La majorité réactionnaire du Sénat, soutenue de fait par la ministre de l’agriculture, vient d’adopter un amendement à la loi de finances qui supprime brutalement l’Agence Bio.
Alors que la bio traverse une crise sans précédant, la suppression de l’Agence bio, si elle était confirmée en Commission mixte paritaire, serait un coup de poignard envers l’agriculture biologique et un signal extrêmement violent de régression écologique, sanitaire et sociale.
Depuis plus de 20 ans, l’Agence Bio est un acteur incontournable du développement de la bio en France, par ses missions d’observatoire, de communication et de coordination du plan de relance des filières bio.
Pourtant, le Sénat vient d’en voter la suppression au nom des économies budgétaires représentant 0,0009 % du budget de l’Etat... et alors que la Cour des Comptes suggérait récemment d’augmenter les moyens de cette agence !
Ce choix cynique exprime ouvertement un mépris pour l’urgence écologique et pour le bien commun. Il doit encore être discuté en Commission mixte paritaire (concertation entre l’Assemblée nationale et le Sénat) le 30 janvier 2025 : il est encore temps d’exprimer votre colère, il est encore possible d’éviter cette régression sinistre.
Vos commentaires
# Le 28 janvier à 19:58, par Pierre En réponse à : Refusons la suppression de l’Agence Bio !
Chères amies, chers amis,
La ministre de l’Agriculture, après avoir soutenu la suppression de l’Agence Bio, vient de faire machine arrière en indiquant à l’Agence France Presse (AFP) qu’elle renonçait à cette décision inique.
La vaste mobilisation des acteurs de la filière bio, ainsi que le succès rencontré par la pétition coordonnée par Agir pour l’environnement réunissant près de 70 000 signatures en quelques jours, ont eu raison de cette énième tentative d’empêcher l’agriculture biologique de se développer.
Régulièrement, par défaitisme ou lassitude, certains oiseaux de mauvais augure affirment qu’il ne sert à rien de signer des pétitions, que face au conservatisme d’une classe politique majoritairement hostile aux causes défendues par les écologistes, la mobilisation citoyenne serait nulle et non avenue.
Le recul de la ministre de l’Agriculture apporte la preuve qu’ensemble, nous pouvons et devons faire obstacle aux destructivistes qui nous gouvernent.
Ensemble, nous devons encore et inlassablement dénoncer le retour des insecticides « tueurs d’abeilles », refuser l’épandage de pesticides par drone, s’opposer à la dérèglementation des fermes-usines et des méga-bassines. Ensemble, nous pouvons gagner !
Merci de votre engagement à nos côtés.
Agir pour l’environnement chez agirpourlenvironnement.org>