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Viticulture, action de la Confédération paysanne au Sival : réguler des volumes pour ne pas liquider des fermes !

Article mis en ligne le mercredi 15 janvier 2025

Mardi 14 janvier, la Confédération paysanne s’est rassemblée au Sival devant le stand de FranceAgriMer pour dénoncer le dernier plan d’arrachage mis en place par FranceAgriMer qui pousse à la liquidation des fermes, plutôt que d’utiliser cet outil pour une restructuration cohérente du vignoble français. Environ 70 viticulteur·rices et paysan·nes de toute la France, de Charente, du Vaucluse, du Jura et du Val de Loire témoignent et dénoncent la crise de la filière : prise en étau entre la financiarisation ou l’industrialisation, les réponses apportées par le gouvernement et FranceAgriMer ne sont pas à la hauteur, et risquent même d’amplifier la crise !

Des viticulteur·rices ont floqué le stand de FranceAgriMer par des traces de mains rouges remplies de lie, en symbole des 1300 viticulteur·rices qui vont sortir de la filière suite au dispositif d’aide à l’arrachage lancé cet automne par FranceAgriMer. Brandissant des ceps de vignes arrachés, ils questionnent : « cette politique est-elle une régulation des volumes ou du nombre de paysan·es ? » Les décisions politique libérales à coup de dérégulation des autorisations de plantation entrainent l’ensemble de la filière vers la crise. Alors que la Commission européenne pourrait mettre en place de futurs plans d’arrachage, le gouvernement français va-t-il maintenir cette politique d’élimination de paysan·nes ?

Au contraire, nous revendiquons d’orienter cet arrachage pour qu’il soit mieux réparti sur l’ensemble du vignoble et que les petites structures ne soient pas les seules à participer à l’effort de régulation.

L’arrachage doit être utilisé comme un outil de restructuration de la filière viticole, et être priorisé sur des terres productives où il est possible de mettre en place une diversification des productions agricoles. Les terres à caractère gélif ou touchées par la flavescence dorée doivent également être priorisées. La vocation première de ce plan est avant tout de permettre le maintien d’un maximum de paysan·nes sur le territoire.

La Confédération paysanne dénonce la politique du gouvernement de diminuer le nombre de viticulteur·rices au nom d’une situation de crise, et demande un plan de restructuration cohérent pour l’avenir des viticulteur·rices.

P.-S.

Confédération paysanne
Contacts :
- Laurence Marandola, porte-parole nationale : 06 31 66 10 83
- Thomas Gibert, secrétaire national : 06 65 24 66 44
- Caroline Nugues, chargée de communication : 06 95 29 80 78

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