Une tribune pour les luttes

07.02.08

“Au fil des jours...”

Comaguer

Article mis en ligne le samedi 9 février 2008

LA CONNEXION COLOMBIE-ISRAEL

Que les deux principaux Etats bénéficiaires de l’aide militaire US dans le monde ait des liens étroits n’est pas pour surprendre.
Pour le gouvernement de Colombie éliminer les guérillas de son territoire est un impératif aussi fort que l’élimination de la résistance palestinienne
par l’Etat d’Israël

Les experts israéliens en terrorisme d’Etat assurent donc officiellement depuis Avril 2007 la formation des paramilitaires colombiens à la suite d’un contrat d’un montant de 10 millions de dollars

Les officiers israéliens de très haut rang qui assurent cette formation sont installés sur la base militaire TOLEMAIDA aux alentours de Bogota

Cette coopération militaire israelo-colombienne est en réalité bien plus ancienne mais elle était auparavant clandestine, les agents israéliens travaillant directement avec les paramilitaires, voire avec les narcotrafiquants, la frontière entre les deux activités étant souvent ténue, et sans médiation officielle de l’armée colombienne.

Elle avait été révélée ou confirmée en 2007 par le lancement par Interpol d’un mandat d’arrêt contre trois de ces agents. L’un d’eux, YAIR KLEIN, ancien officier parachutiste ayant encadré les troupes israeliennes qui supervisaient le massacre de Sabra et Chatila, a été arrêté en Russie et pourrait être extradé prochainement en Colombie. Il était arrivé en Colombie en 1987 et avait participé à l’organisation des « milices paysannes » qui éliminaient les militants syndicaux travaillant dans les grandes plantations appartenant aux multinationales US et enseignaient les techniques de torture aux narcotraficants.

Israël est par ailleurs un important fournisseur de matériel militaire à la Colombie : drones, matériel de communication et de surveillance et armes légères. Il va s’y ajouter des avions de chasse KFIR construits en Israël à partir d’un modèle DASSAULT adapté par l’industrie locale.
IL s’agit d’appareils anciens mais très bien adaptés aux attaques au sol qui permettront de tirer des missiles sur les groupes de guérilleros qui auront été repérés.

Israël pays en guerre permanente depuis sa fondation voici 60 ans est un Etat militarisé pour qui militaires et armes sont devenus des articles d’exportation, légales ou illégales, de toute première grandeur et qui appuie le politique étrangère interventionniste des Etats-Unis dans les circonstance scabreuses où celle-ci préfère sous-traiter les basses besognes pour préserver leur image de donneurs universel de leçons

DEBY RETROUVE DU CREDIT

Ayant manifesté dans la calamiteuse affaire de l’arche de Zoé une certaine raideur nationaliste en laissant juger et condamner au Tchad une partie des membres de cette triste équipée, Deby a été sèchement rappelé à l’ordre par son parrain.

L’armée française lui a permis une nouvelle fois de sauver sa place face à des rebelles qu’elle a selon toute vraisemblance laissé arriver jusqu’à N’Djamena. Il semble en effet difficile que des convois armés aient circulé à découvert sur des centaines de kilomètres sans que la France, ses satellites, ses hélicoptères, ses avions et ses agents n’ait rien vu.

Deby, sauvé une nouvelle fois par son parrain, a tout de suite compris qu’il devait remercier. Il l’a fait aussitôt : d’une part en promettant de relâcher les naufragés de l’arche de Zoé condamnés par la Justice tchadienne, d’autre part en permettant à l’armée française de mener une opération spectaculaire de sauvetage des expatriés qui a été très bien médiatisée (les quelques 1000 tchadiens qui sont morts dans les combats ont eux été passés sous silence) enfin en accusant le Soudan qui est pour les Etats-Unis et pour la France le pays dont le régime doit impérativement être renversé pour cause d’insubordination, d’être complice de l’attaque des rebelles.

Deby a donc rendu un fier service à une FRANCAFRIQUE toujours aussi active qui n’a rien oublié des leçons de FOCCART ET PASQUA (lequel a été un des formateurs de Sarkozy de Nagy Bocsa.)

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