ou l’abolition de certaines exemptions fiscales qui ne profitent qu’aux riches ;
• la lutte contre la corruption dans l’attribution des contrats gouvernementaux ;
• une saine gestion des finances publiques.

- Pour une augmentation des salaires de toutes et tous
Oui au SMIC à 1 500 euros nets comme salaire de base et à la reconnaissance des qualifications. Oui à une véritable égalité salariale femmes/hommes
- Pour des services publics, notamment celui de la petite enfance, avec les financements correspondants
L’accueil de la petite enfance représente un véritable apport pour les petits et permet aux femmes de travailler selon leurs souhaits.
- Contre le temps partiel imposé, nous exigeons un travail à temps plein pour celles et ceux qui le souhaitent
- Pour le droit à une retraite digne

C’est la satisfaction de ces exigences qui permettra d’avancer vers une véritable indépendance des femmes. Elles concernent toutes les femmes : privées d’emploi, précaires, stagiaires, sans-papiers, fonctionnaires, employées des grands magasins, ouvrières, cadres... Nous savons que le gouvernement utilise la vieille formule « diviser pour mieux régner ». Nous refusons d’opposer une catégorie à une autre.

Pour financer adéquatement les services publics et les programmes sociaux et pour lutter contre la pauvreté : REDISTRIBUONS LA RICHESSE !

Nous appelons à la mobilisation

Nous apportons tout notre soutien aux femmes qui se battent pour leur emploi et leurs conditions de travail. Bon nombre de luttes ont lieu dans des secteurs à plus de 60 % féminin : entreprises de nettoyage, sous-traitance, restauration rapide, hôtellerie, grandes chaînes de distribution, dans la santé…

Nous appelons à la riposte, à la résistance, à la mobilisation de toutes les femmes pour faire vivre au féminin les trois mots d’égalité, de dignité, de solidarité. Ceci dans l’unité la plus large : femmes et hommes, jeunes et plus âgé-e-s, français-e-s et immigré-e-s, associations, collectifs, syndicats et partis politiques

L’heure est à la convergence des luttes, au nécessaire ’toutes et tous ensemble"

LE SAMEDI 15 DECEMBRE TOUTES ET TOUS

A 14 H AU VIEUX PORT -MARSEILLE

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