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Communiqué de la CIMADE

L’implacable course aux chiffres : quand l’administration place des enfants en rétention

Article mis en ligne le vendredi 19 octobre 2007

Communiqué de presse
19 octobre 2007

Pour atteindre l’objectif de 25 000 reconduites à la frontière pour l’année 2007 fixé par le ministère de l’Immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du codéveloppement, plus rien ne semble arrêter certains services de police :

- Jeudi 18 octobre : un bébé de 3 semaines et ses parents ont été arrêtés et placés au centre de rétention administrative (CRA) de Rennes-Saint-Jacques-de-la-Lande.

- Mercredi 10 octobre : un enfant handicapé moteur et mental et ses parents ont été arrêtés et placés au CRA de Toulouse-Cornebarrieu.

Jeudi 4 octobre : une petite fille de 3 ans et sa mère ont été arrêtées placées au CRA de Lyon-Saint-Exupéry.

Jeudi 4 octobre : une jeune femme enceinte a été arrêtée et placée au CRA de Cayenne-Rochambeau en Guyane. Après avoir été transférée en urgence à l’hôpital, elle a accouché d’un fœtus mort.

Jeudi 4 octobre : une petite fille de 15 mois et sa mère, enceinte, ont été arrêtées et placées au CRA de Toulouse-Cornebarrieu. La mère perdra ses jumeaux le lendemain.

La Cimade n’a cessé - avec d’autres - d’alerter les autorités et l’opinion publique sur les dérives inhérentes au principe même d’une politique du chiffre en matière d’expulsion des personnes, notamment à l’occasion de la sortie du rapport annuel sur les centres et locaux de rétention administrative pour l’année 2006.

Ces dernières semaines, la nette aggravation des conditions d’interpellation et l’enfermement de personnes particulièrement vulnérables, dont des nourrissons, montrent que certains responsables administratifs ou policiers mettent sciemment en danger l’intégrité physique d’hommes, de femmes, d’enfants.

Jusqu’où ?

La Cimade réitère sa demande afin que cesse le placement en rétention des enfants et de leurs familles.

Elle souhaite que les pouvoirs publics rappellent aux fonctionnaires leur devoir de respect de l’intégrité des personnes.

La Cimade demande aux organismes de contrôle (Commission nationale de déontologie de la sécurité, Défenseure des enfants) d’intervenir dans le même sens auprès des autorités de l’Etat.

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