Une tribune pour les luttes

Nouveautés janvier-février 2008 des éditions Syllepse

Article mis en ligne le dimanche 3 février 2008

Tant pis si la lutte est cruelle. Volontaires internationaux contre Franco

COLLECTION "HISTOIRE : ENJEUX ET DÉBATS"
Coordinateurs : Prezioso Stéfanie, Batou Jean, Rapin Ami-Jacques

Parution : janvier 2008
Pages : 560 pages
Format : 15 x 21
30 euros

L’épopée, et les épopées individuelles, des volontaires internationaux qui vinrent se battre aux côtés des républicains espagnols contre Franco, entre 1936 et 1939. Si les livres sur la guerre d’Espagne que nous connaissons relatent souvent l’engagement des volontaires français, cet ouvrage est sans doute le premier à prendre le parti de raconter les aventures militaires et politiques de ces soldats souvent improvisés, issus de toutes les régions du globe. On y croise, sous forme de récits historiques, d’analyses historiographiques ou encore d’autobiographies, les parcours étonnants, et souvent funestes, des volontaires chinois, japonais, yougoslaves, maghrébins, des Noirs américains en quête du respect qu’ils ne connaissent pas dans leur pays, des Italiens fuyant le fascisme, des Allemands et les Autrichiens le nazisme, la confrontation des anarchistes et des trotskistes avec les staliniens, les Belges et les Français réunis notamment par la même langue, les Suisses en butte aux autorités policières et judiciaires de leur pays, des femmes volontaires pour se battre et pourtant trop souvent reléguées à l’arrière, etc., etc.

32 contributeurs, 31 chapitres + une très importante bibliographie, ainsi qu’une filmographie.


États des résistances dans le Sud 2008. Points de vue du Sud

COLLECTION "ALTERNATIVES SUD"

Parution : janvier 2008
Pages : 240 pages
Format : 13,5x21,5
18 euros

A de rares exceptions près, l’ensemble des pays du Sud ont connu un réveil et une dynamisation de leurs sociétés civiles ces vingt dernières années. L’ouverture, franche ou timide, d’espaces d’expression, les secousses de la mondialisation, la persistance d’inégalités scandaleuses ou de discriminations ancestrales cumulent leurs effets et alimentent les mobilisations. Paysans en faillite ou expulsés de leurs terres, indigènes historiquement marginalisés, employés dégraissés, couches urbaines précarisées, intellectuels las de se censurer prennent possession des espaces publics pour y exposer leurs griefs et leurs revendications. Bien sûr, l’intensité et la forme de ces mobilisations sont hautement dépendantes des régions concernées  : elles s’assimilent tantôt à une lame de fond, tantôt à un simple frémissement selon que l’on porte le regard vers l’Amérique latine, où de larges mouvements populaires ont joué un rôle de premier plan dans l’avènement de gouvernements progressistes, ou que l’on scrute le monde arabe, la Chine ou l’Asie centrale, où des réseaux fragiles et semi-clandestins s’emploient courageusement à réclamer le respect des libertés et des droits sociaux de base. Ces mouvements de la société civile méritent d’être salués, pour constituer un vecteur de démocratisation politique et sociale de première importance. Pour autant, leur juste appréhension exige de tenir compte des menaces tant internes (fractionnements, manque d’ancrage populaire, corporatisme) qu’externes (répression sous couvert de lutte contre le terrorisme, cooptation sous couvert de participation) qui pèsent sur leur action.


Changer le monde sans prendre le pouvoir. Le sens de la révolution aujourd’hui

COLLECTION "UTOPIE CRITIQUE"
Auteur : Holloway John

Parution : janvier 2008
Pages : 320 pages
Format : 13x20
20 euros

Dans ce livre, John Holloway mène une analyse théorique et politique de ce que portent les mouvement sociaux depuis le milieu des années 1990, impulsés notamment par la révolte zapatiste en 1994. Il montre que ces mouvements luttent pour un changement radical, mais dans des termes qui n’ont rien à voir avec la radicalité des luttes antérieures qui visaient la prise du pouvoir d’État. Holloway s’interroge sur la manière de reformuler notre compréhension de la révolution en tant que lutte contre le pouvoir et non pas pour le pouvoir. Après un siècle de tentatives manquées visant à mener des changements radicaux, le concept de révolution est entré en crise.
Depuis sa parution en langue espagnole, puis anglaise, Changer le monde sans prendre le pouvoir a suscité de nombreux débats en France, des colonnes du Nouvel Observateur au milieux altermondialistes voire dans ceux de la droite et même de l’extrême droite. Bien que l’ouvrage n’était pas encore disponible en français, nombreux ont été ceux qui l’ont commenté. Sa parution en français constitue donc un événement.


Une conquête inachevée : le droit des femmes à disposer de leur corps

COLLECTION "UTOPIE CRITIQUE"
Coordinateurs : Valérie Haudiquet, Maya Surduts, Nora Tenenbaum

Parution : février 2008
Pages : 160 pages
Format : 13x21
10 euros

En dépit d’indiscutables progrès de la condition des femmes, elles rencontrent des empêchements et des freins à la mise en pratique des droits acquis. Pourquoi ? Ce livre en fait le constat et ambitionne d’apporter des éléments de réponses.

Dans le domaine des mœurs, la société française résiste à la remise en cause des rapports sociaux normatifs et « naturalisés ». De ce fait, les principes de liberté et d’égalité énoncés dans la Constitution et les lois de la République ne sont pas respectés. Le tableau en ce qui concerne la place et les droits des femmes est évidemment contrasté. Si les femmes sont désormais massivement présentes dans le salariat, condition essentielle de leur indépendance, elles sont cependant toujours massivement en bas de l’échelle et assujetties. Au travail comme à la maison, dans leur immense majorité, les femmes restent confrontées à des idées et des pratiques enracinées dans les spécificités françaises du sexisme : l’obsession nataliste et l’idéologie de la famille.

Si le contrôle direct des corps par l’Etat a cédé progressivement sous la pression des luttes des femmes, il a trouvé refuge dans la mise en place de prestations sociales incitant à la procréation et au retour au foyer. Quant à la publicité, elle assigne aux femmes à la fois le rôle de séductrices et celui de reproductrices.

Pourtant, la précarité de l’emploi, le temps partiel imposé, les discriminations sexistes, ne les font pas renoncer à se maintenir sur le marché du travail. Contradictoire, la condition actuelle des femmes ? C’est en tout cas la résultante d’une volonté d’aller de l’avant, continuellement refoulée par les conformismes.

Il s’agit donc de poursuivre la conquête, aujourd’hui inachevée, du droit des femmes à disposer de leur vie. Ce livre en dresse l’inventaire..


La révolution de Bilitis

COLLECTION "HORS COLLECTION"
Auteur : Lequenne Michel

Parution : février 2008
Pages : 280 pages
20 euros

Roman
Après la Grande Guerre atomique épouvantable, une étroite ceinture du monde reste vivable au nord de l’équateur.. L’humanité en a-t-elle tiré les leçons ? Non ! Une révolution féministe, surgie dont on ne sait où, avec à sa tête une étrange inconnue, se soulève contre un État mondial où tous les traits les plus négatifs de notre temps se sont développés ; cynisme politique, drogues et perversions, exploits d’apprentis sorciers de la science (dont une noire conquête de la Lune). Contre-révolution chaotique, luttes pour le pouvoir jusqu’à une nouvelle Guerre mondiale, mystifications des médias et délires religieux !

Ambitions, passions, folies, comportements mystérieux : les personnages, cachant secrets et doubles jeux, mènent un torrentueux ballet de rivalités et de haines, mais aussi d’amours et d’amitiés, seuls espoirs d’avenir… si fragiles.

L’auteur y a mis toute son expérience politique et d’historien.

Maurice Nadeau, fondateur de La Quinzaine littéraire, lui écrivait : « Je ne te savais pas du genre visionnaire-apocalyptique ! » Mais il ajoutait  : « Comme satire, ce n’est pas mal non plus », car l’humour (noir) est le leitmotiv de ce cauchemar, jusqu’à la fin surprenante.
Matière première, revue d’épistémologie et d’études matérialistes (n°3/2008)


Modèles, simulations, systèmes

COLLECTION "MATÉRIOLOGIQUES"
Coordinateurs : Kupiec Jean-Jacques, Lecointre Guillaume, Silberstein Marc, Varenne Franck

Parution : février 2008
Pages : 340 pages
Format : 15x21,5
25 euros

Modèles, simulations, systèmes. Ce triptyque, réunissant des outils de connaissance, des moyens de connaître (les modèles, les simulations), et des objets extrêmement présents en biologie (les systèmes), a pour ambition de présenter quelques réflexions emblématiques des débats en cours sur ces questions, ainsi que des études de cas, principalement dans le domaine de la biologie. La simultanéité d’un regard sur les modèles-simulations et sur les systèmes nous permet de constater un fait épistémologique majeur : la montée en puissance du réalisme des modèles-simulations ainsi que l’essor d’une nouvelle biologie des systèmes, biologie réclamant d’importants moyens de calcul et des outils conceptuels à la hauteur du déferlement de données expérimentales qui caractérise, notamment, cette approche de la biologie. Les interrogations cruciales que suscite cette dernière, par exemple quant à l’existence et à la mise en évidence de principes généraux du vivant ou de lois du vivant, sont également explorées ici.

Les auteurs de ce dossier thématique sont : Anouk Barberousse, philosophe, IHPST, Paris ; Gilbert Chauvet, biophysicien, EPHE, Paris ; Sarah Franceschelli, philosophe, ENSLS-H, Lyon ; Olivier Gandrillon, biologiste moléculaire, université Lyon 1 ; Cyrille Imbert, philosophe, université de Caen ; Evelyn Fox Keller, philosophe, MIT, USA ; Jean Lassègue, philosophe, CREA, Paris ; Soazig Le Bihan, philosophe, Illinois Institute of Technology, Chicago ; Giuseppe Longo, mathématicien, ENS, Paris ; Jean-Pierre Mazat, biochimiste, INSERM, Bordeaux ; Denis Noble, physiologiste, université d’Oxford ; Franck Varenne, historien des sciences, philosophe, université de Rouen et CNRS ; Bernard Walliser, économiste, Ponts-et-Chaussées, Paris.. Ce dossier se clôt par l’hommage rendu par Marc Jarry (biologiste, université de Pau) et Marc Artzrouni (mathématicien, université de Pau) au biologiste modélisateur Jean-Paul Gouteux, mort en 2006.

Dans sa partie « Varia », cet ouvrage présente un long article de David Piotrowski (linguiste, CREA, CNRS, Paris) sur le statut épistémologique de la linguistique et la nature de son objet. La partie « Impostures intellectuelles » donne la parole au politologue David Forest, qui rend compte de la litanie des légèretés de nos médiatiques futurologues.

P.-S.

éd. Syllepse 69 rue des Rigoles, F-75020 Paris
- www.syllepse.net
- edition chez syllepse.net
- 01 44 62 08 89

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