Une tribune pour les luttes

Demain, dès l’aube...

Article mis en ligne le mercredi 19 juillet 2006

Demain dès l’aube, à l’heure ou sonne la police
Je m’en irai, vois-tu je suis un sans papiers
Centre de rétention, la main sur la valise
Je ne puis demeurer, je vais être expulsé.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni les flics inhumains obéissants aux ordres
Ni le « préfet-Papon » qui les leur a donné
Et quand je partirai j’aurai envie de mordre
Surtout que dans l’avion, je serai menotté.

Victor Hugo / La Belette

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