L’esclavage et la traite négrière sont entrés dans les programmes de
l’école primaire en 2002, en même temps que cette question était
inscrite dans les « points forts » du cycle 3, c’est-à-dire, en
l’occurrence, la liste officielle des faits que les élèves de CM1
doivent essentiellement retenir sur la période qu’ils abordent, qui va
du début des Temps modernes à la fin de l’époque napoléonienne :
1492-1815.
Mais, sous prétexte de simplification des programmes, le thème de
l’esclavage a été, par un arrêté du 4 avril 2007, supprimé de ces «
points forts » – en même temps que les Lumières, l’inégalité juridique
des femmes et le génocide nazi…
Le Conseil supérieur de l’éducation du 20 septembre 2007 a rétabli la
Shoah et l’inégalité juridique des femmes comme « points forts » des
programmes, mais il ne l’a fait ni de l’esclavage, ni des Lumières.
La Ligue des droits de l’Homme dénonce la suppression des « points
forts » des programmes de l’école primaire de ces deux thèmes, qui sont
fondamentaux pour la compréhension de la France d’aujourd’hui, et
demande au ministre de l’Education nationale de faire le nécessaire pour
qu’ils soient rétablis au plus tôt.
Paris, le 29 octobre 2007