A 18 ans des jeunes lycéens, des étudiants étrangers scolarisés depuis plusieurs années en France se retrouvent du jour au lendemain "sans-papiers"car ils sont devenus majeurs ou que leur visa n’a pas été reconduit. Ils étudient en France depuis plusieurs années. Après avoir suivi les classes de collège, ils préparent un BEP, un Bac pro, un Bac général ou un diplôme universitaire. Ils font partie intégrante de la communauté scolaire ou universitaire et croient avoir le droit d’étudier comme tous leurs camarades.

Suivre une scolarité normale dans ces conditions est chose difficile. Vivre sans papiers, c’est une honte pour certains, c’est être un ”clando” comme disent quelques camarades. C’est souvent mentir sur son histoire. C’est être empêché de suivre les formations par alternance faute de pouvoir obtenir un contrat de travail. Le droit de passer les examens est garanti, mais l’inscription dans les facs est ensuite difficile à obtenir sans soutiens. Difficile de construire sa vie et d’acquérir son indépendance dans ses conditions.

Et il y a tous les jours la crainte de l’arrestation. Cette crainte est fondée : à Marseille se multiplient les contrôles dans les gares, les stations de Métro... Une jeune fille a récemment été expulsée au Maroc lors d’un simple contrôle routier, alors même que sa famille est en France et qu’elle a fait sa scolarité ici depuis le collège.

Le principal danger se trouve dans l’isolement. Les préfectures veulent maintenir ces jeunes dans la peur et les expulser sans que cela fasse de vague. Pour empêcher ces expulsions et obtenir la régularisation de ces lycéens et étudiants, des comités de soutien se sont créés un peu partout en France.

N’hésitez pas à venir nous rejoindre si vous êtes un jeune sans-papiers ou si vous souhaitez les aider.