Une tribune pour les luttes

Rencontre avec Henri ECKERT pour la sortie de son livre

Avoir 20 ans à l’usine

organisé par les AMD Jeudi 28 septembre à PAIDOS

Article mis en ligne le mercredi 6 septembre 2006

LES AMIS DU MONDE diplomatique et la Librairie PAIDOS

Vous invitent à une rencontre avec

Henri ECKERT

Sociologue
Pour la sortie de son nouvel ouvrage :

Avoir 20 ans à l’usine.

Ed La Dispute.

JEUDI 28 SEPTEMBRE
à 19h00
à la Librairie PAIDOS

54 Cours Julien
04 91 48 31 00

Il n’y aurait donc plus guère d’ouvriers...

Vraiment ?

Il est vrai que les ouvriers ne constituent plus le premier groupe socioprofessionnel en France, depuis que le recensement de 1999 a révélé qu’un autre groupe, celui des employés, les avait dépassés. De peu pourtant ! D’ailleurs, aujourd’hui encore, les ouvriers regroupent environ un quart de la population active de notre pays. Mais il y a plus : parmi les hommes âgés de 15 à 29 ans, en emploi, un sur deux est ouvrier et, si l’on considère la situation de jeunes hommes sortis depuis trois ans de formation initiale à tous les niveaux du système de formation, il apparaît qu’un peu plus de quatre individus en emploi salarié sur dix sont ouvriers. Ainsi le groupe ouvrier n’a-t-il pas disparu : vieux par son histoire, il n’en reste pas moins jeune de la jeunesse de ceux qui, au début de leur vie active, entrent à l’usine.

Qui sont ces jeunes ouvriers ? C’est à cette question que nous avons tenté de répondre dans notre livre Avoir 20 ans à l’usine. Plus précisément : nous avons cherché des réponses à des questions comme celles-ci : comment en sont-ils venus à devenir ouvriers ? Comment trouvent-ils leur place à l’usine ? Comment se résignent-ils à produire sous surveillance continue ? Ou encore : que font-ils de leur vie hors de l’usine ? Pour cela nous avons retracé, de l’école à l’usine, les parcours de ces jeunes et essayé d’en dégager ce qui fait écho entre ces parcours individuels et révèle une communauté de destin social. Communauté plus ou moins assumée, dans un contexte qui pousse à l’individualisme, alors que l’engagement syndical ne paraît plus constituer pour eux une véritable alternative.

Ces histoires de « simples ouvriers » - comme nous ont dit certains d’entre eux - nous renvoient alors à l’aventure - sinon aux mésaventures - de la production industrielle des biens matériels, avant qu’ils nous apparaissent sous la forme abstraite de marchandises sur les rayons des temples de la consommation post-moderne. Or le spectacle marchand ne tient à rien moins qu’à voir dévoilées les conditions concrètes dans lesquelles les marchandises sont produites - le ballon de football ne dit jamais quelles (petites) mains en ont réalisé les coutures. Est-ce pour cette raison que notre société spectaculaire-marchande manifeste tant de hâte à vouloir effacer de notre vue toute trace de l’existence de ces agents - les ouvriers - qui pourtant produisent les marchandises sans lesquelles elle n’est rien ?

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