Une tribune pour les luttes

Initiative inter-collectifs, associations et syndicats

Déclaration finale des Etats Généraux de Marseille

Article mis en ligne le lundi 24 juin 2019

Déclaration du 23 juin 2019 : Nous sommes le pouvoir citoyen, continuons dans l’action !
Rédigée pendant la conclusion collective des Etats Généraux de Marseille, adoptée au consensus et aux applaudissements enjoués de la salle. Les Etats Généraux de Marseille se sont tenus les 21, 22 et 23 juin 2019 à Air-Bel et à la Faculté St Charles.

Nous nous félicitons, 6 mois après la signature du Manifeste pour une Marseille, vivante, accueillante et populaire, de l’extraordinaire participation à cet événement. 60 collectifs, syndicats et associations, un millier de personnes se sont rassemblé·es. Ce moment est historique.
Le meilleur de ce qu’a produit cette ville s’est réuni et nous prendrons toute notre part dans les luttes que la ville va connaitre dans l’année et les années à venir. Nous devons rester mobilisé·es face aux politiques indignes et meurtrières menées contre notre environnement, nos logements, nos vies etc. Rien n’effacera le malheur de l’effondrement de la rue d’Aubagne, le 5 novembre 2018. Mais nous avons trouvé l’énergie de nous réunir pour élaborer de quoi non seulement désigner les responsables mais aussi de dessiner un avenir désirable pour Marseille.
Nous sommes solidaires du « Pacte de Marseille » qui a été rédigé ce week-end dans le cadre du Forum des Habitant·es de la Méditerranée ainsi que des mobilisations d’habitant·es autour de notre mer commune. Tandis qu’Emmanuel Macron réunit le sommet des deux rives au Palais du Pharo, nous lui opposons notre solidarité pour sauver notre Méditerranée des pollutions et des politiques anti-sociales. Face au « 5+5 » de Macron et ses ami·es, un appel est lancé pour réunir la société civile méditerranéenne, défendre et constituer un pôle Environnement.
Nous devons agir de façon solidaire pour les mobilisations des un·es et des autres. Nous appelons notamment à signer la pétition du collectif de la Cabucelle pour un service public marseillais de traitement des punaises de lit. Dès demain, nous serons présent·es au rassemblement des « Touristes en colère », en soutien aux personnes délogées, à 18h30 au port de la Pointe Rouge, ainsi que dans toutes les mobilisations en cours sur le territoire Marseillais.
Nous sommes un pouvoir citoyen, une société civile organisée, et nous interviendrons dans les mois et années à venir pour nous réapproprier des espaces et lieux, mettre au cœur du débat l’expertise citoyenne, porter un programme politique et citoyen, avant, pendant et après les élections... Nous nous sommes redonné confiance pour construire notre Marseille, notre avenir, nos quartiers, notre environnement.
Nous ne sommes pas homogènes, nous sommes divers·es et en sommes fier·es. Nous agirons afin d’approfondir ce processus en invitant de nouveaux collectifs à nous rejoindre et en étant attentif·ves à ce que tout le monde, notamment les personnes discriminées et néanmoins protagonistes centrales des luttes (femmes, personnes issues de l’immigration, en situation de handicap, habitant·es de territoires ségrégués, jeunes, personnes migrantes, personnes étrangères et sans droit de vote…) , puisse prendre la parole.
Nous restituerons ces prochaines semaines une synthèse des débats qui se sont tenus afin de poursuivre le débat et que chacun·e se les approprie, mettre en avant des revendications communes et les moyens de les porter.
Nous appelons à ce que sur chaque thématique, le débat puisse se poursuivre et être rendu transversal.
Des collectifs sont nés de ces Etats Généraux, notamment pour la culture ainsi qu’un comité de veille sanitaire. Des documents, chartes, outils de mobilisations, outils numériques, issus de certains ateliers ont été construits et seront rendus publics prochainement.
Nous appelons à ce que des assemblées populaires et citoyennes se tiennent dans les territoires pour organiser et incarner ce pouvoir citoyen.
Nous avons débattu de façon bienveillante et en assumant certains désaccords quant aux échéances électorales de 2020. Il faut laisser chaque sensibilité s’exprimer tout en maintenant notre union. Le débat doit continuer et nous serons vigilant·es et mobilisé·es pour que les pratiques politiques de cette ville et les conditions d’existence des habitant·es de cette ville changent enfin.

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