Une tribune pour les luttes

Mairie du 15/16ème - 246 rue de Lyon 13015 MARSEILLE

24 juin 2006
Parrainage citoyen départemental

sous l’égide du maire du 15/16ème Arrondissement de Marseille

Article mis en ligne le jeudi 8 juin 2006

La cérémonie commencera à 9h du matin en présence du député maire, Dutoit. Ca risque de durer jusque vers le milieu d’après midi. Nous tablons sur 100 à 150 parrainages environ.

Etant donné que le samedi matin, il y a de l’école dans le primaire et dans certains établissements secondaires, les premiers parrainages concerneront les parrains (et parrainés) hors éducation. Puis les gens arriveront au fur et à mesure.

Depliant parrainage recto

Vous trouverez également en PJ
et ci dessous le dépliant qui a été distribué samedi 3 juin lors de la soirée parrainages à Montévidéo.

Merci d’indiquer votre volonté

Depliant parrainage verso

de parrainer si ce n’est déjà fait à

marionfleur chez yahoo.fr

Florimond


Ils ont grandi ici, ils sont d’ici !
Nous les prenons
sous notre protection

De nombreux jeunes scolarisés sont aujourd’hui menacés.
Ce sont nos élèves, les copains de nos enfants, nos voisins. Nés ici ou ailleurs, eux et/ou leurs parents ont été contraints à l’exil par la guerre, la répression ou simplement la misère. Certains sont venus rejoindre leur famille, d’autres sont arrivés avec elle, certains enfin n’ont plus personne.

Mais tous ont un point commun : la France leur refuse le droit de séjourner sur son sol, d’y trouver asile, d’y étudier, d’y mener une vie personnelle et familiale normale, celle de tous les autres jeunes, dans les classes ou dans les quartiers.

Aujourd’hui, ils ont peur, leurs parents vivent dans l’angoisse. Demain, ils peuvent être embarqués de force, menottés sur un siège d’avion, vers un pays qu’ils ne connaissent pas ou trop bien. Et c’en sera fini de leurs amours, de leurs rêves, de leurs projets ...

Face à une politique qui fait de l’immigration un « problème », de l’étranger un bouc émissaire, du sans papier un sans droits, exploitable ou expulsable à volonté, nous faisons le choix de l’accueil et de la solidarité, le choix de la lutte commune pour une société plus juste, riche de ses diversités.

Merci d’être avec nous pour nous y aider.

Resf 13


Un sursis arraché par la lutte jusqu’en juin

Il y a quelques mois l’opinion s’est émue du sort de Guy Effeye, arraché à l’avion qui l’emmenait loin de sa compagne et de son fils, grâce à la mobilisation de son lycée, ou de celui de Rachel et Jonathan obligés de fuir et de se cacher pour sauver leur mère et leurs jeunes sœurs d’une reconduite à la frontière vers un pays où la guerre civile a fait trois millions de morts depuis 8 ans.
Le ministre de l’Intérieur avait dû alors concéder une circulaire, une sorte de moratoire plus ou moins bien respecté, qui a plus ou moins protégé les jeunes et les familles jusqu’à la fin de l’année scolaire. C’est la circulaire du 31 octobre 2005.

Mais dans quelques semaines, la machine à broyer des vies va se remettre en route et ce sont des centaines et des centaines de Rachel et Jonathan qu’il s’agira de préserver d’une expulsion d’ores et déjà programmée. Des centaines et des centaines de jeunes seront menacés, interpellés, jetés en rétention, embarqués...
- Tous ceux qui n’ont pas reçu de réponse de la préfecture ;
- Tous ceux qui n’ont obtenu qu’une autorisation provisoire de séjour ou un titre étudiant non renouvelable,
- et les familles à qui on refuse le regroupement ou le droit de séjour pour se soigner, les demandeurs d’asile déboutés dans 8 cas sur 10, etc...

Ce sera l’été, mais tous ceux qui partiront vers des contrées lointaines et plus ou moins exotiques ne seront pas en vacances...

Le dispositif le plus répressif depuis plus d’un demi-siècle

- Les préfectures se sont vus fixer des quotas de reconduites à la frontière, qui entraînent les fonctionnaires dans une surenchère inhumaine.
- La circulaire du 21 février est véritable mode d’emploi pour organiser la chasse aux sans-papiers en se tenant aux marges de la légalité républicaine : comment interpeller en préfecture, au domicile, dans la rue, dans les hôpitaux, sans risquer l’annulation pour vice de procédure...
- Enfin et surtout, la loi Sarkozy 2, en passe d’être adoptée par le Parlement représente un tournant, en cherchant à précariser, dans une logique xénophobe, non seulement les sans papiers, mais aussi les étrangers en situation régulière.
Ce texte réduit un peu plus les possibilités d’accès au séjour et les droits des étrangers (exigence systématique du visa long séjour, durcissement des conditions de regroupement familial, suppression de la possibilité de régularisation au bout de 10 ans de présence, etc...)
Mais il prévoit aussi une accélération des procédures et un raccourcissement des délais de recours qui visent à faciliter les expulsions au détriment du respect des droits de la personne.

— > Quand on rapporte le projet Sarkozy à tous les autres qui visent de fait les « classes dangereuses », cherchent à remettre en cause le droit du travail, à généraliser la précarité, à mettre l’individu sous surveillance, à criminaliser la solidarité, etc, on s’inquiète pour les principes mêmes de la République.


Quel est le sens de ce parrainage ?

De nombreuses mairies ont déjà ouvert leurs portes et procédé à des baptêmes républicains ou à des parrainages. Face à une menace qui touche des centaines de jeunes et de familles dans le 13, il est temps de prendre nos responsabilités et de tout faire pour les protéger, quelle que soit leur commune de résidence, en systématisant ces initiatives.

Le parrainage citoyen des Bouches du Rhône, organisé sous l’égide du maire des 15/16ème arrondissement de Marseille, avec des organisations associatives, syndicales et politiques de gauche et RESF ainsi que nombre de citoyens marseillais, répond à l’appel du Réseau Education Sans Frontières, en cohérence avec la pétition nationale « Nous les prenons sous notre protection » signé par de nombreuses personnalités et déjà plus de 35 000 citoyens.

Il est aussi un acte de résistance et de solidarité à un moment où la volonté du gouvernement est d’aggraver la répression et l’exclusion des sans papiers, mais aussi l’exploitation et la précarisation de tous les travailleurs.

Il est enfin une façon d’exprimer une volonté de mieux « vivre ensemble » dans ce département où la diversité des origines et des cultures est un atout pour l’avenir.

Quels sont les parrains ?

Le Maire préside la cérémonie. Il est, à titre symbolique, signataire de l’attestation de parrainage remise à tous les parrainés.

Chaque jeune (ou famille) parrainé a un ou plusieurs parrains ou marraines qui peuvent être un(e) élu(e) du département, un(e) professeur ou un(e) parent d’élève de son établissement scolaire ou un(e) citoyen(ne) solidaire. Les parrains assistent au parrainage et signent l’attestation en y portant leur nom.

Le jeune (ou famille) peut également être parrainé par une organisation (associative, syndicale, politique...) ou un établissement scolaire.

Quels sont les engagements pris ?

L’engagement de la Mairie du 15/16ème, des organisations soutenant cette initiative et celui des parrains individuels, sera double :

- Tout faire pour protéger le(s) parrainé(s) en cas d’interpellation et/ou de reconduite à la frontière. Se mobiliser avec toutes les forces disponibles (organisations, élus, communauté éducative, parrains, etc) pour obtenir du préfet un réexamen de la situation et une décision favorable. Les parrains (individus, écoles ou organisations) s’engagent donc à toujours laisser un contact à joindre en cas d’urgence.

- Agir à plus long terme pour la régularisation, c’est-à-dire pour le droit au séjour de ces jeunes et de leurs familles, avec un titre stable (« vie privée et familiale »ou « résident »), le seul qui leur permette de construire leur avenir.

— > C’est donc un engagement militant et symbolique, qui n’implique pas de prise en charge matérielle ou financière, même si chacun reste libre de ses engagements personnels.

— > Nous espérons également que les parrains seront partie prenante d’une action pour imposer la régularisation des sans papiers et une législation plus ouverte et plus respectueuse des Droits de l’Homme et du droit d’asile vis-à-vis des étrangers en France.


Les 144 organisations membres ou soutiens
du « Réseau Education Sans Frontières »
(au 10.5.2006) :

Mouvement associatif (local et national) :
ACER (association pour une citoyenneté européenne de résidence), ADN (Association pour la démocratie - Nice), AITEC (Association Internationale des Techniciens, Experts et Chercheurs, Groupe contre la criminalisation des familles), AMF (Association des Marocains en France), AMHITI (réfugiés haïtiens en France), A.S.A.V. (Association pour l’Accueil des Voyageurs - 92), Association « En-Temps » (service des mineurs étrangers isolés), Association Française Janusz Korczak (AFJK), Association Intercapa Solidarité Etudiants Etrangers, Association Mosaique (Comité antiraciste de Choisy le Roi/Orly), Association Sar-Phirdem, ATTAC-France, ATMF, CADAC, CEDETIM, CIMADE (Service œcuménique d’entraide), Cinquième zone, Citoyens Unis pour Chatenay-Malabry, CNAFAL, Collectif Cetace (Créteil), Comité de défense des droits des sans-papiers (59), Comités de Soutien aux familles rroms du Val de Marne,Comité de soutien aux tsiganes du 93, Collectif Bellaciao, Collectif des sans papiers de Seine Saint-Denis (93), Collectif des sans-papiers des Hauts de Seine (92), Collectif des sans-papiers kabyles de France (CSPK), Collectif National pour les Droits des Femmes, 3ème Collectif des sans-papiers de Paris, Coordination nationale des sans-papiers, CVSF, DEI (Section française de Défense des Enfants international), Droit Au Logement, Ecole Emancipée, Emancipation, Ensemble Citoyens (Martigues), FASTI, Faut qu’on s’active ! (Boulogne sur mer), FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Elèves de l’Ecole Publique), Femmes de la Terre, Fondation Copernic, GISTI, Journal « A Contre Courant » politique et syndical (Mulhouse), ICEM Pédagogie Freinet, Identité - RROMS, Ligue de l’Enseignement, Ligue des Droits de l’Homme, Motivé-e-s (Toulouse), MRAP,Observatoire des Libertés Publiques, RAJFIRE (Réseau pour l’autonomie des femmes immigrées et réfugiées), Ras le Front, RCTS (Réseau de travailleurs sociaux pour l’insertion des jeunes étrangers), Réseau Chrétiens Immigrés (RCI), SALAM (Soutenons, Aidons, Luttons, Agissons pour les Migrants et les pays en difficultés), SOS Racisme, SUB TERRA a.s.b.l.,

Mouvement syndical :
CNT, FERC-CGT, FIDL, FSU, Union Syndicale « Solidaires », MGM (Syndicat de la Médecine Générale), PAS 38 (Pour une Alternative syndicale - Isère), SAF (Syndicat des Avocats de France), SEDVP-FSU (Syndicat des Etablissements Départementaux de la Ville de Paris), SGEN-CFDT, SUD-Culture, SUD-Education, SUD-PTT, SUD Santé-Sociaux, Syndicat de la Magistrature, UDAS (Union des Alternatives Syndicales), UNL (Union Nationale Lycéens), UNSEN-CGT.

Collectifs RESF d’établissements, de villes ou de régions :
Aisne (Collectif de défense des sans-papiers 02) - Ariège (Resf 09) - Bas-Rhin (Resf 67) - Bouches du Rhône ( Resf 13) - Charente-Maritime (Resf 17) - Cher (Resf 18) - Essonne (Resf 91) - Essonne (LP Gustave Eiffel Massy) - Eure (Collectif de l’EURE de Soutien à Wei-Ying et Ming, aux Mineurs et Jeunes majeurs Scolarisés sans papiers (27) - Gironde (Resf 33) - Haute-Garonne (Resf Toulouse) - Haute-Loire (Resf 43) - Hauts de Seine Nord (Nanterre Resf 92 Nord) - Hauts de Seine Sud (Resf Châtenay 92) - Hauts de Seine (Resf Lycée Jean Jaurès Châtenay-Malabry) - Hauts de Seine (Resf LP Florian Sceaux) - Hérault (Collectif « jeunes sans papiers »34) - Ille et Vilaine (Resf 35) - Indre (Resf 36) - Indre et Loire (RESF 37) - Isère (Riesf 38) -Loire Atlantique (Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires Nantes) - Loiret (Collectif de Soutien aux Enfants de Sans-Papiers scolarisés Orléans) - Lot et Garonne (Resf 47) - Rhône (Resf Lyon et région) - Maine et Loire (Resf Angers) - Meurthe et Moselle (Resf Nancy) - Meuse (Resf 55) - Moselle (Resf Metz et Sarreguemines) - Nord - Pas de Calais (Resf 59 - 62) - Oise (Solidarité Migrants Beauvais) - Oise (Collectif Solidarité Migrants du Noyonnais) - Paris (Resf 75) - Paris (Resf 1 - 2è- 3 et 4ème) - Paris 11ème (Groupe Education Sans Frontières Lycée Voltaire) - Paris 12ème (Comité de soutien des enfants tchétchènes de l’école Baudelaire) - Paris (Resf 13ème /14 /15ème) / - Paris Resf (17/18ème) - Paris (Resf 19ème) - Pas de Calais (Resf Arras et Lens) - Puy de Dôme (Resf 63) - Pyrénées Atlantiques (Resf 64) - Pyrénées Orientales (Resf 66) - Saône et Loire (Resf 71) - Seine Saint-Denis (Resf 93) - Seine Saint-Denis (Lycée P. Eluard - Saint-Denis) - Seine Saint-Denis (CISéé Lycée Suger Saint-Denis) - Seine Saint-Denis (CISéé Lycée Utrillo Stains) - Seine Saint-Denis (Collectif lycée J. Feyder Epinay) - Seine-Maritime (Resf Le Havre et Rouen) - Val de Marne (Collectif Unitaire de Défense des Elèves, Etudiants et Enseignants Etrangers) - Val de Marne (Collectif de défense des sans papiers de Villejuif) - Val de Marne (Lycée Apollinaire - Thiais) - Val de Marne (JMSF - lycée J. Macé Vitry) - Vienne (Resf 86) - Yvelines (Collectif lycée J. Vaucanson Les Mureaux).

Soutiens :
Alternative Citoyenne, Alternative Libertaire, JCR, Les Alternatifs, Les Verts, LCR, MJS, OCML VP Journal Partisan, PCF, PS (Fédération 93), UDB.

EN CAS D’URGENCE
CIMADE 04 91 90 49 70 - 06 25 91 36 51
LDH 04 91 47 58 17 - 06 33 01 52 95 - 06 03 04 12 03
MRAP 04 91 42 94 65 - 06 61 03 02 12 - 06 83 17 09 44
Collectif Sans Papiers 06 30 81 26 08
RESF 06 61 98 58 78 - 06 66 97 88 69 - 06 31 32 48 65

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