Une tribune pour les luttes

Communiqué du collectif de riverains de La Ciotat

Manifestation nautique contre les croisières à La Ciotat mardi 6 septembre 2022

Article mis en ligne le mardi 6 septembre 2022

Cet été, l’opposition aux paquebots de croisières s’est imposée dans le débat public. Notamment à Marseille, suite au blocage du Wonder of the Seas à l’entrée du port par des militant.es d’Extinction Rebellion et de Stop Croisières, puis au travers de la pétition initiée par la mairie contre la « pollution maritime ». Cet été est aussi le premier été durant lequel les habitants de La Ciotat ont vu régulièrement un bateau de croisière amarré au large du Port Vieux. Pour exprimer leur refus de voir s’installer à La Ciotat cette industrie d’un autre temps, des riverains ont manifesté sur l’eau, le mardi 6 septembre, jour de l’arrivée d’un de ces navires pour dire « Non aux bateaux de croisière ».

Ce mardi 6 septembre, à 9h à La Ciotat, un collectif de riverains, soutenus par Attac, Alternatiba La Ciotat et Stop Croisières, a organisé une manifestation sur l’eau rassemblant trois voiliers, un pointu et neuf canoës biplaces, ainsi que vingt personnes personnes sur le mole berouard pour déployer le message « La Ciotat dit NON aux bateaux de croisière » et exprimer les raisons de ce refus. Pour les riverains du collectif, les neufs escales prévues cette année à La Ciotat sont une phase d’essai, un pied dans la porte de l’industrie des croisières, et si on ne la referme pas tout de suite, la situation ne fera que s’amplifier d’année en année. Il faut refuser la présence de ces bateaux dès aujourd’hui.

La ville de La Ciotat ne dispose pas d’infrastructure pour accueillir à quai de tels mastodontes. Les navires sont obligés de s’amarrer au large pendant que des navettes amènent sur le Port Vieux la portion congrue des croisiéristes faisant escale à terre. Ces derniers sont attendus par des bus qui ne coupent pas leurs moteurs pour faire fonctionner la climatisation et enfument le quai François Mitterand, où les terrasses sont désertées plusieurs heures des journées de pleine saison. Ces bus vont alors à Marseille, au Castellet, à Salon-de-Provence et à Cassis, et seule une infime minorité des passagers demeure à La Ciotat qui ne profite guère économiquement de ce tourisme dont elle subit surtout les nuisances.

Et même si la ville était équipée pour l’accueil des bateaux de croisière, même s’il y avait des retombées économiques concrètes, ces géants des mers ne sont pas compatibles avec notre avenir. Pollution de l’air, pollution de la mer, réchauffement climatique, consommation de ressources naturelles, évasion fiscale, effondrement de la biodiversité... Les impacts délétères de cette industrie ne sont plus à démontrer.

Si, en tant que société, nous ne sommes pas capables de renoncer à cette industrie aussi superflue que destructrice, tous les beaux discours sur notre « exemplarité » ne seront qu’une parure pour habiller notre conscience.

A La Ciotat, comme ailleurs, les bateaux de croisière n’ont pas leur place !

Retour en haut de la page

Répondre à cet article

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Communiqués c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 4730

Environnement/écologie c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 180