Une tribune pour les luttes

Equateur : le goût amer de la victoire

Article mis en ligne le jeudi 24 octobre 2019

Récit d’un soulèvement

15 octobre 2019, Quito.

Pendant 10 jours, l’Equateur a vécu un mouvement social d’une ampleur inouïe. Les négociations du 13 octobre entre le gouvernement et les leaders du mouvement indigène [1] ont mis fin au mouvement, le gouvernement ayant reculé et abandonné le décret 883, qui avait entraîné une augmentation de 120% du prix de l’essence. Après cette victoire, les rues de Quito étaient en liesse, et les manifestants indigènes sont rentrés dans leurs communautés. Les habitants de Quito ont nettoyé la ville au cours d’une grande minga (travail collectif organisé), et depuis hier, il semblerait que tout soit redevenu étrangement normal… Malgré l’amertume que laisse cette victoire en demi-teinte, les revendications et espoirs soulevés pendant le mouvement étant bien plus nombreux que ce qui a été gagné, le mouvement laisse de nombreux apprentissages, une magnifique victoire symbolique, et surtout, la certitude de notre force.

A l’origine de la colère : les diktats du FMI

Depuis le 3 octobre, l’Equateur était en pleine efferverscence. Le 1er au soir, le président néolibéral Lenin Moreno annonçait l’application d’une série de mesures d’austérité, parmi lesquelles l’alignement du prix du carburant sur les prix internationaux, faisant passer le prix du gasoil le plus populaire d’1,85 USD$ à 2,39USD$ le gallon (environ 3,8 litres) et celui du diesel d’1,03 USD$ à 2,30USD$, alors même que l’Equateur est un pays producteur de pétrole et que les conséquences destructrices de l’exploitation pétrolière sont directement subies par les populations amazoniennes -contamination de l’environnement affectant la santé, les moyens de subsistance et l’environnement culturel des populations. Loin d’être basée sur des considérations écologiques, cette mesure attirait au contraire d’autant plus les entreprises pétrolières qui voyaient la possibilité de meilleurs revenus des vente au niveau national.

Le « Paquetazo » ( littéralement le gros paquet, de réformes) inclue aussi des mesures de flexibilisation du travail, la suppression de la moitié des vacances des fonctionnaires, l’élimination d’impôts à l’importation et l’exportation, facilitant le commerce international. Ces mesures n’ont pas été supprimées par le gouvernement.

Ces coups portés aux classes populaires et classes moyennes ont été exigés par le FMI en échange d’un prêt de 4,2 milliards de dollars, qui doit être débloqué en décembre. Après l’annonce de ces mesures, appliquées dès le 3 octobre, le FMI a félicité le gouvernement et rappelé qu’il ne fallait pas oublier d’augmenter la TVA.

Progressivement précarisées depuis plusieurs années par la chute des prix du pétrole (qui a fortement affecté les revenus de l’Etat équatorien), puis les mesures d’austérité mises en place par ce même gouvernement, les classes populaires, et surtout les paysans indigènes, rejettent en bloc ces mesures qui approfondissent l’appauvrissement de la population. Selon des économistes de la Commission Stratégique Latinoaméricaine de Géopolitique (CELAG, une organisation financée par les gouvernements de Morales et Maduro), l’élimination des subventions à l’essence jetterait, au minimum, 160.000 personnes de plus dans la pauvreté (selon le seuil national – environ 2 dollars/jour/personne) pour une inflation estimée à 3%.

Dès l’application des mesures, le secteur des transports a immédiatement réagi par une grève nationale, qui a duré seulement deux jours mais a largement aidé à lancer le mouvement, notamment grâce aux fermetures de routes dans toute la région andine du pays. Dès que ce secteur a obtenu un accord avec le gouvernement, il a cessé sa grève.

La réaction du gouvernement et des médias dominants : répression et manipulation

Parallèlement, des manifestations massives ont été convoquées par plusieurs secteurs sociaux (universités, syndicats, mouvements sociaux), et se sont rapidement transformées en affrontements directs avec la police, qui réprimait à coup de gaz lacrymos à foison, de grenades, et de balles de plombs.

Dans le passé, la population équatorienne a déjà obtenu le départ de trois présidents : Abdallah Bucaram ( en 1997), Jamil Mahuad Witt (en 2000) et Lucio Gutiérrez Borbúa (en 2005). Ces précédents historiques génèrent chez une partie des équatoriens la certitude que si les secteurs populaires sont unis et forts, ils peuvent destituer Moreno. Dès les premiers jours, cette idée était présente dans de nombreuses discussions.

Bien évidemment, cette révolte n’est partagée ni par les élites ni par une partie des classes moyennes, qui peuvent tout à fait payer le diesel et le gasoil plus cher, et dont le confort n’est pas suffisamment affecté pour générer une quelconque empathie. Leurs commentaires sont par ailleurs teintés de racisme envers les indigènes et le vénézuéliens.

Très vite, le gouvernement a emis des théories fumeuses selon lesquelles les « zánganos », « ociosos » (fainéants) et « ladrones » (voleurs) qui manifestaient étaient payés par les corréistes ( soutiens du président antérieur Rafael Correa), pour déstabiliser le gouvernement avec l’aide du « satrape » Maduro. La légitimité du gouvernement actuel s’est en effet largement construite sur la haine envers Correa, suite à de nombreux scandales de corruption qui ont jeté le voile sur les avancées permises par celui-ci dans la lutte contre la pauvreté. Au nom de cette haine et de la nécessité de « redresser » l’économie du pays, devenue « socialiste » selon Moreno, les premières mesures prises par le gouvernement actuel ont consisté à virer des centaines de miliers de fonctionnaires et à diminuer les budgets de l’éducation et la santé au niveau national.

Pendant le mouvement, ces théories fumeuses ont largement été reprises par les plus grands médias nationaux, qui, comme en France, s’adonnent aussi allègrement à une distinction systématique entre manifestants « violents » et « vandales » qui détruisent la ville, et manifestants « pacifiques » qui auraient de « véritables revendications audibles » quand les autres ne seraient que des sauvages assoifés de sang et de destruction.

Dès les premiers jours, le gouvernement a également annoncé la mise en place de l’Etat d’exception pour 60 jours, donnant des pouvoirs élargis à la police et aux forces armées, ainsi qu’un couvre-feu quotidien de 20h à 5h du matin, autour des bâtiments des différents pouvoirs politiques.

L’auto-organisation spontanée, une logistique à toute épreuve

Depuis cette première journée, le mouvement n’a fait que s’amplifier, se radicaliser et s’organiser, face à une violence inouïe de la part de l’Etat.

Le 7 octobre, tandis que la police réprimait sans vergogne le peu de courageux qui restaient encore en centre ville, les manifestants des grandes villes de Quito et Guayaquil ont été rejoint par des milliers et des milliers d’indigènes venus des différentes régions du pays. Et les renforts ont continué à arriver, notamment depuis l’Amazonie, durant toute la semaine.

Ces frères et sœurs de lutte sont arrivés en famille, avec enfants et grand-parents, laissant derrière eux tout ce qu’ils avaient, pour lutter contre ces mesures destructrices et ce gouvernement assassin. Ils ont été accueillis dans des universités, des centres culturels, et la solidarité qui s’est organisée pour les recevoir a été absolument impressionnante : certains centres d’approvisionnement et refuges ont déclaré à plusieurs reprises ne pas avoir besoin de plus de donations. Très nombreux et nombreuses étaient ceux qui ont dédicé d’aider en cuisinant, en soignant, en nettoyant, en écoutant, en jouant avec les enfants…

Sur le front aussi, on s’est organisé, et on s’est organisé vite. Les premiers jours, nous étions beaucoup à courir comme des lapins aux premiers jets de lacrymos, périmées depuis 2014, que tiraient les flics. C’était impressionant, ils ne tiraient pas en cloche, mais de front. Nombreux étaient les manifestants blessés à la tête par des tirs de lacrymos.

Petit à petit, les gens se sont équipés de casques, les vendeurs de rues ont troqué les bonbons pour les masques de pharmacie, les gens ont commencé à recycler les bouteilles de 5L pour éteindre les lacrymos, à se fabriquer des boucliers avec des couvercles de cuisine, des cartons, des tonneaux de plastique, bref tout ce qui était à portée de main, à faire des barricades, en mettant ingénieusement à profit le mobilier urbain. L’entraide sur le front est devenue quotidienne.

Vendredi soir, tandis que la police lançait des lacrymos sur des miliers de personnes rassemblées en contrebas de l’assemblée nationale, les manifestants ont formé des chaînes humaines de plusieurs centaines de mètres pour acheminer des pavés aux camarades qui luttaient en première ligne. Ce furent des moments profondément émouvants, d’une solidarité incroyable.

J’ai aussi vu de plus en plus de jeunes avec des molotov à la main. Entre jeudi et vendredi, c’est-à-dire après la mort de 5 personnes, ces bouteilles se sont multipliées par dizaines dans les manifs.

Les médecins et infirmiers volontaires (souvent des étudiants) ont eux aussi fleuri dans les cortèges. Vendredi, quand on criait « médico », ils arrivaient avec leurs drapeaux blancs en moins de deux minutes.

Samedi 12 octobre, alors que le couvre feu avait été avancé à 15h pour une durée indeterminée, en plus de la militarisation de Quito, nous étions des milliers dans la rue, à faire face à la police, et tenter de défendre les lieux de refuge des compagnons indigènes. Car la police a été jusqu’à gazer leurs refuges plusieurs fois pendant le mouvement. Des manifestants ont mis le feu aux locaux de Teleamazonas, une chaîne de télévision qui passait Bob l’Eponge pendant les manifs et a largement contribué à l’opacité médiatique. D’autres ont incendié l’Inspection Générale des Finances et ont jeté à la rue de nombreux documents qui y étaient présents.

En début de soirée, un cacerolazo ( manifestation avec louche et casserole, historiquement utilisées pour dénoncer la faim), s’est fait entendre dans toute la capitale. Dans de nombreux quartiers, les habitants se sont réunis et ont défilé dans les rues avec leurs casseroles, bravant le couvre-feu. Dans mon quartier, où tout semblait se passer normalement depuis des jours, comme dans une réalité parallèle, nous étions 20 dehors au départ, et 400 à la fin ! Le bruit du cacerolazo venant des quatre coins de la ville était tel qu’il est arrivé jusqu’à la Casa de la Cultura, cœur de la mobilisation indigène et lieu de refuge de centaines de personnes.

Il faut aussi souligner que le mouvement indigène a capturé au moins une vingtaine de flics et militaires dans le pays. Ils les ont libérés en bon état à chaque fois, en les utilisant pour négocier des couloirs humanitaires, ou des trêves momentanées. Dans une action très symbolique, ils les ont aussi obligés à porter le cercueil d’Inocencio Tucumbi, mort asphyxié et piétiné par la police.

La violence physique et la guerre psychologique

Si le mouvement s’est autant organisé, amplifié et radicalisé, c’est aussi parce que la répression est allée croissante. Selon les données officielles, en dix jours, la police et l’armée ont fait 5 morts, plus de 1100 personnes arrêtées, et 1340 blessés.

Les chiffres réels sont sûrement bien supérieurs, étant donné que la ministre du gouvernement n’a pas hésité à nier les morts durant les premiers jours.

Selon des sources non officielles, le bilan était le suivant le 10 octobre :

- 7 morts dont un nouveau né
- 95 blessés graves
- Plus de 500 blessés légers
- 83 disparus dont 47 mineurs
- Plus de 800 personnes arrêtées
- 57 journalistes agressés par la police
- 13 journalistes en prison
- 9 médias suspendus
- 26 leaders politiques en prison
- 14 vénézuéliens arrêtés arbitrairement sans avoir participé aux manifestations
En plus de cette boucherie, la guerre était aussi psychologique. Des audios et rumeurs alarmantes annonçant que l’armée allait massacrer les manifestants circulaient tous les jours, et notamment une photo qui montraient les militaires prêts à attaquer depuis les souterrains du métro en cours de construction. Ces fausses infos étaient relayées dans les groupes WhatsApp et sur les réseaux sociaux. Pensant bien faire, beaucoup de camarades réenvoyaient des infos non vérifiées. Résultat, la peur grandissait, elle rampait, et paralysait certains… C’est sûrement l’un des apprentissages importants pour beaucoup : avant de nous alarmer, vérifier, chercher des infos en live. Tout comme tu regardes en l’air avant de courir… Certains n’osaient plus sortir, d’autres n’osaient même pas signer des pétitions en utilisant leur noms, de peur d’être réprimés.

Le « dialogue pour la paix » : un petit recul du gouvernement pour calmer le mouvement

Dimanche, après la forte radicalisation du mouvement et de la répression le samedi, un dialogue était prévu entre le gouvernement et les leaders indigènes à 15h, avec la médiation des Nations Unies et de la Commission Episcopale. Face au nombre croissant de morts et blessés, le mouvement indigène avait en effet de nouveau accepté le principe de la négociation, en demandant d’entrée de jeu la dérogation du décret 883 éliminant les subventions à l’essence. Le gouvernement, qui s’était toujours dit prêt à dialoguer avec les parties « ouvertes au dialogue » sans cependant reculer d’un pouce, a accepté cette proposition de dialogue du mouvement indigène.

A 15h, les urgences envoyaient un texto généralisé expliquant que le dialogue était retardé car les conditions de sécurité n’étaient pas réunies. En effet, la police continuaient à gazer les manifestants dans les rues. C’est seulement aux alentours de 17h30 que le « dialogue de paix » a enfin commencé. Pendant des heures, dont une pause de 15mn qui s’est transformée en pause de 2h, les dirigeants indigènes et représentants du gouvernement ont fait des déclarations, et le mouvement indigène est péniblement arrivé à ce que le gouvernement accepte de déroger le décret 883.

Ce recul sur le prix de l’essence est une victoire. Cependant les mesures de flexibilisation du travail, de libéralisation de l’économie et l’accord avec le FMI persiste. De même que ce gouvernement assassin qui n’a pas hésité à militariser la capitale pour imposer un accord avec le FMI. De nombreuses personnes sont toujours en détention, blessées, portées disparues…Et aucune compensation ni réparation n’a été obtenue. Pas même la démission de la ministre de gouvernement (intérieur) et du ministre de la défense.

Le gouvernement a par contre offert des prêts à taux intéressants aux commerces qui auraient été pillés pendant le mouvement, pour compenser leurs pertes…On sent bien le mépris pour les pertes côté manifestants.

Après l’annonce de la dérogation du décret, les manifestants se serraient dans les bras, criaient, couraient, pleuraient dans la Casa de la Cultura. Les feux qui barraient les rues sont devenus des feux de joie. Les manifestants criaient « Si, se pudo » (on a réussi), « el pueblo unido jamas sera vencido » (le peuple uni ne sera jamais vaincu), « Iza, Iza, Iza, les dimos una paliza » (Iza, Iza, Iza, on leur a mis une dérouillée – Iza est un leader du Cotopaxi qui a donné une bonne leçon d’économie aux ministres pendant le dialogue). La foule en fête était de plus en plus nombreuse à mesure que les manifestants retranchés dans les refuges, les volontaires et des habitants de Quito rejoignaient la célébration. On n’aperçevait plus de policiers ni de militaires autour de la Casa de la Cultura.

Malgré tout, pour beaucoup il y avait des sentiments mélangés : la peur que le gouvernement trahisse sa parole, la tristesse et l’horreur face à ceux qui sont tombés, qui ont perdu un oeuil, qui sont disparus. La conscience du fait qu’il faudra continuer à lutter sur de nombreux fronts face aux autres mesures demandées par le FMI.

Les manifestants indigènes sont ensuite rentrés dans leurs communautés, pour certains dès dimanche soir, pour d’autres lundi et mardi.

Une grande « minga » (travail collectif organisé, terme et pratique traditionnels des Andes) a été convoquée par le mouvement indigène pour nettoyer la ville, et lundi, des centaines de personnes nettoyaient, chantaient, jouaient, semaient dans les zones de la villes qui avaient été affectées par les protestations.

Ce retour à l’ordre et la propreté, tant souhaité par ceux qui voulaient recommencer à travailler, qui exhortaient les indigènes à rentrer chez eux en « ramassant leur bordel » a un goût d’amertume. C’est aussi un retour à l’ordre social, à l’ordre capitaliste. Les indigènes visibles dans le centre ville aujourd’hui sont ceux, qui, assis par terre, vendent des fruits et légumes. Et ce grand nettoyage d’un jour à l’autre ressemble aussi à une sale tentative d’effacer les traces du mouvement, dans nos cœurs et nos mémoires.

Mais on ne peut nier qu’une grande victoire a été gagnée pour tous. Par ailleurs, s’il faut évidemment rester vigilant, et si les batailles qui restent à mener sont nombreuses face au FMI et au gouvernement, le fait que le mouvement indigène soit invité à la table des négociations à discuter en face à face avec le gouvernement est une victoire symbolique énorme dans un pays encore très raciste. En effet, parmi les élites et la petite bourgeoisie, nombreux sont ceux qui en veulent aujourd’hui au gouvernement de laisser penser au mouvement indigène qu’il a voix au chapitre. C’est donc une magnifique démonstration de force de la CONAIE.

Il faudra aussi se rappeler que la CONAIE a réussi à faire déménager le gouvernement à Guayaquil, et que le mouvement a globalement permis de révéler au grand jour les vrais visages de différents politiciens. Quand le gouvernement se réfugie chez les sociaux chrétiens qui exhortent les habitants de Guayaquil a se défendre face aux indigènes « qui viennent détruire la ville », et qui accusent les migrants vénézuéliens du chaos, les orientations racistes de ce gouvernement sont plus claires. Et cela le discrédite largement, de même que ces politiques conservateurs (type Nebot) qui ne pourront plus prétendre au poste présidentiel sans les votes des indigènes qu’ils ont ouvertement insulté.

Et puis, il est aussi fort possible que ce qui a été gagné était ce qui pouvait l’être. Après dix jours de mobilisation dans des conditions sanitaires difficiles dans les refuges, les manifestants indigènes, bien plus exposés à la violence policière par ailleurs, étaient épuisés. Il aurait sûrement été difficile de tenir le mouvement une semaine de plus dans ces conditions, malgré l’immense soutien logistique des habitants de Quito.

Enfin, et c’est le plus important : nous avons gagné la certitude qu’il est possible de faire reculer le gouvernement. Nous avons vu que nous étions capables de nous organiser et d’avoir une logistique incroyable. Nous sommes un peu plus prêts qu’avant. Plus forts. Et plus unis.

La question qui reste en suspens est celle des espaces de discussion politique, et des formes d’organisation. Pendant le mouvement, c’est la CONAIE et les assemblées indigènes qui ont marqué le pas. Ce sont ces organisations qui ont également marqué la fin du mouvement. Les autres secteurs, et les parties du mouvement indigènes qui auraient pu souhaiter aller plus loin ont dû ravaler leurs espoirs, ces espoirs qui n’avaient pas été formulés clairement et pour lesquels aucune stratégie collective n’avait été organisée : virer le gouvernement, sortir le FMI du pays, créer un gouvernement populaire… Cela fait donc réfléchir.

[1] « Indígenas » en espagnol a une signification différente du terme français « indigène » et se réfère aux populations indiennes préexistantes à la colonisation espagnole. Le terme n’est pas du tout péjoratif et discriminatoire comme il peut sonner en français, et est au contraire revendiqué et utilisé par les indigènes pour se dénommer.

Lire l'article sur Lundi am

Retour en haut de la page

Répondre à cet article

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

International c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 630