19 h 30 à l’Équitable café, 54 cours Julien, 13006
19 h 30 à l’Équitable café, 54 cours Julien, 13006
La condition féminine en Afrique à travers 5 portraits.
Le cinéaste ivoirien s’attelle à présenter l’Africaine sous son angle herculéen. Comme le légendaire héros grec, elle exécute, au quotidien, ce qui peut apparaître comme ses douze travaux, et qui consiste, entre autres tâches, à nourrir sa famille et à envoyer ses enfants à l’école.
À la suite de la crise économique qui a sévi en Afrique vers les années 80-90, bon nombre d’hommes ont perdu leurs emplois.
Certains, du fait de la précarité de la vie dans laquelle ils étaient désormais confinés, en sont morts. Sur l’ensemble du continent, notamment en Afrique noire, des femmes, du jour au lendemain, sont devenues des chefs de famille. Pis, ou mieux, c’est selon, elles devaient également assumer les devoirs des mères et des épouses. C’est cette catégorie de femmes que Diabaté suit, en prenant pour modèles cinq d’entre elles, qui ont chacune au moins cinq enfants. Elles sont agricultrices, charbonnières ou simplement commerçantes, opiniâtre et courageuses.
À travers elles, c’est la femme tout court qui est campée, croulant sous le poids de l’Afrique. Ce film aurait pu s’intituler aussi le "Cri" : Le cri de détresse de femmes dont l’auteur espère se faire l’écho dans les coeurs.
Idriss Diabaté enseigne l’Audiovisuel à l’Institut national des arts et l’action culturelle (INSAAC) d’Abidjan. Chercheur associé au Centre d’enseignement, de recherche en Communication (CERCOM) de l’université d’Abidjan, il réalise depuis 1986 des documentaires sur des faits de société en Afrique. « Kuma » (2006), « Bayeremashy » (2005), « Parole sans paroles » (2004), sont entre autres les oeuvres de ce prolifique documentariste.
Avec Naky SY Savané, présidente de l’association des femmes du monde noire de Marseille et grande comédienne connue en Cote d’ivoire et présidente du théâtre marseillais Afriqui Djigui Theatri.
Théâtre Toursky, 16 Passage Léo Ferré, 13003