Une tribune pour les luttes

Bonne nouvelle !

M. Kessaci a été libéré samedi 12 mai à 15 h

Un grand merci , Mesdames, Messieurs, qui appliquez avec zèle les directives du ministre de la Chasse à l’Etranger...

Article mis en ligne le lundi 14 mai 2007


lundi 14 mai 2007

UN GRAND MERCI !

Mesdames, Messieurs,

qui appliquez avec zèle les directives du ministre de la Chasse à l’Etranger,

le RESF 13 tient à vous remercier :

- Merci à tous ceux qui ont piégé M.K. alors qu’il se présentait pour régulariser sa situation.
- Merci à ceux qui ont laissé des ecchymoses sur son visage tuméfié.
- Merci à ceux qui lui ont proféré des insultes racistes, qui ont tenté de l’ humilier en lui retirant de force son pantalon, qui ont refusé de le lui remettre à l’hôpital Nord où il avait été conduit, suite à son refus d’embarquement sur le paquebot "Méditerrannée", le 1er mai 2007
- Merci à ceux qui n’ont pas jugé bon de le faire examiner par un spécialiste pour sa souffrance morale et son auto-mutilation aux urgences.
- Merci à ceux qui ont jugé bon de l’isoler de sa famille qui ignorait tout de son état de santé et du lieu où il croupissait.
- Merci à ceux qui ont fait vivre un cauchemar à une épouse malade et à 6 enfants privés de père.

Grâce à votre obéissance sans faille et à votre esprit d’initiative, vous avez permis :

- de redonner son sens originel de lutte des Travailleurs à la journée du 1er Mai, par delà les clivages syndicaux et politiques si bien entretenus.
- de démontrer que le RESF 13 pouvait aussi - après l’aéroport de Marignane, s’inviter à l’intérieur du port de Marseille
- de créer un réseau de solidarité dans le proche voisinage de la famille.
- de faire apparaitre de nouveaux militants pour la cause des Sans Papiers
- de permettre au RESF 13 de s’étendre sur un quartier où des êtres humains ont besoin de lui.
- de recevoir une magistrale leçon d’humanité et de dignité de la part de Mr K. qui , à sa sortie de prison, a déclaré à l’un d’entre vous qu’il pardonnait...

et pour finir de redonner , au sortir de cette élection présidentielle annonciatrice de lendemains difficiles, de la force aux millions de citoyens qui pensent que la France produit assez de richesses pour permettre à tous ceux et celles qui y vivent de ne plus être dans la peur et la précarité.


Samedi 12 mai

Sans explications, M.Kessaci a été libéré à 15h
Sa famille fête son retour.


Vendredi 11 mai 2007

Mr Kessaci, Algérien, père et soutien de famille de 6 enfants dont 4 scolarisés sur les écoles de Frais Vallon et le collège Prévert a été arrêté le 26 avril à la préfecture, alors qu’il s’y rendait librement pour faire avancer son dossier de régularisation.

Il s’est retrouvé au centre de rétention du Canet où le Juge des Libertés et de la Détention a confirmé son expulsion.

La préfecture a tenté de l’expulser par bateau le 1er mai : c’était sans compter sur la mobilisation immédiate des manifestants qui ont quitté sans vergogne le défilé pour se rendre sur le port et entourer sa femme ( par ailleurs gravement malade du coeur) et ses enfants au pied du bateau.
Mr Kessaci a de son côté refusé d’embarquer malgré les nombreux coups et insultes racistes auxquels il a du faire face. Quant aux marins du bateau , ils ont clairement refusé d’appareiller afin de ne pas être complices de cette politique cynique de la chasse à l’étranger.

Le soir du 1er Mai, le préfet de garde s’est directement entretenu avec sa femme et lui a promis le réexamen de la situation de Mr Kessaci.

Au jour d’aujourd’hui (soit 10 jours après la promesse), malgré les multiples relances de RESF, des syndicats, des partis de gauche, la réponse est une non-réponse, à savoir : "le dossier est toujours à l’examen, une décision va être prise."

Il semble peu probable que Mr Kessaci repasse devant le JLD dimanche, vu qu’il ne rentre pas dans les cas de figure où cela est possible. Nous avons de bonne raison pour penser que la réponse de la préfecture risque d’être l’expulsion, demain ou dimanche matin.
Pour cette raison,

RESF APPELLE A RESTER EN ALERTE MAXIMUM DEMAIN ET DIMANCHE MATIN.

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