Une tribune pour les luttes

dimanche 8 mai 2022

MARSEILLE

14 h

Dar Centre social autogéré, 27 rue d’Aubagne, 13006

Atelier

Reconnaitre et affronter l’antisémitisme dans les mouvements sociaux

par la BAM

Atelier Reconnaitre et affronter l’antisémitisme dans les mouvements sociaux
Dimanche 8 mai 14h-21h (deux sessions puis repas partagé) à la Dar Centre social autogéré (27 rue d’Aubagne)
sur INSCRIPTION UNIQUEMENT à baminternationale13 chez riseup.net (places limitées)

La parole antisémite moderne se fond dans un discours hyper critique de la société, des gouvernants ou de l’économie. Nécessaire à la vie politique, la critique sociale est efficace lorsqu’elle est précise et sans ambiguïté. Or en politique, ce ne sont pas les intentions qui comptent mais les paroles et les actes. Si la haine des Juif·ves est évidemment exclue des valeurs des organisations progressistes ou révolutionnaires, les Juif·ves peuvent ressentir un certain malaise devant nombre de slogans, affiches et discours anticapitalistes, féministes et même antiracistes.

En effet, des expressions malaisantes ou carrément antisémites ont été observées et entendues dans les mouvement sociaux des années 2010 : contre la loi El Khomry ou Parcoursup, pendant la vague #Metoo, sur les ronds points des Gilets Jaunes, les mouvements de soutien à la Palestine et même jusque dans les manifestations antiracistes contre les violences policières. Expressions dénoncées par les détracteurs réactionnaires des mouvements sociaux, les gauches ont souvent réagi sur la défensive et minimisé, nié ou même justifié l’antisémitisme lorsqu’il émanait de leur propre camp, plutôt que d’affiner leurs discours et pratiques antiracistes. Des concurrences toxiques entre lutte contre l’islamophobie et lutte contre l’antisémitisme se sont mises en place, réduisant les possibilités du combat contre les racismes sous toutes ses formes. Enfin, souvent par manque de repères historiques et politiques, les gauches ont sous-estimé les dégâts causés par le complotisme et n’ont pas vu qu’un pont idéologique s’était formé avec leur pire ennemi dans les critiques des politiques sanitaires, du libéralisme, des médias ou de l’impérialisme.
Comment couper court à ces glissements ? Celui qui opère une ouverture de la critique du capitalisme à celle de la dénonciation de la « juiverie internationale » ? De la lutte pour la reconnaissance des mémoires des violences coloniales ou de l’esclavage à des formes de négationnisme de la Shoah ? De l’antinationalisme à la critique de l’existence d’Israël ? Comment développer un discours progressiste ou révolutionnaire exempt de tonalités complotistes prêtant le flan aux antisémites ?

ATELIER D’INITIATION À LA LUTTE CONTRE L’ANTISÉMITISME
RECONNAÎTRE ET AFFRONTER L’ANTISÉMITISME
CRÉÉ & ANIMÉ PAR JONAS PARDO

Cet atelier antiraciste d’éducation populaire est destiné aux acteur·ices du mouvement social, militant·es d’organisations politiques, syndicales ou associatives désireuses de forger des discours et des pratiques de lutte contre l’antisémitisme.

LES OBJECTIFS DE L’ATELIER SONT :
- Définir les mots « Juifs/Juives » et « Antisémitisme »
- Identifier les principales formes d’antisémitisme (judéophobie chrétienne, antisémitisme racial et économique, théories négationnistes de la Shoah, complotisme, antisémitisme stalinien/sionologie)
- Aborder les pistes qui permettent de penser l’antisémitisme contemporain
- Décortiquer des événements antisémites apparus dans l’espace public qui font habituellement l’objet d’un déni ou d’une minimisation. Élaborer et aiguiser des arguments pour les affronter
- Débattre des expressions tendancieuses et de la légitimité de leur qualification d’antisémitisme

Jonas PARDO vulgarise l’histoire de l’antisémitisme à partir de ses connaissances et de son vécu personnel du racisme. Il est militant antiraciste et membre fondateur du Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR). Formé aux techniques de l’éducation populaire par son engagement dans des mouvements de
jeunesse juifs, il propose un atelier d’éducation populaire d’initiation à la lutte contre l’antisémitisme.
Destiné à tous les publics volontaires, l’atelier est pensé sur un mode pédagogique et participatif.

P.-S.

Brigade Antifasciste Marseille Internationale : baminternationale13 chez riseup.net

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Vos commentaires

  • Le 5 mai 2022 à 19:06, par Liliane En réponse à : Reconnaitre et affronter l’antisémitisme dans les mouvements sociaux

    Ne pas énoncer les termes Palestine, Sionisme et Israël dans une conférence sur l’antisémitisme relève de la contre information et de la manipulation.

    Dénoncer la colonisation et l’occupation de la Palestine n’est pas une démarche antisémite mais une défense des Droits de l’Homme.

    Pour plus d’information voir :

    https://www.assopalestine13.org/Comment-Israel-manipule-la-lutte-contre-l-antisemitisme

    Liliane, militante à Palestine 13

  • Le 5 mai 2022 à 19:20, par Pierre En réponse à : Reconnaitre et affronter l’antisémitisme dans les mouvements sociaux

    Jonas est un gars qui propage partout que l’UJFP est la caution juive des antisémites.
    J’ai écouté un exposé de lui où il parle une heure et demi de l’antisémitisme sans citer une seule fois les mots "Israël", "sionisme" ou "Palestine".
    Pour lui la Palestine et le sionisme n’ont rien à voir avec l’antisémitisme.
    Par contre il voit l’antisémitisme partout. Il est le seul dans certaines manifs à entendre des slogans antisémites que personne n’a entendus.
    Et il considère qu’une banderole "séparation du CRIF et de l’Etat" est antisémite.
    Il est un des animateurs des JJR (Juifs et Juives Révolutionnaires).
    Depuis qu’ils sont largement écoutés à l’UCL, ce groupe a déserté le combat pour la Palestine.
    Pierre Stambul

  • Le 8 mai 2022 à 01:30, par Emmanuel Sanders En réponse à : Reconnaitre et affronter l’antisémitisme dans les mouvements sociaux

    L’antisémitisme à existé avant et continue indépendamment de l’existence d’Israël. Voilà Liliane pourquoi tu aurais du venir plutot que de critiquer sans savoir.

  • Le 8 mai 2022 à 17:55, par Yoram En réponse à : Reconnaitre et affronter l’antisémitisme dans les mouvements sociaux

    Non, on n’a pas besoin de parler d’Israël et de la Palestine pour parler d’antisémitisme. L’antisémitisme existait bien avant le sionisme. Non, le sionisme ne suffit pas à expliquer l’antisémitisme, ni en Occident ni au Moyen-Orient. Les dérives antisémites que l’on déplore depuis trop longtemps dans les mouvements pro-palestiniens ne sont pas, ne seront jamais, une réponse logique et acceptable à l’occupation des territoires en Palestine .

    Quant au champ contemporain et à la situation du Moyen-Orient, si on veut en parler, mettons donc un peu d’énergie, à gauche, à le faire avec complexité. C’est quand même curieux que ce clivage manichéen, cette présentation d’Israël comme LE grand méchant impérialiste, soit présenté comme LA seule posture possible/acceptable à gauche, au point que des gens soient choqué.es ou sur la defensive que s’organise un événement contre l’antisémitisme dans nos milieux...!
    Le conflit israelo palestinien est complexe, noueux, et toute simplification mène nécessairement à des postures nationalistes, racistes et populistes dont la gauche ne devrait pas se prétendre. Charger un État, au point de boycotter ses scientifiques, ses artistes, ses habitant.es (fussent-ils militant.es pour la paix), comme seul responsable d’une situation catastrophique sans observer les responsabilités géopolitiques de tout le monde, y compris celles des pays arabes, celle du Hamas, n’est-ce pas là la vraie manipulation...? Ignorer les conséquences que cette façon simpliste de présenter la situation moyen-orientale a dans une France raciste, hautement islamophobe et antisémite, ignorer que cela conduit les personnes juives à être silencié.es et violenté.es au sein de mouvements prétendument libertaires, ignorer que cela ne fait que créer des scissions entre des individus qui vivent le racisme et qui ont besoin de s’organiser ensemble pour le contrer, n’est-ce pas là la manipulation...?
    Continuons à nous former, sur tous les racismes, par des personnes concernées et compétentes. Continuons à repérer et lutter contre tous les nationalismes.
    Refusons les postures simplifiées et clivantes !

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