Une tribune pour les luttes

Le drame d’Istres appel à une mesure immédiate : mettre fin aux expulsions sans relogement préalable.

Article mis en ligne le lundi 15 septembre 2008

Paris le 3 septembre 2008

La mort tragique de Morgan S, mère de 2 enfants, au moment de son expulsion locative rappel une nouvelle fois que l’expulsion locative constitue un acte de violence sociale, de plus en plus intolérable, car la crise du logement s’accroît, l’accès à un logement décent est plus difficile. et le nombre d’expulsions locative augmente .

La fédération Droit Au Logement, présente ses condoléances aux proches et aux enfants de Morgan, et partage leur tristesse.

Droit Au logement souhaite que cette tragédie provoque un sursaut d’humanité de la Ministre du Logement, et du président de la république : suspendre l’expulsion locative lorsque aucune solution de relogement n’est possible.

Depuis 2005, les expulsions locatives se sont accélérées, sur instruction du Ministère de l’Intérieur, motivées par des économies budgétaires. En effet, lorsque le Préfet diffère l’octroi de la force publique pour une expulsion manu militari, l’État est condamné à payer des indemnités au bailleur, équivalentes au loyer).

Les Préfets et Sous préfets ont de moins en moins de marge de manœuvre, et doivent désormais autoriser les expulsions beaucoup plus rapidement, même lorsqu’il s’agit de familles avec enfants, sans se préoccuper d’une solution de relogement.

Des familles avec enfants sont mises à la rue y compris lorsque la commission de médiation de la Loi DALO a donné un avis favorable de relogement.

Ce durcissement a été introduit dans un contexte d’aggravation de la crise du logement , de cherté du logement, des loyers et de l’immobilier.
Les dégâts humains de ces instructions n’ont pas été mesurés, mais plusieurs suicides et tentatives de suicides ont été constatées ces dernières années.

Beaucoup de sans abris se sont retrouvés à la rue après une expulsion, qui a détruit leur famille et les a plongé dans la désespérance. Certains en sont morts.

À l’approche de la trêve hivernale des expulsions (1er novembre au 15 mars), les expulsions ont tendances à s’accélérer, de nouveaux drames sont possibles.

Nous demandons à Mme Boutin d’inclure dans sa loi qui viendra en débat à la mi octobre des mesures pour suspendre l’expulsions en l’absence de relogement, de revenir sur sa décision de réduire voire de supprimer les délais à l’expulsion, et (entre autre) de mettre en œuvre la loi de réquisition.

Contact : 06 09 59 19 74

Fédération Droit Au logement – 24 rue de la Banque - 75002 Paris
tél : 01 40 27 92 98 • fax 01 42 97 40 18 • E-mail : fededal chez wanadoo.fr

Suivre l’actu DAL : http://www.droitaulogement.org ou http://www.globenet.org/dal/

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