12 h 30 au Cours Julien, 13006
12 h 30 au Cours Julien, 13006
Le 22 novembre 2006, rassemblements
devant toutes les préfectures de France
MARSEILLE : Manifestation 12h30 Cours Julien
Depuis des mois maintenant, des enseignants, des parents d’élèves, des élèves eux mêmes, des étudiants, des citoyens... par dizaines de milliers manifestent, signent des pétitions, se rendent devant les préfectures pour dire leur colère contre une politique d’expulsions systématiques des sans-papiers .
Le gouvernement n’a pas pris la mesure de la détermination des citoyens à ne pas accepter que cette politique contraire aux droits fondamentaux soit conduite en leur nom. Il n’a pas pris la mesure de la détermination de la majorité de la population à résister et à protéger les personnes menacées d’expulsion.
Les « clandestins », les « sans papiers » avec lesquels on tente de nous effrayer pour avoir des voix ne sont pas des criminels, mais des hommes et des femmes qui sont en France depuis des années pour la plupart et dont la seule faute est de ne pas avoir de papiers
Les quelques régularisations de cet été n’ont pas été qu’une mascarade n’apportant pas une réponse à la hauteur du problème. Elle laisse sur le carreau et dans une situation intenable des dizaines de milliers de parents d’enfants scolarisés que les préfectures, respectueuses des quotas dictés par le ministre de l’Intérieur condamnent à vivre dans le désespoir et l’angoisse permanente de l’arrestation et de la rafle.
Des milliers de jeunes majeurs scolarisés déboutés du regroupement familial risquent l’expulsion à tout moment.
Des milliers d’étudiants sont privés de titre de séjour, interdits d’études et réduits à la clandestinité.
Le risque pour un jeune d’être éloigné de force du territoire français ne s’arrête pas aux portes des établissements scolaires. Dans l’enseignement supérieur, nous assistons depuis plusieurs années à la dégradation de la situation des étudiants étrangers : conditions d’accueil déplorables, difficultés sociales et précarité administrative.
L’étudiant étranger est sans cesse menacé par l’intrusion des préfectures dans son cursus universitaire et dans sa vie privée. De nombreuses préfectures refusent ainsi de renouveler les titres de séjour des étudiants en situation régulière prétextant l’insuffisance de ressources, ou sur des considérations pédagogiques arbitraires. On assiste de ce fait à une multiplication des cas d’étudiants sans-papiers condamnés à vivre dans l’isolement et la précarité.
Ces enfants, ces parents, ces étudiants, ont droit à une vie normale et à l’éducation. Ils doivent être régularisés.
Régularisation des élèves sans papiers, de leur famille, des étudiants et travailleurs sans papiers.
Amélioration des conditions d’accueil dans les services des préfectures.
Ouverture à tous du droit à l’éducation : il faut mettre fin au contrôle du parcours pédagogique des élèves et étudiants par les préfectures.