Des nouvelles de la marche :
Le procès reporté, les marcheurs partent sur Paris (presse)
Comme à Toulouse ou Carcassonne, le sort judiciaire de 58 militants anti-OGM qui avaient fauché une parcelle de maïs transgénique le 18 août 2007 à Poinville (Eure-et-Loir) dépendra du Grenelle de l’environnement. Leur procès, ouvert le mardi 9 octobre, a été renvoyé au 8 avril 2008 à la demande du parquet, qui a souhaité attendre les conclusions du Grenelle. "J’ai l’honneur de requérir un renvoi contradictoire compte tenu du Grenelle de l’environnement dont les conclusions pourraient être de nature à éclairer la justice", a déclaré le procureur, Philippe Peyroux, au début de l’audience devant le tribunal correctionnel de Chartres. De son côté, l’un des avocats des faucheurs Me François Roux avait demandé un renvoi sine die estimant que la demande du parquet était cohérente avec la décision du gouvernement français mais craignant que ce renvoi "amène à plus tard une volonté de répression sévère". Tous les prévenus "assument tous leurs action, sans fuir leur responsabilité. Ils désobéissent à la loi pour construire du droit", a fait valoir l’avocat.
Précédents à Toulouse et Carcassonne
"Ce procès est politique au sens noble du terme en toute indépendance, ne vous laissez pas instrumentaliser", a-t-il ajouté demandant au président du tribunal, Denis Roucou, de "rendre le dossier au parquet" pour qu’il réengage éventuellement une procédure. Le tribunal n’a pas suivi la demande de l’avocat et fixé le procès au 8 avril. A l’inverse des juridictions de Toulouse et Carcassonne qui ont renvoyé des procès de faucheurs d’OGM pour les mêmes motifs sans fixer de date. A Carcassonne, le tribunal avait ordonné sine die le renvoi du procès de cinq militants anti-OGM dont José Bové, poursuivis pour une action menée en 2006 chez le semencier Monsanto. Le procureur de la République Jean-Paul Dupont avait argué de la proximité du prochain Grenelle de l’environnement, où la question des OGM sera examinée.
Marche et assises à Paris
De leur côté, les militants avaient prévu une action mardi. Partis de Poinville samedi pour se rendre à Paris, ils devaient faire escale Chartres dans la journée. Les anti-OGM tiendront dans la capitale des assises le 13 octobre pour demander un moratoire sur les OGM. "Nous y resterons jusqu’à ce que nous l’ayons obtenu dans le Grenelle de l’Environnement", avait prévenu Bové le 19 septembre à Carcassonne.
Jean-Louis Borloo, Ministre d’Etat en charge du Grenelle de l’Environnement, a déclaré : "Sur les OGM, tout le monde est d’accord : on ne peut pas contrôler la dissémination. Donc, on ne va pas prendre le risque " (Le Monde 20 septembre 2007)
Au delà de cette déclaration de principe et au vu des réactions qu’elle a provoqué et des annonces ambigües faites le 27 septembre à l’issue des travaux des groupes du Grenelle de l’Environnement, la mobilisation doit être amplifiée, notamment du 5 au 20 octobre, période des 17 réunions publiques du Grenelle en région.
C’est pourquoi, point d’orgue de cette marche, les Marcheurs et les nombreux acteurs de la lutte pour la liberté et le droit de produire et consommer sans OGM défileront le SAMEDI 13 OCTOBRE 2007 dans Paris avec les produits de qualité ( fromages, salaisons, etc.,…) emblématiques du modèle d’agriculture qu’ils défendent pour se rassembler vers 13 h avant de tenir l’après-midi une grande réunion publique d’information et de débats.
Tract de la marche (Toutes les informations sur l’itinéraire, débats, temps forts...)à télécharger sur le site de la Confédération paysanne
http://www.confederationpaysanne.fr/
où vous trouverez également un Blog de la Marche pour suivre au jour le jour les actualités
et le dossier :
L’impossible coexistence dans le cadre des paysages agricoles français appelle un moratoire sur les cultures de maïs GM avant les semis du printemps 2007 (argumentaire de la Confédération paysanne - janvier 2007, 12 p. , document pdf)
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