Une tribune pour les luttes

Recherches et expressions anarchistes

Réfractions

dans le n° 15 : Privés, publics, communs, quels services ?

Article mis en ligne le dimanche 29 janvier 2006

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Descendre dans la rue pour défendre les services publics ?

Les services publics traditionnels sont menacés de démantèlement complet. L’abaissement de la qualité de ces services et leurs dysfonctionnements fréquents sont le résultat d’une volonté politique : ils nous préparent à l’acceptation de privatisations successives, préalablement programmées par l’Accord général sur le commerce des services (AGCS).

Ce mouvement de privatisation s’accélère depuis la « fin du communisme » : 1’État-Providence que l’on prenait pour un acquis durable et une protection inexpugnable s’est brisé, comme le Mur de Berlin en 1989. Les solutions par le biais du libre marché sont désormais présentées comme les plus démocratiques possibles.

Depuis une dizaine d’années, chaque nouvelle atteinte aux acquis sociaux comme aux structures publiques voit défiler, manifester et pétitionner force fonctionnaires, syndicats, représentants de partis, encartés ou non encartés, individus, usagères et usagers... en France comme ailleurs. Pendant la campagne préalable au référendum sur la ratification du projet de Constitution européenne, au printemps 2005, on est entré dans le nouveau chapitre des SIEG (services d’intérêt économique général’), le débat s’est généralisé, les résistances au démantèlement se sont multipliées.

Il ne fait aucun doute que la situation est de plus en plus dramatique, la logique néolibérale s’appliquant à tout, obligeant tout à être concurrentiel


Le dossier de ce numéro réfléchit à la question des services publics, tant dans la société actuelle que dans le projet anarchiste. Entre le secteur public financé et garanti par l’État social et la privatisation à outrance, y a-t-il des alternatives, des propositions de luttes, des utopies à vivre ?

Comment à la fois défendre les droits des sans-droits, nos droits de travailleurs et de citoyens ou d’habitants, et militer pour un monde sans frontières et sans argent ?

Un éditorial collectif essaie de creuser cette problématique générale.

Jacques Langlois, que les lecteurs du Monde libertaire connaissent pour ses contributions originales, propose ici une approche proudhonienne, fondée historiquement et remise à jour ; Marianne Enckell rappelle les origines de la discussion, depuis la Commune de Paris et la Première
Internationale.

Dans le vif du sujet, l’exposé sur « l’exception française » est suivie de deux articles portant sur la problématique des transports, et de deux brèves contributions sur l’occupation du domaine public et le relais demandé aux associations, notamment en matière de santé publique.

Nous reproduisons ensuite des extraits d’un livre à paraître de Colin Ward sur l’approvisionnement et la gestion de l’eau. Enfin, en transition, une
contribution provocatrice d’Alain-Claude Galtié met en garde contre une banalisation de la notion de décroissance, qui pourrait devenir un fourretout au même titre que celle de développement durable.

Une fois n’est pas coutume, le thème du numéro précédent (Ni Dieu ni maître : religions, valeurs, identités) est poursuivi ici par deux des intervenants au débat. Faut-il dire combien nous souhaitons que cela devienne une pratique fréquente ? Aucun des thèmes proposés jusqu’ici par la
revue n’a été épuisé par le dossier qui lui a été consacré ; plusieurs se recoupent (on pourra songer, en lisant ce numéro-ci, aux dossiers précédents sur le fédéralisme ou la démocratie, par exemple), tous méritent des élargissements.

En « Transversales », on lira d’abord un texte aux accents très personnels sur la souffrance et l’espoir, puis la traduction de l’article d’un anarchiste turc sur les images de torture de l’armée américaine en Irak.

Actualité moins directe, le texte de Ronald Creagh sur Elisée Reclus est notre hommage au géographe et « inventeur de l’anarchisme » dont on a célébré cette année le centenaire de la mort.

Nos lectures et commentaires prennent enfin place dans les dernières pages.


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