Une tribune pour les luttes

Criminalisation, Expulsions, Libérations, Régularisations...

Article mis en ligne le mercredi 28 février 2007

Le bras de fer entre la Préfecture et RESF continue. Avec ou sans campagne électorale sur ce sujet.

Dans les Bouches du Rhône, il n’est pas encore venu le temps où des professeurs, parents d’élèves, militants de diverses organisations, citoyens anonymes, élus... qui agissent depuis des mois dans le cadre du Réseau Education Sans Frontières, cesseront la lutte aux côtés des Sans Papiers.

Expulsions

Bien déterminés à sauver l’avenir voire la peau de leurs élèves, de leurs amis, des camarades de leurs enfants... ce ne sont pas les récentes expulsions (celle du lycéen d’Arles Saïd Mouhcine par bateau le 16 février ou celle de M. Belgherbi, père de 5 enfants à Marseille, par avion le 22 février), qui leur font baisser la garde .

Au contraire elles ne font que renforcer leur action.

Libérations.

Grâce à une puissante et rapide mobilisation d’écoles, d’élus, de marraines républicaines, du RESF, du Collectif Sans Papiers 13, etc, M. Kamel Belaïd, père algérien de trois enfants habitant à Marseille, a pu échapper aux griffes de la PAF, puis a vu son APRF cassé par le TA de Marseille le 26 février.

Idem le 27 février, le même TA a cassé l’APRF de M. Kaplan, kurde, père de 5 enfants.

Dans les deux cas, la justice s’est prononcée pour le respect de la « vie privée et familiale » en faisant référence à la Convention Européenne des Droits de l’Homme, chose rare qui montre que les mobilisations de soutien ont été prises en compte. Les tribunaux ont également enjoint à la préfecture de réexaminer leur dossier administratif respectif.

Régularisations.

La Préfet des Bouches du Rhône ne peut ignorer ces jugements et doit régulariser ces familles qui rentraient dans les critères de la circulaire du 13 juin 2006 mais qui, comme les 80% des dossiers (quotas obligent !), ont été rejetées.

Refuser de leur délivrer un titre de séjour constituerait un déni de justice et un acharnement.

Pire encore serait le maintien de poursuites judiciaires à l’encontre de ces familles et de leurs soutiens.

Criminalisation.

En effet, M. Kaplan passera au Tribunal correctionnel d’Aix en Provence le vendredi 2 mars à 14 heures (TGI, 4O Bld Carnot) pour s’être opposé à une précédente tentative d’expulsion par avion en décembre 2006. Il risque plusieurs mois de prison et une interdiction du territoire.

RESF, renforcé par la décision du TA concernant M. Kaplan, exige l’abandon des poursuites et appelle à assister nombreux à l’audience le 2 mars à Aix.

Le Réseau rappelle qu’il demande également l’arrêt des poursuites contre Florimond GUIMARD, professeur des écoles qui avait participé à une manifestation contre l’expulsion d’un parent d’élève en 2006 à l’aéroport de Marignane.

Convoqué le 20 avril 2007 au TGI d’Aix en Provence, RESF appelle également à lui témoigner largement son soutien ce jour.

La solution politique.

Le combat continue et continuera jusqu’à ce que tous les jeunes majeurs sans papiers, tous les parents d’élèves sans papiers (et ceux qui ont vocation à le devenir) obtiennent un titre de séjour. Qu’on se le dise : à la Préfecture des Bouches du Rhône comme dans les QG de campagne des candidats à l’élection présidentielle.

Réseau Éducation Sans Frontières des Bouches du Rhône

Tel : 06 31 32 48 65

Courriel : resf13 chez no-log.org

Site National : http://www.educationsansfrontieres.org/

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