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Revue de presse - article (8) - 23 janvier 2007 - La Marseillaise

Un manque de communication qui peut coûter cher. Des parents d’élèves devant la justice

La Marseillaise 23/01/07

Article mis en ligne le mardi 8 janvier 2008

Le 19 décembre dernier, la brigade anti-criminalité (BAC) était intervenue pour évacuer des parents de l’école de la rue de la Paix dans le 1er arrondissement de Marseille après qu’une altercation ait éclaté entre un père de famille et un inspecteur d’Académie. Trois personnes risquent d’être condamnées pour « outrages et entrée illégale dans une école » et « outrages et violences sur un fonctionnaire de l’État » en mars prochain.
Au moment des faits, Les parents d’élèves s’étaient rendus à l’école pour rencontrer l’inspecteur académique qui avait supprimé la classe de neige des élèves de CEI et de CE2. L’inspecteur de circonscription, Monsieur Hoffalt, explique alors que « le professeur, Erwan Redon, est indigne de l’éducation nationale ». Une explication insuffisante pour les parents d’élèves qui « estiment beaucoup ce professeur ». Selon eux, » l’éducation nationale lui reproche son militantisme ». Devant le refus des inspecteurs de discuter, les parents décident d’occuper une classe « pour obtenir un conseil extraordinaire avec tous les protagonistes » ajoutant que « ce n’était pas aux enfants d’en pâtir ». L’altercation éclatera peu après.
Les inspecteurs affirment que « l’incident survenu est très très grave ». L’un des deux fonctionnaires aurait été « bousculé, frappé et jeté à terre », obligeant l’établissement « à appeler la police et à porter plainte ». Une version contredite par les trois parents mis en cause dont la présidente des parents d’élèves, Sophie Deshayes. « II s’agit d’une bousculade. L’inspecteur nous a bloqué l’accès à une salle de classe. Enfermant la porte, il a coincé les doigts d’un parent qui en se dégageant l’a fait tomber. » Néanmoins, elle garde confiance en la justice :« Si le tribunal condamne notre investissement dans l’éducation de nos enfants alors il condamne notre liberté d’expression et d’opinion. »
Pierre-Georges Tempi

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