Des toitures en zinc aux falaises abruptes à sécuriser, des parois
vitrées d’immeubles aux cheminées industrielles, des ponts et
barrages à entretenir aux silos de stockage à décolmater à coups de
pioche le métier de cordiste est tout autant polymorphe qu’il est
poly-accidentogène.
Cordiste est l’une des professions les plus à risque du BTP aux
côtés des couvreurs notamment.
Depuis 2006, ce sont près de 40 cordistes qui ont perdu la vie au
travail, pour environs 5 à 6000 équivalents temps pleins.
Avec un recours massif à la sous-traitance, à l’intérim, avec des
contrats courts, un manque courant de matériel, d’organisation et de
formation, le BTP est lui-même structurellement, et depuis bien des
années, le secteur qui présente le plus d’accidents du travail,
notamment graves et mortels.
C’est la découverte de l’ampleur de cette hécatombe qui poussent
en 2018 plusieurs dizaines d’ouvrières et ouvriers cordistes, et des
proches de victimes d’accident, à prendre le chemin de
l’organisation collective pour se défendre. Une association, puis un
syndicat sont créés.
Luttes pour la justice et la dignité des proches de leurs collègues,
luttes pour plus de sécurité sur les chantiers, et luttes pour se
faire payer ce que doivent les patrons.
Tout ça prend de nombreuses formes. Certaines tentatives de luttes
aboutissent, d’autre pas du tout, mais au milieu de tout ça, c’est
surtout un rapport de force collectif qui tente de se construire dans
une profession longtemps restée sans aucune organisation de
salarié-e-s.
Co-fondateur et membre infatigable, Éric Louis écrit depuis des
années des livres avec des mots justes, drôles et incisifs sur les
conditions de travail et combats de ces ouvrières et ouvriers de la
corde : « On a perdu Quentin », « Chroniques sur cordes », « Un
jour j’irai là-haut », « Casser du sucre à la pioche ».
Avec d’autres collègues de luttes, ils liront de courts extraits de
ces livres qui racontent leurs luttes, entre-coupées d’échanges plus
explicatifs sur le contexte, leurs tentatives de luttes, les
enseignements qu’ils et elles en tire et les points où le petit monde
des cordistes rejoint les grandes problématiques de l’ensemble du
monde du travail d’aujourd’hui.
Lyon, Paris, Marseille et Toulouse RÉUNIONS LOCALES CORDISTES
Quoi de mieux qu’une réunion cordistes pour reprendre des forces ?
Tu habites dans le coin de Lyon, Paris, Marseille ou Toulouse ?
Tu y bosses le temps d’un chantier ? Viens faire un tour !
Ce sera l’occasion d’échanger sur les éventuels problèmes qu’on
rencontre les uns, les autres sur les chantiers. Mais aussi l’occasion
de construire et élaborer ensemble des actions et combats à mener.
Pourquoi un groupe local de cordistes ?
Pour se rencontrer, tisser un réseau de solidarité au plus près de
là où l’on vit, là où l’on bosse. Se filer des conseils. Se
serrer les coudes en cas de besoin… Un groupe qui puisse réagir et
intervenir sur le terrain des chantiers et entreprises du coin. Réagir
collectivement en cas de litige avec un employeur. Faire valoir les
droits et intérêts des cordistes salariés, intérimaires et
indépendants. Se faire le relais local de l’association.
Si vous avez des envies de sujets à aborder lors de ces réunions
(sécurité, salaire, indemnités, questions techniques, obligation
réglementaire sur tel ou tel sujet,… ) n’hésitez pas à envoyer
vos idées à l’avance sur : contact chez cordistesencolere.net
TOURNÉE DÉBATS/LECTURES + réunions locales cordistes
contact chez cordistesencolere.fr
* LYON – Mercredi 13 novembre
18h – Réunion locale cordistes
19h – Débat / lecture autour des luttes ouvrières cordiste
Librairie la Gryffe, 5 rue Sébastien Gryphe (LYON 7ème)
* PARIS – Jeudi 14 novembre
18h – Réunion locale cordistes
19h – Débat / lecture autour des luttes ouvrières cordiste
Bar El Zokalo, 49 Rue Pixérécourt (PARIS 20ème)
* MARSEILLE – Vendredi 15 novembre
18h – Réunion locale cordistes
20h – Débat / lecture autour des luttes ouvrières cordiste
Manifesten, 51 rue Adolphe Thiers (MARSEILLE 1er)
* TOULOUSE – Samedi 16 novembre
14h – Réunion locale cordistes
18h – Débat / lecture autour des luttes ouvrières cordiste
La Chapelle, 36 Rue Danielle Casanova (TOULOUSE)