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Le SNESUP-FSU dénonce avec force les brutalités policières qui se développent dans toute la France contre le mouvement étudiant.

Article mis en ligne le vendredi 16 novembre 2007

Le SNESUP-FSU dénonce avec force les brutalités policières qui se développent dans toute la France contre le mouvement étudiant.

Ainsi, à l’Université Paris X de Nanterre à deux reprises, les 12 et 13 novembre, les forces de police s’en sont pris brutalement aux étudiants et aux personnels de l’Université, sans qu’aucun trouble à l’ordre public n’ait été constaté (nombreuses charges, brutalités, jets de gaz lacrymogènes).

À Grenoble, les étudiants assemblés dans un amphi de l’UPMF (Grenoble 2), très pacifiques, en ont été délogés, par ordre du président, par des vigiles privés AVEC DES CHIENS puis par trois cars de CRS qui sont entrés dans l’amphi et ont fait usage de gaz lacrymogènes, alors qu’aucune opposition physique n’était observée ; deux étudiants ont été arrêtés et gardés au poste toute la nuit. Aucune négociation ni discussion préliminaire n’avait eu lieu. Le président de l’UPMF a menacé de faire venir les CRS si les étudiants tentaient un blocage (mais il a lui-même fait fermer la Bibliothèque universitaire, qu’aucun étudiant n’a jamais bloquée, sans demander leur avis aux conservateurs).

À Aix I, les étudiants qui bloquaient le site ont été évacués par les CRS. Le président a de nouveau fermé le site administrativement jusqu’à nouvel ordre. Il a fait un calendrier de consultations un par un des acteurs de l’université. Le SNESUP condamne fermement cette action sans précédent de la police à l’université de Provence.

À l’université F. Rabelais de Tours ont été opérées 2 arrestations à la sortie de la présidence, avec de longues gardes à vue pour "rébellion avec violence et incitation à la rébellion" à l’encontre d’étudiants qui avaient seulement… crié leur opposition à la loi LRU !

D’autres brutalités policières, généralement déclenchées par l’initiative des présidents, se sont exercées dans plusieurs universités, singulièrement à Paris I – Tolbiac. En de nombreux établissements, est brandie la menace d’appel aux forces de police, tandis que les responsables syndicaux sont démarchés par les Renseignements Généraux. Qu’en sera-t-il lorsque les présidents auront tous les pouvoirs que leur donne la loi ?

Ce comportement vis-à-vis des étudiants et personnels est inadmissible. Après avoir fait promulguer à marche forcée une loi non concertée, le gouvernement veut en interdire la contestation et imposer l’application par la répression, tout en se targuant de ses dispositions au dialogue social.

Le SNESUP-FSU demande aux Présidents d’université de ne pas se faire les relais de cette manipulation. Il condamne fermement l’attitude de ceux qui utilisent et suscitent la répression pour briser le mouvement contre la loi LRU. Il appelle à dénoncer les brutalités policières dont sont victimes les étudiants et les personnels, à soutenir le mouvement étudiant et universitaire en cours pour que soient proposés d’autres choix pour l’enseignement supérieur et que de véritables négociations soient engagées en vue d’une réforme concertée et d’un réengagement financier de l’État pour les missions de formation et de recherche des universités.

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