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DPC

Pour un nouveau contrat social, une nouvelle constitution

Article mis en ligne le mercredi 15 février 2023

APPEL POUR UNE NOUVELLE CONSTITUTION POUR UN NOUVEAU CONTRAT SOCIAL

CONSTATS

Sur la question des retraites s’affrontent deux projets de société. D’un coté l’exécutif s’attaque à une conquête sociale fondamentale. Contre ce projet le peuple rassemblé dans la rue défend le droit à une existence après le travail.
Ce qui est vrai des retraites est vrai de tout le reste, travail, salaire, emploi, santé physique et mentale, éducation et culture, logement, sécurité… Dans tous les domaines, face à des politiques destructrices de la vie, une autre politique doit se construire, à travers un contre-projet de société.
Dans tous les domaines les dégâts sautent aux yeux. La situation de la majorité des gens s’est largement dégradée et celle des moins bien lotis devient invivable du fait des choix économiques qui sont faits, alors qu’une toute petite minorité voit ses revenus s’accroître de façon vertigineuse et scandaleuse. Sans compter l’état de délabrement de notre système de santé et de notre école, la désindustrialisation, la pollution rapide de l’environnement, etc. Ceci est la conséquence directe d’un projet qui n’est fait ni par le peuple, ni pour le peuple mais contre lui. Macron en est l’incarnation même. S’indigner, trouver cela intolérable ne suffit pas si l’on veut construire un projet de société qui soit celui du peuple.
La situation actuelle est défavorable aux classes populaires, beaucoup d’études l’ont montré. Ainsi entre 1982 et 2021 la part des salaires et cotisations sociales par rapport à celle des profits dans la valeur ajoutée a été réduite de 9,3%, soit plus de 200 milliards d’euros par an pour un PIB de 2021 de 2300 millards d’euros.. Pour comprendre les raisons profondes de cet état de fait, il faut remonter aux causes.

CAUSES

Les choix qui ont entrainé cette destruction sociale et humaine remontent aux années 1970. La classe dominante des pays occidentaux se trouvait alors face à 3 phénomènes qui bloquaient le développement de ses projets.
1)Les luttes de libérations nationales des peuples du « tiers-monde », qui voulaient être souverains et mettre la main sur leurs ressources propres.
2) La poussée croissante et massive dans le monde de grèves et de mouvements pour les salaires, les conditions de vie et de travail, après 1945, dont l’année 1968 dans de nombreux pays fut l’aboutissement.
3) L’existence d’un « bloc communiste » qui, face au « camp occidental » dominé par les USA se présentait comme alternative pour le reste du monde, tout en privant les grandes firmes occidentales de ressources en matières premières et de marchés importants.
Ces phénomènes étaient un danger pour l’oligarchie mondialisée, pour
sa survie comme classe ; elle décida donc de les contrecarrer en passant à l’offensive, bâtissant méthodiquement les conditions d’un nouvel ordre mondial placé sous sa domination. « la mondialisation néolibérale » était lancée. Ce fut un acte politique délibéré, avec 4 axes directeurs.
- Libéraliser et étendre de façon accélérée le commerce international.
- Libéraliser les marchés financiers sous la domination du dollar.
- Mettre en place la gouvernance par les traités internationaux, ce qui a donné l’UE en Europe.
- Enfin mener une guerre idéologique continue à travers les grands médias internationaux.

QUE FAIRE ?

C’est de cet ordre mondialiste qu’il faut se libérer, sans quoi aucun projet n’est possible. Il est donc clair qu’il faut se dégager du carcan de l’Union Européenne. La souveraineté populaire ne peut se réaliser concrètement tant que le cadre national ne sera pas rétabli.
Mais comment s’en libérer alors qu’aucune force politique actuelle ne reprend cette perspective ? Pourtant n’est-il pas impératif d’écrire notre propre projet, indépendamment du cadre européen actuel, faux-nez de la domination US sur les politiques occidentales ? N’est-il pas décisif de dénoncer les discours trompeurs sur la possibilité de bâtir dans ce cadre une « Europe sociale », ce rêve éveillé des faux amis du peuple ?
Le peuple ne peut donc compter que sur lui-même, et c’est la tâche des plus conscients de l’aider à s’auto-organiser, à reconstituer le corps politique de la nation en inventant la formule d’un nouveau pacte social, porteur d’espoir, un contrat entre français pour une société réellement démocratique. La construction du projet d’une nouvelle constitution, armature pour un projet de société radicalement nouveau, peut nous sortir du monde ancien et permettre au peuple français de se ressouder, restant fidèle au meilleur de son héritage historique.
Tous les nouveaux résistants devraient s’unir autour de cet objectif : intéresser le peuple à ces questions, permettre à la majorité de commencer à bâtir les fondations de sa souveraineté. Ça ne peut se faire qu’à travers l’écriture de nouvelles règles du jeu, c’est ce qu’on appelle une constitution démocratique, ayant pour fil directeur les principes et les droits naturels universels, individuels et collectifs des citoyens.
Par exemple le droit à l’éducation, aux soins, à la culture, à l’emploi, etc. Cette nouvelle constitution doit établir concrètement la souveraineté du peuple dans une nation souveraine, elle doit obliger l’État sur certains sujets essentiels. En d’autres termes, elle doit être un « acte législatif », elle doit être la loi, c’est-à-dire qu’elle doit être action et non simplement de l’encre étalée sur du papier.

COMMENT FAIRE ?

La Dynamique Populaire Constituante propose une méthode : s’organiser dans un premier temps en comités locaux constituants au niveau du département, partout où c’est possible Ces comités travaillent hors de toute politique partisane ; leur rôle est de susciter dans la population échanges et débats autour de questions concrètes en les liant avec la loi fondamentale, la constitution. On y parle de la réorganisation de la société selon les droits universels précédemment évoqués. Par exemple comment constitutionnaliser véritablement le droit au logement, le droit à l’emploi, ?comment aller vers zéro chômage ? Obligation doit être faite à l’État d’organiser le même accès pour tous à l’emploi, au logement, à un revenu digne, de la même façon que pour la santé et l’éducation.
Les comités invitent des personnalités ou des groupes ayant des propositions à faire en se rapprochant le plus possible du peuple afin qu’il délibère lui-même. Puis les groupes locaux tranchent et font remonter leur synthèse au niveau départemental et national. Des délégués feraient la synthèse au niveau départemental, de même à l’échelle nationale dans la perspective d’une Assemblée Nationale Constituante d’Initiative Populaire, qui serait complètement indépendante des partis politiques et des institutions existantes. Cette assemblée ferait la synthèse des synthèses et proposerait de facto un premier projet de société. Ces groupes locaux pourraient avoir leurs candidats aux élections qui présenteraient la synthèse devant les électeurs..

Pour entamer ce processus et amorcer la pompe, créons tout de suite une coordination nationale des groupes intéressés par cette démarche.

Dynamique Populaire Constituante,
https://la-dynamique.fr/qui-sommes-nous/

Contact : jldbrunati chez gmail.com

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Vos commentaires

  • Le 16 février 2023 à 10:33, par Rolmops En réponse à : Pour un nouveau contrat social, une nouvelle constitution

    Étant allé sur votre site par curiosité, je n’apprécie absolument pas le fait de devoir obligatoirement accepter des "coukis" espions en infraction avec la loi permettant de "continuer sans accepter".

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