Une tribune pour les luttes

SAMEDI 18 novembre à 14 h 30 devant la Timone

rassemblement de protestation contre les intimidations de l’association catholique intégriste anti-avortement "sos tout-petits".

à l’appel de la CNT education

Article mis en ligne le mardi 14 novembre 2006

Rassemblement de protestation contre SOS tout petits

Depuis des années, cette association chante des "rosaires" devant les hôpitaux pour intimider les femmes désireuse de pratiquer un avortement. Cette intrusion du religieux dans l’espace public est intolérable, comme est intolérable la culpabilisation de femmes pour qui l’avortement est toujours un parcours difficile.

Samedi 18 novembre, l’association catho intégriste "sos tout-petits" fera une messe d’intimidation devant l’hopital de la Timone, à Marseille, à 14h30. Cette messe s’inscrit dans une campagne nationale contre l’avortement selon laquelle "La culture de mort n’est que la conséquence directe de la désintégration morale de notre société qui se veut sans Dieu. La « christianophobie », la pornographie omniprésente, l’incitation à la débauche sous prétexte de lutte contre le Sida...donnent au libertinage et à la cohabitation juvénile un aspect de normalité. La contraception est quasi universellement acceptée, voire prônée. En cas d’échec l’avortement devient l’issue pratiquement inévitable. Ce sont des mentalités qu’il faudrait changer, c’est tout un monde qu’il faudrait rechristianiser."
(www.sos-tout-petits.org)

Rassemblons-nous ce jour là avec instruments de musique, chansons anticléricales et paillardes, et oeufs pourris pour leur faire la fête !!! Reprenons la lutte contre les intégristes de tous poils !!!!

Mon corps m’appartient

Ci dessous et ci joint tract à diffuser


Mon corps m’appartient !

Pour un meilleur accès à l’avortement

Certes, l’interruption volontaire de grossesse est autorisée en France depuis 1975. Une lutte féministe de longue date a permis un changement des mentalités et un bouleversement juridique face à ce qui constitue une revendication clé des femmes : " un enfant, si je veux, quand je veux " ; autrement dit, le refus d’être considérées comme des " machines pondeuses " au service de la reproduction des hommes et de la domination masculine. Si aujourd’hui des voix s’élèvent contre l’homoparentalité et le droit des homosexuels à élever des enfants, c’est au nom des mêmes valeurs rétrogrades : la famillle doit rester pour eux le sanctuaire de l’ordre patriarcal (qu’ils nomment " ordre symbolique ") et le tombeau de nos désirs.

Contre l’ordre moral, nos désirs font désordre ! ! !

De nombreuses barrières, juridiques ou non, empêchent encore beaucoup de femmes d’accéder à l’avortement : il reste un parcours de la combattante car les structures assurant cette opération se raréfient à tel point, et l’État s’engageant tellement peu, qu’à Marseille, 60% des avortements se font dans le secteur privé. L’acte médical n’a pas été revalorisé depuis 15 ans, il est peu rétribué et seule une poignée de médecins engagés au côté des femmes le pratiquent. " Médecin avorteur " n’étant pas une spécialité, ce sont les obstétriciens qui avortent. La clause de conscience, véritable passe-droit, permet à bon nombre d’entre eux de refuser de pratiquer l’acte. Pour éviter ce problème, il faudrait créer davantage de postes de médecins pour garantir un vrai droit d’avorter.
Peu de médecins pratiquants, la brièveté des délais, les files d’attente, les procédures d’entretien et de réflexion... Tout cela rallonge l’attente et conduit souvent au dépassement du délai légal (14 semaines d’aménorrhée). Ainsi, aujourd’hui encore, des femmes doivent partir à l’étranger pour avorter.

Des projets de lois visent à terme à donner une personnalité juridique au fœtus, porte d’entrée à une remise en cause du droit à l’avortement et du droit des femmes à disposer de leur corps (amendement Garraud). Grâce à la vigilance des féministes, de telles mesures ne passent pas, mais il reste que le droit à l’avortement est fragile. De même, la détérioration des services publiques hospitaliers touche de plein fouet les populations les plus fragilisées : ce sont toujours celles qui sont les plus pauvres qui subissent le désengagement des pouvoirs publics.

Nous revendiquons :
- La création de centres spécialisés, séparés des maternités
- L’allongement des délais d’avortement, l’augmentation du nombre de médecins qui avortent
- Le refus de la reconnaissance juridique du fœtus
- Des sanctions pour toute atteinte au droit à l’avortement
- Une revalorisation de l’acte médical, à la fois pécuniaire et par une formation spécifique des médecins, une augmentation du nombre de médecin.
- La garantie de l’accès à la pilule abortive pour les mineures
- L’abolition de l’interdiction de l’avortement dans tous les pays européens, et une harmonisation vers le haut
- La gratuité et la diffusion la plus large possible des contraceptifs (féminins et masculins) dans les établissements publics, et notamment dans les lycées.
- La mise en place de campagnes d’information dans les lycées sur la contraception et l’avortement.

Rendez-vous samedi 18 novembre à 14h,

devant l’Hôpital de la Timone

Contact : CNT Education, 12 rue de l’Evêché, 13002 Marseille. Tél. : 04 91 90 99 68 Fax : 08 25 95 68 97

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