Une tribune pour les luttes

LA POSTE parisienne lourdement condamnée aux prud’hommes

Article mis en ligne le samedi 8 décembre 2007

En novembre 2004, une collègue du bureau de poste de Paris Sorbonne est licenciée. Motif : ses absences, des congés ordinaires de maladie, perturbent le service !

Après avoir perdu en première instance, d’où les délais aussi longs, la cour d’appel de Paris lui donne raison le 20 novembre et condamne la direction du Réseau Grand-Public de Paris Sud à verser un rappel de salaire (depuis janvier 2005) de 53 000 euros + 5000 euros de congés payés, soit 58 000 euros ! La direction a également obligation de réintégrer notre collègue ! Une grande victoire pour notre collègue et tou-te-s les postier-e-s qui pourraient se trouver dans la même situation !

Malade : tu dégages !

La Poste affiche un cynisme qui n’a rien à envier aux entreprises les plus dures. Le cas de la guichetière de Paris Sorbonne n’est malheureusement pas un exemple isolé.

La médecine de prévention de La Poste avait pourtant reconnu des inaptitudes médicales à notre collègue l’empêchant de tenir une position de travail en lien direct avec le public. La direction du RGP de Paris-Sud n’en n’a pas tenu compte.

Celle-ci avait pourtant obligation de lui trouver un poste compatible avec ses contraintes médicales, comme le code du travail l’y oblige. Elle a choisi l’option répressive et a viré notre collègue !

La direction prise la main dans le sac !

La collègue a donc été licenciée car ses absences (congés maladie), soi-disant, désorganisaient le service. En 2006 (l’année suivante donc), la direction du Réseau Grand-Public de Paris Sud a le culot de supprimer un emploi de guichetier-e lors de la réorganisation du bureau de Paris Sorbonne.

Comme quoi, les absences répétées (pour maladie on le rappelle) ne désorganisaient pas tant que ça le service !

La juge du tribunal de la cour d’appel de Paris a donc déclaré que le licenciement était nul ! Elle a ordonné la réintégration de la salariée. Et condamne La Poste à payer les salaires et les congés payés depuis janvier 2005, et le compteur tourne juqu’à la réintégration. A ce jour, la direction doit verser 58 000 euros à notre collègue !

Encore une fois, La Poste se fait prendre en flagrant délit de licenciement illégal et nul. Elle n’hésite pas, au delà des réorganisations successives qui suppriment des emplois à tour de bras, à utiliser la méthode répressive pour diminuer la masse salariale. La politique de rentabilité n’a pas de limite ! Nous sommes bien loin du discours social que La Poste entonne dans sa communication interne et externe.

Pour SUD, qui a monté le dossier aux prud’hommes et a assuré la défense de notre collègue, la défense des droits individuels fait partie intégrante de la lutte collective ! Cette victoire servira à d’autres !

Toutes les infos sur le site SUD des services postaux parisiens

http://www.sudposte75.fr/

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Vos commentaires

  • Le 12 décembre 2007 à 20:50, par le postier du 22° siècle En réponse à : LA POSTE parisienne lourdement condamnée aux prud’hommes

    C’est un fait que des règles n’ont pas été respectées, mais grâce à Sud dans deux ans, il sera possible de licencier au moins 50% des postiers parisiens pour motif économique : Adrexo aura repris la distribution de la majeure partie du courrier adressé et pour un coût inférieur à celui de La Poste. Pour les guichets, de toutes façon mis à part les Rmistes, tout pourra se faire par internet, exit les files d’attente : on pourra fermer des bureaux et au pire accueillir les clients dans les commerces de proximité qui eux sont ouverts tard ou les samedis et dimanches.

  • Le 8 février 2008 à 21:42, par memel45 En réponse à : LA POSTE parisienne lourdement condamnée aux prud’hommes

    sûrement une grande chance que cette employée ne soit pas titulaire car une vraie fonctionnaire n’a aucune chance devant le Tribunal Administratif et le conseil d’Etat,j’en connais quelque chose car ma femme a été assassinée par ces lâches et ces perfides de hauts fonctionnaires utilisant les moyens les plus déloyaux pour aboutir à leur fin.
    il vaut mieux être embauché en statut privé que fonctionnaire, au moins il y a les PRUDHOMMES.

  • Le 3 décembre 2008 à 01:25 En réponse à : LA POSTE parisienne lourdement condamnée aux prud’hommes

    Je me renseigne actuellement sur les différentes comdamnations de la poste car menacé moi-même (cadre, je suis en arrêt maladie à répétition mais pas maladie grave au sens de la poste mais au sens de la sécu !!!!!, c’est bizzzzzard).
    Je tombe sur votre réaction et suis étonné.
    Pouquoi ?
    Concernant Adrexo sur suis sur la proche banlieue de Bordeaux et Adrexo a coulé en 1 an : Pas assez de trafic (donc semble t’il peu convaicant commercialement ou tarifairement) et surtout une castastrophe en qualité de service : je travaillais avec des entreprises (tres grosses : 5 000 plis/jours) qui ont cédées aux champs des sirenes de la concurence et avant même l’arrêt d’activité du même Adrexo sont revenues nous voir pour certaines en s’excusant !!!!.
    Je ne critique pas La Poste en tant que telle mais la gestion humaine de certain cadres sup (pas du tout formés à cela souvent) attirés eux mêmes par le (toujours) champs des sirenes de la valorisation ou promotion personnelle.
    On n’est pas malade parcequ’on l’a choisi mais on risque de l’etre encore plus si on ne revient pas ces notions humaines et à des prises en charges personnelles ; certes contraignantes mais qui donnerait de l’entreprise aujoud’hui une meilleur image en interne comme en externe et eviterait toutes ces procédures (lourdes et fatigantes morallement), comdamnations à répétition (nuisant au serieux et à l’image de marque).
    Quant aux files d’attentes apres "X" plans pour les réduires fait par des gens en 4-4 jusqu’au "5-12" (grade innexistant mais qui fait bien dans les couloirs du siège), demandons par simple coutoisie à nos collegues guichetier(e)s ce qu’ils en pense car à eux on ne leur demande jamais. Ils ont peut-etre des bonnes idées ! EUX !
    Pour les commerces de proximité et la "décentralisation de certaines activitées" des bureaux, je suis OK. Mais IDEM certain voisins me tombent dessus en me demandant : on fera comment quand la librairie elle ferme pendant 3 semaines au mois de juillet ou la boulagerie au mois d’août ?"
    Sur ces derniers mots et une pointe d’humour : attention aux fameuses sirenes même Ulysse a faillit céder !.

  • Le 31 octobre 2009 à 19:10, par tinou04 En réponse à : LA POSTE parisienne lourdement condamnée aux prud’hommes

    LA POSTE ASSASSINE AUSSI LES NON TITULAIRES J EN SAIS QUELQUE CHOSE CAR GRAVEMENT MALADE J AI ETE LICENCIEE SANS PRIME DE LICENCIEMENT ET AVEC UNE SOIT DISANT DETTE DE 17 000 EUROS DE TROP PERCU MA PRIME A ETE AVALEE PAR CETTE SOIT DISANT DETTE ET JE DOIS ENCORE 4 300 EUROS COMPRENNE QUI POURRA QUAND A MOI CELA RAJOUTE A MA MALADIE JE N EN DORS PLUS ET MAINTENANT JE SUIS MENACEE DE TRIBUNAL 17 ANS DE POSTE ET JE SUIS ENDETTEE AVEC UNE PENSION D INVALIDITE DERISOIRE

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