19 h à la librairie Païdos, Cours Julien, 13006 (entrée gratuite)
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Un crime d’Etat
Plus de quarante ans ont passé depuis l’élimination de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka, le 29 octobre 1965 à Paris. Cette affaire reste de nos jours un crime sans cadavre et impuni, qui n’a donné lieu qu’à une parodie de justice en France.
La CIA comme les réseaux néo-coloniaux français avaient intérêt à son élimination. Ben Barka et son parti anticolonial, l’Union Nationale des Forces Populaires, représentaient une grave menace pour les bases américaines du Maroc. Ben Barka était, dans les années 60, leader du tiers-monde, président de la Conférence tricontinentale, dénonciateur inlassable de l’impérialisme et de la guerre du Vietnam. Même le Mossad trouvait avantageux de neutraliser un homme qui défendait hautement la cause palestinienne à l’échelle internationale. La monarchie de Hassan II lui fit comprendre que le pouvoir ne se partageait pas. Les services secrets français proches de l’OAS avaient une revanche à prendre sur des hommes comme lui. Enfin la France voyait en lui le danger d’un dirigeant politique résolu à liquider le système néo-colonial.
Aujourd’hui, la famille et les camarades de Ben Barka ne cessent de revendiquer la vérité sur son assassinat et de dénoncer une politique de la Françafrique qui continue.