Mille Bâbords - 61 rue Consolat - 13001
Mille Bâbords - 61 rue Consolat - 13001
"Les data centers, ces méga-ordinateurs bétonnés dédiés au traitement et au stockage des données informatiques, prolifèrent partout dans le monde. Ils s’accaparent l’eau et l’électricité, génèrent pollutions environnementales et artificialisation des sols, multiplient les emprises foncières et la bétonisation des villes, s’accaparent les fonds publics, et accélèrent ainsi la crise socio-écologique en cours.
Alertées par la quasi-absence des enjeux environnementaux et territoriaux des infrastructures du numérique dans le débat public, alors même que Marseille voit se multiplier les arrivées de câbles sous-marins pour les liaisons Internet intercontinentales et l’émergence de data centers dans un grand silence politique et médiatique, le collectif marseillais Le Nuage était sous nos pieds enquête, analyse et lutte contre les impacts sociaux, écologiques et politiques des infrastructures du numérique dominant et de leur monde.
Composé notamment de trois entités : le collectif des Gammares, collectif d’éducation populaire sur les enjeux de l’eau, Technopolice, qui analyse et lutte contre les technologies de surveillance, et La Quadrature du Net, qui défend les libertés fondamentales dans l’environnement numérique, le collectif propose des espaces de rencontres et de discussions pour politiser la question de l’accaparement des terres et des vies par le techno-capitalisme, ainsi que des espaces de solidarités pour penser ensemble des pratiques d’auto-défense numérique, et d’autres mondes possibles, où l’on place le soin pour nous mêmes, les un·es pour les autres et le soin de la Terre au centre de nos débats.
Les 8, 9 et 10 novembre dernier le collectif organisait un festival à Marseille : trois jours d’échanges, projections et balade-conférencée pour s’informer, s’organiser collectivement et lutter contre l’accaparement de nos territoires et de nos vies par les infrastructures du numérique. Cette soirée sera l’occasion de revenir sur ce festival et de restituer une partie de l’enquête menée par le collectif sur les infrastructures numériques marseillaise."