Une tribune pour les luttes

MAPUCHE

Trois prisonniers politiques Mapuche de Angol commencent une grève de la faim

Au lendemain de la prise de fonctions de la première femme présidente du Chili.

Article mis en ligne le mardi 28 mars 2006

Au lendemain de la prise de fonctions de la première femme présidente du Chili, les Mapuche emprisonnés sous couvert de terrorisme se mettent en grève de la faim et exigent leur libération.

Patricia Troncoso, Juan Huenulao et Patricio Marileo emprisonnés à Angol et condamnés à 10 ans de prisons pour l’incendie terroriste de Poluco Pidenco viennent de commencer une grève de la faim afin de demander la fin de ce procès (2 personnes sont en cours de jugement, 4 sont dans la clandertinité, et tous sont menacés de peines de plus de 10 ans pour le même incendie) et la libération de tous les prisonniers politiques Mapuche aujourd’hui au nombre de 12 personnes. Ils ont émis un communiqué public :
Chili : Mapuche en prison se mettent en grève de la faim

Lundi 13 mars 2006.

Trois prisonniers politiques Mapuche de Angol commencent une grève de la faim

Patricia Troncoso, Juan Huenulao et Patricio Marileo emprisonnés à Angol et condamnés à 10 ans de prisons pour l’incendie terroriste de Poluco Pidenco viennent de commencer une grève de la faim afin de demander la fin de ce procès (2 personnes sont en cours de jugement, 4 sont dans la clandertinité, et tous sont menacés de peines de plus de 10 ans pour le même incendie) et la libération de tous les prisonniers politiques Mapuche aujourd’hui au nombre de 12 personnes.

Ils ont émis un communiqué public :

Chili : Mapuche en prison se mettent en grève de la faim

Au lendemain de la prise de fonctions de la première femme présidente du Chili, les Mapuche emprisonnés sous couvert de terrorisme se mettent en grève de la faim et exigent leur libération.

COMMUNIQUE PUBLIC, 13-03-06

Depuis la prison, au peuple Mapuche, à l’opinion publique nationale et internationale, les prisonniers de l’Etat chilien et du pouvoir capitaliste nous communiquons :

Kiñe : Notre dure condamnation à 10 ans et un jour pour "incendie terroriste" au fonds Poluco Pidenco est avalisée par le gouvernement du Chili et obéit à une persécution politique et raciste qui prétend freiner la résistance et la lutte pour l’autonomie de nos terres et de notre culture. Pour punir les demandes territoriales de notre peuple, le gouvernement a dû recourir au terrorisme d’Etat, en nous accusant au moyen de témoignages de témoins sans visage, lesquels ont été payés par des sommes considérables d’argent, et pour plusieurs d’entre elles le visage est caché simplement parce que ce sont des personnes peu honorables, puisqu’elles avaient des conduite délictives antérieures. Même ainsi la "justice" les a écoutées et utilisée leurs dires pour nous condamner. À ces aberrations s’ajoutent d’autres pressions, comme le changement de la juge (Nancy Germany) qui avait considéré que le fait (un incendie) ne devait pas être considéré comme terroriste. Finalement, pour nous juger, les juges ont copié les fondements d’une autre sentence (le cas des lonko Norin - Pichun) pour argumenter que nous avions commis un acte terroriste.

Epu : Cependant, le propre gouvernement "socialiste" a insisté à plusieurs occasions qu’au Chili il n’existe pas de terrorisme, un agriculteur ou un carabinier n’est jamais mort dans le cadre de revendications de terres. Jamais dans les perquisitions quotidiennes et violentes effectuées par les Carabiniers dans les communautés Mapuche des armes de feu ont été trouvées. Cependant, le Chili a été l’unique pays dans lequel on punit plus le fait d’attenter à la propriété privée qu’à la vie, un exemple le démontre : l’impunité de l’assassinat d’un enfant de 17 ans, Alex Lemun.

Kula : Pour tout cela, pour les erreurs de la Gendarmerie du Chili et le peu de volonté de l’état chilien, à restituer la violence contre notre peuple, c’est qu’aujourd’hui, le 13 mars 2006 (Wallüng), les Prisonniers Politiques Mapuche ; Patricia Troncoso Robles, Patricio Marileo Saravia, Juan Huenulao Lienmil, nous avons décidé d’initier une grève de faim en exigeant la fermeture du procès à l’injuste cause appelée "Incendie terroriste Poluko Pidenko" et la libération immédiate des Prisonniers Politiques Mapuche.

Jamais un Mapuche ne sera terroriste, vu qu’est terroriste celui qui pille, assassine et enferme au nom de la mort déguisée sous la forme de progrès et d’Etat de droit.

PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE DE LA PRISON DE ANGOL : PATRICIA TRONCOSO ROBLES, PATRICIO MARILEO SARAVIA, JUAN HUENULAO LIENMIL.

LIBERTE AUX PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE. KOM LOF MAPUCHE WEWAIÑ

Traduction : Fab, santelmo chez no-log.org

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=53549

P.-S.

vous pouvez appeller a la prison de Angol : 00 (56) (45) 71 80 72 - 00 (56) (45) 71 85 60 - 00 (56) (45) 71 89 79 - pour vous informer de la situation et l’etat de sante de ces prisonniers politiques ou vous informer sur le site web : www.presospoliticosmapuche.org

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