Une tribune pour les luttes

NON A L’AUTORITARISME

Grève départementale unitaire vendredi 12 janvier ; Rassemblement devant l’IA à 10h30

Article mis en ligne le jeudi 11 janvier 2007

Les raisons d’une grève

Nous serons en grève parce que l’arrogance et l’autoritarisme ne sont plus supportables. Nous sommes confrontés tous les jours à un métier de plus en plus difficile. Nous le faisons avec la volonté de faire fonctionner le service public d’éducation de la meilleure manière qu’il soit possible dans des conditions qui se dégradent en permanence. Et pendant ce temps au lieu de nous soutenir, le ministre lance des anathèmes contre les enseignants qui n’apprennent plus à lire et qui n’enseignent plus la grammaire, l’Inspecteur d’académie nous accable, nous menace et maintenant nous sanctionne sans discernement. Depuis la rentrée, le SNUipp13 lance des appels à un dialogue raisonnable on nous répond par le mépris. Nous ne le tolérerons plus !

L’Inspection Académique impose aux T1 un dispositif de remplacement alors que d’autres solutions existent.

L’Inspection Académique a décidé d’imposer aux T1 de quitter leurs classes pour se remplacer entre eux, au motif de " libérer les supports de stages filés à l’année pour les PE2 ". Cette décision modifie autoritairement et arbitrairement les postes de collègues qui ont été affectés selon les règles du mouvement en CAPD (aujourd’hui ils ont reçu un simple "ordre oral" de quitter leurs classes 1 jour par semaine à la rentrée !). Pourtant une autre solution existe : comme dans le Lot et Garonne, les PE2 peuvent changer de lieu de stage en cours d’année, ce qui nous a été confirmé lors de nos interventions auprès du recteur et du ministère. Nous avons réuni à plusieurs reprises les T1 et cherché le dialogue avec l’IA qui répète les mêmes arguments et refuse de revenir sur sa décision.

Le nouveau dispositif de notation des enseignants est infantilisant et injuste, l’Inspection Académique refuse d’entendre la voix des collègues.

Sous couvert d’harmonisation des notes des enseignants de notre département, le dispositif de notation a été modifié. En réalité, pour l’Inspection Académique, les enseignants des écoles du 13 seraient " trop bien notés ". Nous avons obtenu l’annulation de la première décision qui consistait à baisser toutes les notes par des coefficients minorateurs ; mais la nouvelle grille (plus "sévère") est maintenue, et les IEN ont pour consigne le " maintien des notes à chaque inspection, jusqu’à ce qu’elles entrent dans la nouvelle grille ". Pour les enseignants, cette décision autoritaire de notre hiérarchie est une nouvelle atteinte à notre dignité professionnelle. La question de l’évaluation de notre travail doit être réellement mise à l’étude, elle ne peut être réduite à une note-carotte après laquelle il convient de nous faire courir ! Ce dispositif infantilisant témoigne simplement du mépris de notre engagement pour l’école et crée des injustices notamment dans les actuelles opérations de promotion. La solution unique qui nous a été présentée en groupe de travail à l’IA n’a laissé aucune place au dialogue ; le mépris non dissimulé pour la colère et l’indignation des personnels sur ce dossier nous a conduit à quitter la table des négociations. La pétition signée à ce jour par près de 4000 enseignants pour le retrait de ce dispositif doit être prise en compte par l’Inspection Académique.

Un jeune collègue marseillais est suspendu abusivement

L’année dernière, un jeune professeur des écoles a refusé d’être inspecté, argumentant sur l’incohérence du système actuel de l’évaluation du travail des enseignants, ce qui lui a valu de s’attirer les foudres de notre hiérarchie.

Le 19 décembre, des parents d’élèves ont protesté dans l’école contre la décision de l’Inspection Académique de revenir sur l’accord qui avait été donné pour un projet de classe de neige. Loin de déboucher sur une médiation, la venue de l’IEN accompagné d’un représentant de l’Inspection Académique s’est soldée par une confusion violente entre les parents et le représentant de l’Inspection Académique, se terminant par une intervention policière.

Le collègue, alors en classe, n’a pas été acteur de ces événements. Pourtant la décision de l’Inspection Académique de suspendre le collègue pour " insuffisance professionnelle " est survenue ce même jour.

Jusque là, les inspections qu’il avait acceptées attestaient de ses compétences professionnelles ; aujourd’hui, l’IEN s’appuie sur un simple contrôle des cahiers d’élèves pour parler d’enfants en " danger cognitif ". Notre collègue a le soutien des parents des élèves de sa classe, avec lesquels une vraie relation de confiance est établie. Nous déplorons trop souvent l’absence de soutien de notre administration, nous refusons d’être soumis de surcroît à ce type de décisions relevant de l’amalgame et de l’autoritarisme. En refusant d’entendre la profession, en affichant ce mépris, l’Inspection Académique a pris la responsabilité de rompre le dialogue. Cela nuit au fonctionnement des écoles et n’est plus tolérable ! Manifestons notre indignation et notre colère, tous ensemble.

Grève départementale unitaire vendredi 12 janvier

Rassemblement devant l’IA à 10h30

- pour la suppression du dispositif imposé aux T1

- pour le retrait de la nouvelle procédure de notation des enseignants

- contre la suspension abusive d’un collègue marseillais

Pour le respect des personnels et de leurs droits

Ensemble, dénonçons les abus, marquons notre indignation et notre colère.

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