Une tribune pour les luttes

Amplifions la résistance !

Article mis en ligne le vendredi 19 décembre 2008

Aujourd’hui, à travers tout le pays, par des actions collectives, des centaines d’enseignants du premier degré ont décidé de désobéir à leur ministre, et de ne pas mettre en place des dispositifs tels que celui de l’aide personnalisée.

Ces actions répondent à une gestion strictement budgétaire du gouvernement, qui méprise les élèves, en particulier ceux qui sont le plus en difficulté, en supprimant, par exemple les RASED, ou en réduisant de deux heures la semaine scolaire tout en alourdissant les programmes scolaires. Ce même gouvernement est sourd au propositions qui lui sont faites et aux revendications portées par les personnels et leurs organisations syndicales.

A ces actions collectives qui s’étendent, la hiérarchie répond par la répression : retraits de salaire ou sanctions disciplinaires. Il fait des « exemples » en sanctionnant certains collègues , comme notre collègue Bastien Cazals.

Cette répression est l’expression de la crainte du ministère de voir encore plus s’étendre cette désobéissance affichée. La solidarité s’organise pour soutenir financièrement les collègues qui sont sanctionnés. Les « désobéisseurs » sont ainsi soutenus par l’ensemble des collègues, les parents, les élus locaux.

La fédération des syndicats SUD Education condamne avec la plus grande fermeté cette répression, qui est le signe de la fragilité du ministère. Nous demandons que soient levées toutes ces sanctions, et que soient prises en compte les légitimes revendications, et les propositions des enseignants désobéisseurs, et des parents d’élèves qui les soutiennent.

La légitimité et le rapport de force est du côté des personnels mobilisés. Partout en France, des collectifs et des intersyndicales se structurent. Dans ce cadre, la fédération des syndicats SUD Education réitère et amplifie son appel :

- à refuser de mettre en œuvre le dispositif d’aide individualisée qui ne tient compte ni des rythmes de l’enfant ni de ceux des enseignants et qui sert de prétexte à la disparition des réseaux d’aide spécialisée ( les 60h seront utilisées pour la concertation pédagogique, notamment) ;
- à refuser de faire passer les évaluations nationales de CE1 et de CM2 qui visent à mettre les écoles en concurrence (ou au moins à refuser de faire remonter les résultats) ;
- à mettre en échec le dispositif du service minimum d’accueil en déclarant systématiquement leur intention de faire grève quelle que soit leur intention réelle. D’autre part, nous appelons à signer massivement le manifeste de la désobéissance pédagogique : http://desobeissance-pedagogique.org/

Face à la gravité de la situation, la fédération Sud Éducation se prononce pour la suspension de toute négociation avec les ministères de l’éducation Nationale, de l’enseignement Supérieur et de la Recherche.

Elle appelle à multiplier et coordonner toutes initiatives de résistance à cette politique.

Il s’agit de préparer dès maintenant une mobilisation de grande ampleur, vers la grève générale interprofessionnelle reconductible, qui seule pourra faire reculer le gouvernement.

Saint Denis, le 18 décembre 2008

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