Une tribune pour les luttes

Quand « tout devient possible »… même l’inimaginable

Article mis en ligne le mardi 28 août 2007

Un enfant se jette par la fenêtre pour échapper au centre de rétention. Un bébé est placé à la DDASS parce que sa mère, elle, n’a pas échappé au centre de rétention. Des dizaines de sans-papiers, à Lille, doivent mettre leurs vies en danger pendant des semaines pour que le gouvernement accepte, au moins en paroles, d’examiner leurs dossiers selon des critères humains. Un préfet exige que les maires de son département se fassent rabatteurs dans la chasse aux étrangers. C’est la France de l’été 2007, c’est ainsi que l’on prétend construire son « identité nationale » officielle.

Un pédophile récidive au bout de 30 ans de prison effective. Quelques jours après le vote d’une loi sensée prévenir la récidive par plus d’emprisonnement, la ministre de la Justice annonce… des mesures nouvelles encore plus dures. Et monsieur Sarkozy a une idée : faire juger par une Cour d’assises les personnes déclarées mentalement irresponsables… pour honorer les victimes. C’est la France de l’été 2007, c’est ainsi que l’on prétend rendre justice au nom de la République.

Le maire de la ville où le même Nicolas Sarkozy voulait traquer « la racaille » a trouvé, quant à lui, un instrument de nettoyage plus original que le célèbre karcher de 2005 : un vaporisateur anti-mendiants, pulvérisant un produit malodorant pour éloigner des SDF indésirables des centres commerciaux. Même sa police municipale a refusé cette désinfection d’un nouveau genre. C’est la France de l’été 2007, c’est ainsi que l’on prétend être à l’écoute des pauvres « qui se lèvent tôt » et ne sont concernés ni par le bouclier fiscal, ni par la diminution de l’ISF.

Les droits des étrangers, les droits des justiciables, les droits des SDF : ce sont aussi les nôtres. C’est l’avenir de toute une société que ces mesures mettent en danger. La LDH appelle les citoyens à juger l’arbre sécuritaire aux fruits qu’il portera si les gouvernants ne reviennent pas à la raison.

COMMUNIQUÉ LDH
Paris, le 27 août 2007

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