Une tribune pour les luttes

cop watching : surveillons ceux qui nous répriment.

Article mis en ligne le dimanche 15 avril 2007

Ce qui s’est passé à
Rouen, dans d’autres villes françaises est pour beaucoup d’entre nous
présent-es ici, que le remake français du tabassage de Rodney King à Los Angeles

Servons nous de caméras vidéos, d’appareils Photos numérique pour nous
protéger des violences policières, des abus de pouvoir que nous subissons
au quotidien et éventuellement bien sur pour témoigner des rafles de
Sarkozy contre les sans papiers, contre les expulsions locatives et
spéculatives , contre les expulsions de squats .

COMME NOS AMI-ES DE LUTTES AMERICAIN-ES CREEONS PARTOUT DES COP WATCHING

Cop watching mais qu’est ce que c’est encore que ce truc , allez vous nous
dire

Un peu d’histoire

A Cincinatti à Los Angeles dans les années 90 les habitants des quartiers
pauvres créèrent des Cop Watch suite aux émeutes qui secouèrent ces deux
villes, et aux répressions violentes qui s’en suivirent.

Les Cops Watch c’est quoi, c’est trés simple, des gens se réunissaient et
patrouillaient en groupe suivant la police au moindre contrôle au faciès
violent ils filmaient les policiers et les violences qu’ils pouvaient
commettre, avec des autocollants collés sur leur caméras, parodiant le " protect and serve " ou le " proteger et servir " qui est inscrit sur tout
les badges et écussons des polices étatsuniennes

Le Résultat ne se fit pas attendre : partout où des cops watchs se sont
crées, les " bavures " et violences policiéres baissèrent tout
à coup de façon spectaculaire.
Ces comités existent toujours du reste :
certains on disparus, mais des nouveaux se montent dans toutes les grandes
villes américaines chaque jour.


The copwatch movement, ou comment nous ne laissons plus les flics se balader seuls dans nos
quartiers

jeudi 17 avril 1997

Copwatch, pour la première fois, fut mis en place en février 1990 dans la partie sud de Berkeley, Californie, en réponse à la brutalité policière :
cela dans la droite ligne des « copwatchers » les plus connus peut-être
d’Amérique - le Black Panther Party basé sur Oakland et le mouvement pour
la libération de la jeunesse de Berkeley.

Depuis 1990, d’autres projets de Copwatch ont commencé dans d’autres
villes. Minneapolis fut le premier groupe d’ARA à mettre en place sa
propre version de Copwatch. Et maintenant Copwatch est à Columbus et fait
des vagues !

Actifs et visibles sur le territoire du campus d’OSU depuis les troubles
policiers du 17 mai dernier, des équipes de volontaires
Copwatch sont allés dans les rues pour faire ce qu’elles ont pu pour « 
protéger et servir », contrôlant l’activité de la police avec des caméras
vidéo, et informant la population du coin sur leurs droits.

Ce samedi soir là donc, un étudiant en criminologie d’OSU, Shammas Jones
descendait High Street quand il vit la police anti-émeute alignée en
travers de la 12e Avenue. Shammas avait une petite caméra vidéo. Il
enregistra une partie des violences policières à distance puis se détourna
et s’enfuit. Il fut attaqué par derrière par des agents qui le
matraquèrent au visage, le jetèrent à terre, le cognèrent puis
l’arrêtèrent. Ils prirent aussi la cassette de Jones et quand on la rendit
finalement à son avocat la partie montrant le mauvais comportement de la
police avait été effacée. Jones, qui est afro-américain, fut faussement
accusé de trouble à l’ordre public et de résistance lors de l’arrestation.

Au tribunal il refusa une offre de la ville de retirer toutes les
plaintes en échange d’une promesse de ne pas aller en justice. Après un
procès de plusieurs jours, il ne fallu au jury, presque entièrement blanc,
que quelques minutes pour déclarer Shammas innocent. Chris Wisniewski et
Walter Leake étaient aussi près de la 12e Avenue et de High Street ce soir
là. Wisniewski a vu l’attaque contre Jones et s’arrêta pour en critiquer
la violence. Alors qu’il poursuivait sa marche il fut lui-même attaqué et
matraqué. Après quelques heures resté menotté, les flics le laissèrent
simplement partir. La même nuit Leake fut matraqué par un agent. Tous les
trois ont porté plainte en civil contre la police.

Depuis qu’ils ont commencé leurs « patrouilles-vidéo » dans la rue en
automne, plusieurs copwatchers de Columbus ont été victimes des flics. Ces
flics n’aiment vraiment pas être surveillés.

Le 13 octobre un membre de Copwatch a été arrêté alors qu’il filmait la
police. La vidéo montre clairement qu’il obéissait aux ordres de la
police. Le week-end suivant ce fut le congrès de ARA. Le samedi nous avons
fait une marche contre la brutalité policière. Un nombre très important de
flics de la police de Columbus - à pied, en voiture et même avec un
hélicoptère - harcelèrent le groupe, arrêtèrent une personne pour avoir
marché sur la rue et matraquèrent plusieurs d’entre nous. Ensuite le 27
octobre, trois volontaires de Copwatch furent inquiétés. Josh Klein fut
arrêté pour avoir pacifiquement filmé en vidéo des agents. Puis Anne
Pussel fut embarquée pour s’être plainte de la violence de l’arrestation.
Finalement Trisha Sikora fut stoppée, interrogée et verbalisée pour avoir
suivi le fourgon de la police qui amenait Josh et Anne à la prison ! La
plupart de ces accusations ont maintenant été rejetées et Copwatch demande
à la ville de l’argent du fait des violations commises envers leurs
droits.

Ces attaques ont de fait fortifié Copwatch et l’ont aidé à grossir. Des
militants ont étendu le projet à d’autres endroits de Columbus en dehors
des environs de l’Université. Peut-être bientôt des gens à travers toute
la ville mettront en place des « patrouilles » Copwatch par eux-mêmes. Si
les flics ne font rien de mal pourquoi devraient-ils être gênés du fait
d’être surveillés. N’est-ce pas ? Une brochure distribuée par le Copwatch
de Columbus inclut les déclarations suivantes : « Nous avons des caméras.
Nous avons des avocats. Nous avons des personnes qui peuvent être vues,
d’autres qui ne le sont pas. Nous surveillons les flics dès maintenant. »

Un membre a déclaré à Ara News : « nous nous développons dans beaucoup de
directions - éducation, défense juridique, manifestation, surveillance.
Nous ne serons pas censurés (des flics ont arraché des affichettes de
Copwatch légalement placardées dans les environs de l’Université). Nous ne
serons pas intimidés. Nous rendrons compte de la brutalité et des mauvais
comportements de la police et nous tiendrons la police responsable de ses
actions. »

Ara News Anti Racist Action]

Principe ESSENTIELS du Cop Watching :

- patrouiller a plusieurs par groupes
affinitaires, dans un quartier, jamais seul vous vous feriez immédiatement
embarquer pour " outrages " ;

- être visibles et en groupe. Bien sûr les flics
n’aiment pas ça, mais aucune loi ne vous empêche de vous balader
en groupe avec des camera vidéos

- Toujours comme pour n’importe qu’elle action politique ou syndicale sortant du train train , des manifestations promenades , vous munir d’un numéro de téléphone d’un avocat , au besoin créer en parallèle de votre
cop watch , des référents juridiques, ou faire votre balade de cop
watching avec un-e avocat-e.

- N’ayez bien sur jamais d’alcool ( ou autre chose ) sur vous lors de vos
balades , pas la peine de donner des arguments aux forces de répression.

En cas d’interpellation:niez toujours si la police prétend que ce que vous
faites est " illégal " , et dire COLLECTIVEMENT que vous êtes un groupe en
balade, que vous faites partie d’un club Photo ( ou Vidéo ) et que vous
faites des reportages sur la vie quotidienne de votre quartier de votre
ville

A vous de créer les vôtres Maintenant.

Des sites sur les Cop Watch pour vous renseigner

http://www.copwatchla.org/

http://la.indymedia.org/news/2006/05/159540.php

http://www.berkeleycopwatch.org/

http://www.phoenixcopwatch.org/news.html

http://www.highvibrations.org/archive2/copwatch.htm

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