Une tribune pour les luttes

samedi 7 juin 2025

MARSEILLE

17 h

Centre international de recherches sur l’anarchisme - 50 rue Consolat, 13001

Autours des luttes à Marseille du taudis au Airbnb

La conversion du taudis au Airbnb n’est pas l’unique facteur dans la crise du mal-logement qui s’accélère à Marseille. Elle n’est pas la plus déterminante ou la seule raison de l’implantation forcenée de la plateforme non plus. Mais la crise des effondrements de la rue d’Aubagne et du confinement conjugués ont offert un terreau particulièrement fertile à une plateforme qui affectionne tant les crises et qui accélère voire démultiplie en retour le mal-logement qui en facilitait l’essor. Boucle vertueuse et spéculatrice pour les uns, boucle maligne et infernale pour les habitants. L’explosion du juteux marché du « meublé » et cette reconversion de l’insalubrité marseillaise lui donnent en tout cas une saveur toute particulière : amère et franchement sordide. Novembre 2018, Marseille, rue d’Aubagne. Deux immeubles s’effondrent sur leurs habitants : huit morts, une ville traumatisée, une mairie qui fuit toute responsabilité. Triple effondrement : physique, moral, politique. Pourtant, la catastrophe était prévisible, presque annoncée, tant la gestion urbanistique de la deuxième ville de France dysfonctionne depuis trop longtemps. Connue pour ses marchands de sommeil, qui exploitent sans vergogne le besoin de logement des plus précaires en louant à des prix exorbitants des bâtiments indignes, Marseille est désormais en proie à une frénésie de la rénovation. Détruire puis reconstruire pour rendre la métropole enfin attractive et rentable : l’occasion est trop belle de déplacer les populations pauvres et issues de l’immigration du centre-ville, au gré des mises en péril, plus ou moins légitimes. Gentrification, touristification, soutenue par l’explosion d’Airbnb et l’absence de réglementation de la plateforme. Mais tout cela ne se fait pas sans une certaine résistance populaire. Les luttes pour l’accès à un logement digne préexistent à l’effondrement mais changent de dynamique avec le tourisme et l’installation massive de néo-Marseillais, qui participent à l’explosion immobilière. M a r s e i l l e p e u t - e l l e s u r v i v r e à s a g e n t r i f i c a t i o n / a i r b n b i s a t i o n ? A u t o u r d e s l u t t e s à M a r s e i l l e d u t a u d i s a u A i r b n b a v e c V i c t o r C o l l e t Samedi 7 juin 2025 – 17 heures CIRA 50 rue Consolat - 09 50 51 10 89 L e s c a u s e r i e s d u C I R A Né en 1982, Victor Collet, chercheur indépendant, a vécu, mené ses recherches et milité à Nanterre pendant dix ans, des luttes de quartier à la défense des étrangers et dans les bidonvilles contemporains (Nanterre, du bidonville à la cité, Agone, 2019), avant de s’installer et suivre les luttes à Marseille après 2016. Dans la suite de ses travaux sur les villes populaires en crise, paraîtra à l’automne prochain, Vivre sans police : du long été au crépuscule d’Exarchia, sur une autre histoire des révoltes à Athènes. Du taudis au Airbnb : petite histoire des luttes urbaines à Marseille par Victor Co

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