Une tribune pour les luttes

44 jours de grève de la faim d’un CPE : ROBIEN répond toujours par le mépris !

Article mis en ligne le lundi 5 février 2007

Le sociologue Philippe Corcuff s’est à son tour engagé dans cette action depuis le 31 janvier : 4ème jour de jeûne pour lui. La Fédération des syndicats SUD éducation alerte la presse, l’opinion publique et les politiques sur la situation de Roland VEUILLET, syndicaliste enseignant en grève de la faim depuis le 24 décembre devant le Tribunal Administratif de Lyon.

44 jours de jeûne total, 18 kg perdus (plus de 20 % de perte), et Roland est toujours debout ! Il est plus déterminé que jamais à dénoncer la répression antisyndicale et le déni de justice qui le frappent : sa volonté et son mental de marathonien le soutiennent dans ce bras de fer politique avec le ministère.

Les ministères de Robien et Villepin prennent le risque de jouer le pourrissement : c’est bien mal évaluer les capacités de résistance de ce militant chevronné, qui a connu des luttes plus dures encore dans les années 70 et 80, notamment aux chantiers navals de La Ciotat contre les restructurations industrielles dans la métallurgie.

Gilles de Robien et Dominique de Villepin rivalisent-ils avec Margaret Thatcher ? A quoi rime, en période électorale, de transformer un syndicaliste enseignant innocent en nouveau Bobby Sand ?

Le combat de Roland Veuillet est syndical : il s’est battu, en tant qu’élu des personnels dans son établissement, contre l’intrusion du MEDEF dans le pilotage de l’école en 2002 ; contre la précarisation aux côtés des surveillants en grève en 2003 ; contre les atteintes au droit de grève (le proviseur avait tenté de remplacer les grévistes par de grands élèves). Il a alors été accusé d’avoir créé du dysfonctionnement ... en faisant respecter le droit de grève !

Les syndicats FSU, Solidaires, SNES, SUD éducation, CNT-FTE, Snetta-CPE EiL, FERC-CGT, SNCA e.i.L. le proclament : la sanction qui frappe Roland Veuillet depuis quatre ans est une mesure de répression antisyndicale, qui doit être annulée. Le Conseil Supérieur de la Fonction Publique s’est prononcé en janvier 2005 pour l’annulation de la sanction.

En novembre 2006, la Cour Administrative d’Appel de Lyon n’a rejeté le recours de Roland Veuillet que sur la forme, sans répondre aux moyens soulevés tant par la défense que par le commissaire du gouvernement, qui a lui-même demandé l’annulation de la sanction.

Cette affaire démontre l’impossibilité, pour un représentant syndical de la Fonction Publique d’Etat, de faire valoir ses droits lorsqu’il est injustement attaqué dans ses activités militantes : commissions paritaires et Conseil Supérieur de la Fonction Publique n’émettent que des avis consultatifs, tandis que la justice administrative refuse d’examiner le fond, se contentant d’examiner la légalité des écrits, et non la véracité de leurs contenus.

Pour notre fédération, seule une solution politique pourra débloquer cette situation en passe de devenir dramatique.

Les ministres Robien et Villepin ont le pouvoir d’ordonner l’application de la recommandation émise par la commission de recours du Conseil Supérieur de la Fonction Publique, en annulant la sanction, comme l’exigent les syndicats FSU, Solidaires, Snetaa-CPE E.i.L, SUD éducation, CNT-FTE, FERC-CGT, SNCA e.i.L.

Source : http://www.sudeducation.org/article1901.html

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