Communiqué fédéral
Les mobilisations du 16 octobre (grève et assemblée générale massives des écoles parisiennes) et du 19 octobre (80000 manifestants) montrent que les personnels de l’éducation nationale ont décidé de relever la tête face à la politique de casse de l’école menée d’une main de fer par Darcos et Sarkozy.
Si ce ne sont pas des grèves d’une journée ou des manifestations un dimanche qui mettront en échec un gouvernement pressé de sauver les banquiers et les spéculateurs pour mieux affaiblir l’éducation et ses personnels, nous avons démontré en étant dans la grève et dans la rue que la coupe était pleine et la victoire possible !
Alors que la loi anti-grève mise en oeuvre à la va-vite dans le premier degré (service minimum d’accueil et obligation de se déclarer gréviste 48h à l’avance sous peine de faute professionnelle) s’appliquait dans toute sa rigueur à l’échelle de Paris, le nombre de grévistes le 16 octobre dans le premier degré a obligé Delanoé à renoncer à l’application du service minimum ! La Fédération Sud éducation ne peut que se féliciter de cette première victoire obtenue dans la lutte alors que le Maire de Paris cherchait à opposer enseignants et animateurs pour plaire à un électorat potentiel. Ce qui s’est passé à Paris montre aussi que c’est circonscription par circonscription dans chaque ville que nous ferons obstacle à la mise en oeuvre du SMA.
Le 19 octobre, l’ampleur de la manifestation oblige les syndicats à prendre leurs responsabilités. La réponse à Darcos accroché à sa réforme du lycée général qui supprimera des postes, des cours et réorientera les "mauvais"élèves à l’issue du premier semestre ne saurait plus attendre.
Le budget 2009 confirmera les 13500 suppressions de postes, l’objectif affiché par ce gouvernement étant d’en détruire 80000 d’ici 2012 ; les lycées seront concernés par les suppressions contrairement à ce qu’affirme Darcos ! Les personnels du second degré en font les frais cette année avec la disparition de classes entières dans les établissements, l’inflation des effectifs et des heures supplémentaires. Dans les lycées professionnels, même situation avec la généralisation des bacs pro en 3 ans et la mise en extinction des BEP !
L’assemblée générale parisienne réunie le 16 octobre pour protester contre la mise en place du soutien individualisé dans les écoles qui entraîne la suppression des postes du réseau d’aide (3000 postes RASED envolés à la rentrée 2009 !) a lancé un appel à la résistance et à l’offensive contre les mesures qui frappent le système éducatif de la maternelle à l’université.
La Fédération Sud éducation soutient et relaie cet appel. Soyons prêts pour dès la rentrée faire de cet automne ensoleillé... une saison d’enfer pour Darcos !