18 h 30 à Mille Bâbords, 61 rue Consolat, 13001
18 h 30 à Mille Bâbords, 61 rue Consolat, 13001
Dans vos établissements autour de Marseille, peut-être savez-vous que certains élèves se rendent en cours la peur au ventre de croiser la police, ou de voir un membre de leur famille arrêté. S’ils sont arrivés en France après l’âge de 13 ans, les années de scolarité des jeunes sans-papiers ne comptent pour rien. Ces élèves ou anciens élèves peuvent à tout moment être enlevés à leurs proches pour être mis en prison, et ensuite envoyés dans des pays où ils n’ont souvent plus d’attaches.
Il y a deux mois, Samira, une jeune fille ayant fait sa scolarité de la 3ème à la terminale dans la région de Marseille, a été expulsée par bateau à Tanger où elle n’a aucun lien. Reste ici son père (ayant travaillé 35 ans en France) et sa soeur jumelle. Celle-ci s’est vue refuser l’inscription à l’université malgré son succès au Bac. Ce n’est qu’avec le recours de son ancien CPE qu’elle a finalement pu s’inscrire...
Ces attaques inacceptables sont dirigées tous les jours contre des personnes que vous côtoyez. Ce qui se passe n’est ni normal, ni comme on nous le présente “la seule solution possible”. Face à cela nous pouvons créer un “nous” qui inclurait élèves, profs, étudiants, avec ou sans-papiers, militants syndiqués ou non. Il s’agirait de répliquer sur trois points :
Informer les élèves sans-papiers sur leurs droits
Être vigilants sur l’accès aux inscriptions
Lutter collectivement pour obtenir des régularisations
Un premier pas pourrait être fait en ouvrant des espaces de discussion sur ces questions dans plusieurs établissements. Si vous souhaitez vous y associer et proposer d’autres idées, nous vous invitons à venir à une réunion à Mille Bâbord vendredi 29 février à 18h30.