Une tribune pour les luttes

Une famille emprisonnée au Centre de rétention de Marseille.

La place des enfants est à l’école pas en centre de rétention !

R.V. Tribunal administratif (rue Breteuil) lundi 10 septembre à 10h .

Article mis en ligne le dimanche 9 septembre 2007

La famille D., le père, la mère et leurs 3 enfants de 11, 13 et 14 ans, Albanais du Kosovo, se trouve actuellement en rétention administrative au CRA du Canet.

Cette famille a été arrêtée à Mende dans le centre d’accueil qui les hébergeait depuis leur arrivée sur le territoire français en 2005, date à laquelle ils ont déposé une demande d’asile qui leur a été refusée.

Les enfants étaient scolarisés dans un collège de Mende.

Ils ont tous été arrêtés mercredi comme des malfaiteurs et conduits manu militari dans cette prison qui ne dit pas son nom.

Ce matin lors de l’audience du TGI dans l’enceinte du centre, audience qui statue sur le maintien en détention ou la remise en liberté des « retenus », les militants RESF présents ont assisté à une parodie de justice.

Le juge qui officiait n’a pas voulu ni voir ni entendre Madame D. : il n’y avait eu aucun interprète albanais de prévu, un interprète serbe se trouvait là et c’était bien suffisant aux yeux du juge pour entendre monsieur D. à qui allait incomber la tâche de traduire le jugement à sa femme !

C’est l’officier chef du centre qui procèdera « en coulisses » à la séparation de la famille, malgré les vives protestations de leur avocate. Le juge a cru bon de rajouter qu’il ne souhaitait pas pour le bien des enfants que ceux-ci assistent à l’audience... Cela pourrait se révéler traumatisant !

L’avocate fera remarquer que si l’audience peut effectivement être traumatisante, que dire alors de l’arrestation, du convoyage en fourgon de gendarmerie et du placement en rétention ???

Lors de sa plaidoirie combattive, l’avocate a soulevé en premier lieu l’irrecevabilité de la demande de la Préfecture de la Lozère qui n’a fourni qu’un seul jeu de procédure or il s’agit de deux personnes distinctes. Elle a surtout fait valoir l’absence effective des droits, Mr et Mme D., au terme d’un long transport vers Marseille, n’ont pu prévenir leur avocat que le lendemain de leur arrestation et de leur arrivée au CRA.

Malgré tout cela, le juge a suivi la préfecture de la Lozère représentée pour l’occasion par une des zélés représentants de la Préfecture des Bouches du Rhône....entre chasseurs d’étrangers il faut bien s’entraider ! Il y aura de la place pour tout le monde sur le tableau d’honneur !

Nous dénonçons le fait que les personnes arrêtées voient se restreindre de plus en plus l’accès à leurs droits élémentaires dont celui de se défendre.

Nous dénonçons le fait que des enfants soient privés de liberté : la France contrevient là à toutes les conventions qu’elle a signées !

Nous appelons tous ceux qui refusent l’inacceptable à venir soutenir la famille D. au tribunal administratif LUNDI 10 SEPTEMBRE à 10h (rue Breteuil).

Réseau Éducation Sans Frontières des Bouches du Rhône

Tel : 06 31 32 48 65

Courriel : resf13 chez no-log.org

Site National : http://www.educationsansfrontieres.org/

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