En ces temps de négociation de service minimum en période de grève, une entreprise bordelaise est prête à servir de modèle au législateur, il s’agit de la Générale de Traction, appelée plus simplement GT.
Et c’est dans son secteur GT LOGITICS de Tarnos (40), travaillant pour Turbomeca, qu’elle vient d’innover en la matière. Nous savions déjà que dans cette entreprise les syndicats représentatifs avaient beaucoup de mal à être reconnus et que la négociation collective n’était possible qu’avec des partenaires sociaux qui ont la « culture d’entreprise GT ».
Culture d’entreprise qui limite le dialogue social à la charité que l’employeur peut avoir envers ses salariés.
Mais aujourd’hui, c’est le summum : face à un mouvement collectif du personnel qui proteste contre le blocage des négociations salariales par la direction, l’entreprise n’a rien trouvé de mieux que de proposer de racheter le droit de grève.
Elle propose « une avance permanente de 1000 € (...) remboursable en cas de non respect ». En échange de ces 1000 € le « soussigné » s’engage à « maintenir la permanence de sa prestation » en toutes circonstances.
Toutefois ce contrat vient juste de sortir après le dépôt d’un préavis de grève.
1000 €, ce n’est pas très cher payé pour quelqu’un qui va passer sa vie professionnelle au service de la GT, cela représenterait 25 € par an pour une carrière complète...Où allons nous ?...Que valons nous ?
Quelle sera la prochaine étape ? rétablir le droit de cuissage ?
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Publié le 20 février 2008 dans CFDT Union Régionale Aquitaine
par Dominique Pesquey
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