Mille Bâbords - 61 rue Consolat - 13001
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BERTY ALBRECHT (1893-1943) :
UNE PROTESTANTE MARSEILLAISE DANS LA RÉSISTANCE
A priori, rien ne destinait Berty (ou Berthie) Wild, née à Marseille en 1893 dans une famille suisse de la grande bourgeoisie de religion luthérienne ; à avoir une parcours de vie aussi mouvementé que fut le sien, à devenir une combattante de la Résistance française et à mourir à la prison de Fresnes en 1943 .
Pendant la 1ère guerre mondiale, formée au métier d’infirmière, elle s’investit auprès des blessés. C’est en 1918,qu’elle épouse Frédéric Albrecht dont elle a deux enfants mais le couple se sépareen 1931.
Indignée par l’injustice sociale, elle entre en relation avec le milieu parisien des intellectuels de gauche. Elle s’intéresse alors aux inégalités dont les femmes sont victimes.
Désireuse de servir en contribuant à l’amélioration de la condition ouvrière, en 1936 elle entre à l’école des surintendantes et travaillera dans différentes usines.
Dès fin 1939, elle entame une lutte contre le fascisme et rencontre Henry Frénay avec qui elle rédige le premier bulletin d’informations, sur les nouvelles de la guerre et le comportement de l’armée allemande.
Le mouvement qui se crée autour d’eux est appelé Combat. Berty continue à lutter au sein du mouvement et à diriger le journal éponyme aussi longtemps qu’elle est libre. Car son existence est dans une grande turbulence emplie de risques majeurs. La clandestinité est devenue la règle.Elle est pourtant arrêtée et torturée. Des compagnons de Combat l’aident à s’évader mais,trahie par un agent double, elle tombe entre les mains de Klaus Barbie. La Gestapo de Mâconoù elle est interrogée la transfère à la prison de Fresnes où elle meurt dans des circonstances qui ne furent élucidées que plus tard.
Figure de la Résistance française, bien que décorée à titre posthume de la Croix de Compagnon de la Libération dès 1946,son rôle a longtemps été occulté en partie par la notoriété d’Henry Frénay dont elle était proche. La reconnaissance publique en est assez récente et aujourd’hui de nombreuses voies publiques et établissements scolaires portent son nom.
Le débat sera introduit par Mireille URBAIN militante des droits humains.