Marseillaises, marseillais, il faut réagir à cette évolution qui discrètement et sans bruit transforme et réduit notre mode de fréquentation de la ville et de ses habitants. Il faut préserver ces lieux d’échanges et de rencontres, ces lieux de surprise et de plaisirs partagés où nous pouvons sans crainte et dans l’anonymat et côtoyer nos semblables et partager leurs joies et leurs peines.

Venez donc nous rejoindre le samedi 25 mai pour une promenade joyeuse à travers le centre ville et pour affirmer en fanfare le droit à la ville pour tous

Rendez vous 10 heures gare Saint Charles
 10h 30 Porte d’Aix
 11h sous la Halle Puget
 11 h30 la Canebière îlot des Feuillants
 12h Quai de la fraternité

Musiques, apéro

Apportez vos idées, vos témoignages, vos projets mais aussi votre bonne humeur et n’oubliez pas d’apporter un siège en attendant les bancs publics, bancs publics...

Les Gabians défenseurs de l’espace public

L’espace public est un bien commun qui appartient à tous et qu’il faut protéger

« L’espace public représente l’ensemble des espaces de passage et de rassemblement qui est à l’usage de tous, et qui relève du domaine public. C’est un bien collectif inaliénable. C’est un espace de vie collective de tous les habitants où chacun est libre d’aller et devient ».

L’espace public est accessible à tous, quel que soit son statut, son origine, son apparence. C’est le lieu que l’on peut occuper à loisir dans l’anonymat, faire des rencontres, se rassembler, exprimer ses opinions, bref se comporter comme un citoyen libre et responsable.

La gestion de l’espace public implique des obligations de la part de la collectivité locale. L’espace public ne peut subir de servitudes pour des activités commerciales que pour une occupation précaire et provisoire. Il doit être entretenu et accessible sans contrainte inutile.

A Marseille : menaces sur nos espaces publics, nos places nos trottoirs, nos parcs publics

Les arrêtés anti-mendicité pris par le maire de Marseille sont l’exemple de cet abus de droit sous prétexte de tranquillité publique. Dans le centre ville, on ne compte plus les obstacles à la circulation des piétons imposés par le débordement sur les trottoirs et parfois la chaussée d’entreprises commerciales les plus diverses. A l’inverse, les espaces publics de la ville sont trop souvent rendus inaccessibles ou par manque d’entretien comme c’est le cas place de la Halle Puget. Si, à l’occasion de la rénovation du Vieux Port, les barrières blanches interdisant l’accès à l’eau sont en voie de disparition, les nouveaux espaces reconquis ne permettent que le déplacement des piétons sans possibilité de repos. Où sont les bancs ? La Porte d’Aix, rare espace vert au cœur de la ville, est interdite d’accès aux riverains sans raison sérieuse si ce n’est la crainte de manifestations diverses hostiles aux pouvoirs en place.

Une évolution inquiétante : les espaces collectifs privatisés et fermés se multiplient dangereusement.

Une récente enquête d’une géographe, Elisabeth DORIER, a mis en évidence que le phénomène des résidences fermées à Marseille se multiplie. La ville compte plus de mille résidences closes par un portail, voire équipée de gardiens et de caméras. A Sainte Marguerite au ‘Coin Joli’ les résidents ont fermé par de grilles et des portails un cheminement qui depuis des lustres permettait aux écoliers de rejoindre sans risque leur école.

Dans la plupart des cités d’habitat social les espaces collectifs de voisinage qui sont de fait d’usage public sont la propriété des bailleurs et leur gestion est à la charge des locataires. Contrairement à la ville ancienne l’espace public et la rue ouverte à tous se réduisent comme peau de chagrin au détriment du droit d‘aller et de venir sans montrer patte’blanche’.