Une tribune pour les luttes

Suite de l’affaire du document "confidentiel défense" sur la vulnérabilité du réacteur nucléaire EPR en cas de crash suicide.

Le porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire" en garde à vue

Mercredi 26 mars:Stéphane Lhomme a été remis en liberté

Article mis en ligne le mardi 25 mars 2008

Suite de l’affaire du document confidentiel défense sur l’EPR

Mercredi 26 mars 2008

Merci aux milliers de personnes qui se sont mobilisées pour demander la remise en liberté de Stéphane Lhomme.

Pour la démocratie et le droit d’informer, soutenez le Réseau Sortir du nucléaire, association libre et indépendante, en imprimant le bon de soutien en fichier attaché ou en faisant un don en ligne sur :

http://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/don-en-ligne.html

Il est essentiel qu’un contre-pouvoir citoyen puisse continuer à informer sans entraves le grand public sur les risques du nucléaire.

Merci beaucoup.

Philippe Brousse

Directeur du Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 810 associations

9, rue Dumenge 69317 Lyon Cedex 04 - France
Tel. 04 78 28 29 22 - Fax : 04 72 07 70 04

http://www.sortirdunucleaire.fr

Communiqué de Sortir du Nucléaire du mercredi 26 mars 2008

Stéphane Lhomme a été remis en liberté

Le porte parole du Réseau Sortir du nucléaire a été libéré le mardi 25 mars vers 23 h, après 10 heures de garde à vue et d’interrogatoires serrés par les services de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST).

Selon ces derniers, le délit de “compromission du secret de la défense nationale” pourrait être retenu à l’encontre du militant qui pourtant n’a fait que son devoir de citoyen en avertissant du risque pris délibérément par EDF. Il est donc possible que Stéphane Lhomme passe en procès d’ici quelques temps.

Le porte parole du Réseau "Sortir du nucléaire" est passible de 5 ans de prison et de 75 000 euros d’amende suite à la publication par le Réseau “Sortir du nucléaire” d’un document classé "Confidentiel défense", qui contrairement à ce qui est affirmé par les autorités françaises, reconnaît que le réacteur EPR n’est pas conçu pour résister au crash suicide ou à la chute accidentelle d’un avion de ligne.

Au cours de son interrogatoire, Stéphane Lhomme n’a donné aucune information qui permette de remonter jusqu’à la personne d’EDF qui a pris le risque et la responsabilité de transmettre ce document.

Le Réseau “Sortir du nucléaire” (Fédération de 810 associations) remercie les nombreux citoyens qui ont manifesté leur soutien en se rassemblant à Levallois-Perret (devant le siège de la DST), à Bordeaux et à Toulouse, ainsi que les milliers de personnes qui ont téléphoné à la DST pour demander la libération du militant.

Pour le Réseau “Sortir du nucléaire”, cette affaire démontre une nouvelle fois que le nucléaire est incompatible avec la démocratie et le droit d’informer. Il est essentiel qu’un contre-pouvoir citoyen puisse continuer à informer sans entraves le grand public sur les risques du nucléaire.

Ce constat sera exprimé le samedi 12 juillet à Paris (à 14 h - Place de la République) lors d’une manifestation européenne contre la politique pro-nucléaire de N. Sarkozy : ce dernier qui présidera alors l’Union européenne, recevra de nombreux chefs d’Etat les 13 et 14 juillet à Paris et tentera une nouvelle fois de faire la promotion de l’industrie nucléaire et de l’EPR.

Toutes les associations et mouvements citoyens sont invités dès à présent à soutenir ce rassemblement “Pour un monde sans nucléaire” organisé par le Réseau “Sortir du nucléaire”.

Contact presse (Stéphane Lhomme) : 06 64 100 333
Mail : contact chez sortirdunucleaire.fr


Réactions :

Communiqué de Greenpeace

Greenpeace condamne la mise en garde à vue de Stéphane Lhomme et le secret qui entoure le nucléaire.

Greenpeace dénonce la mise en garde à vue de Stéphane Lhomme mardi 25 mars dans l’après-midi, dans les locaux de la Direction de la surveillance du territoire (DST), et apporte son soutien au porte-parole du réseau Sortir du nucléaire.

C’est la deuxième fois que Stéphane Lhomme est mis en garde à vue dans le cadre de l’enquête relative à un document « confidentiel défense », entamée il y a près de deux ans, en mai 2006. En réaction à cette première arrestation et afin de dénoncer l’opacité qui entoure le nucléaire, de nombreuses associations avaient publié sur leur site Internet le document incriminé, qui est de fait aujourd’hui public.

Greenpeace avait par la suite demandé à John H. Large d’analyser ce document. Cet expert britannique en matière de sécurité nucléaire avait conclu que non seulement l’EPR ne serait pas capable de résister à la chute d’avion de ligne, mais aussi que la méthode utilisée par EDF pour étudier cette question était notoirement insuffisante. EDF précise d’ailleurs dans la lettre accompagnant le document « confidentiel défense » ne pas se sentir responsable de la protection contre le risque terroriste.

Aujourd’hui Greenpeace dénonce l’acharnement de la DST sur le porte-parole du réseau anti-nucléaire, preuve supplémentaire de l’incompatibilité entre nucléaire et transparence. « En la matière, l’information du public s’arrête là où commence les intérêts du lobby nucléaire, affirme Frédéric Marillier, chargé de la campagne Énergie à Greenpeace France. La preuve avec la construction de l’EPR de Flamanville, qui a commencé sans qu’aucun débat démocratique n’ait eu lieu et malgré une opposition très forte, locale et nationale. La preuve encore, avec le transport de plutonium attendu incessamment à Cherbourg dont nous avons révélé l’arrivée au port de Cherbourg, prévue à l’origine dans la nuit du 17 au 18 mars. »

Le 6 mars, Greenpeace révélait que l’Atlantic Osprey, un navire transportant plusieurs dizaines de kilos de plutonium chargés à bord de camions banalisés, devait arriver au port de Cherbourg dans la nuit du 17 au 18 mars. Une fois le navire à quai, les camions devaient se rendre à l’usine de retraitement de La Hague.

Pour lever le secret entourant ce transport à hauts risques, Greenpeace a demandé par courrier à l’Autorité de sûreté nucléaire le contenu de l’accord intergouvernemental portant sur les déchets nucléaires, la lettre de demande d’importation et de stockage d’Areva, ainsi que le dossier de sûreté concernant ce transfert et ce stockage. Greenpeace a également saisit le nouveau Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire qui vient d’être créé. Des demandes restées aujourd’hui lettres mortes. La seule réaction des autorités françaises et d’Areva a été de reporter l’arrivée de ce transport de plutonium.


Communiqué de CAP 21

CAP21 choqué par la garde à vue de Stéphane LHOMME

CAP21, parti écologiste présidé par l’ancienne Ministre de l’Environnement Corinne LEPAGE tient à exprimer son soutien au Réseau Sortir du Nucléaire suite à la mise en garde à vue de son porte-parole Stéphane Lhomme.

Cette mise en garde à vue et les pressions exercées depuis plusieurs mois sont extrêmement choquantes et disproportionnées. Le seul tort en effet de Stéphane Lhomme est d’avoir publié un document révélant la vulnérabilité du futur réacteur EPR en cas de crash suicide d’une avion de ligne afin de donner un éclairage au débat public sur les questions de sécurité entourant l’exploitation de centrales nucléaires.

CAP21 demande la libération du porte-parole du réseau « Sortir du nucléaire » et appelle à une véritable transparence de l’information dans le domaine du nucléaire pour décider des choix publics en toute connaissance de cause.

Eric DELHAYE
Porte-parole de CAP21


Demandez la libération de Stéphane Lhomme en appelant la DST au 01 77 92 37 16 ou 01 49 27 49 27 ou 01 40 07 60 60. N’hésitez pas à appeler même ce soir ou dans la nuit !

Aidez nous à payer les frais de justice et à poursuivre notre action :


Stéphane Lhomme a été mis en garde à vue depuis ce mardi 25 mars à 14h dans les locaux de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) au 84 rue de Villiers à Levallois-Perret. Cette affaire concerne la publication par le Réseau "Sortir du nucléaire" d’un document classé "Confidentiel défense" révélant la vulnérabilité du réacteur EPR en cas de crash suicide d’un avion de ligne. Pour la seule détention de ce document, Stéphane Lhomme risque 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende.

Pour que toute la transparence soit faite sur ce dossier, le Réseau "Sortir du nucléaire" publie à nouveau sur son site internet ce document classé "Confidentiel défense" :

http://www.sortirdunucleaire.fr

En mai 2006, en soutien à la démarche du Réseau "Sortir du nucléaire", une centaine d’associations et de parlementaires avaient publié une copie du document en question sur leurs sites webs respectifs.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle tous les citoyens à protester contre cette garde à vue en appelant la DST au 01 77 92 37 16 pour demander la libération de Stéphane Lhomme dans les meilleurs délais.

Il est parfaitement injustifié que Stéphane Lhomme et le Réseau "Sortir du nucléaire" soient inquiétés alors qu’ils essayent courageusement d’exercer leur mission d’information citoyenne.

• Contact presse d’un porte parole national du Réseau "Sortir du nucléaire" (Xavier Renou) : 06 64 18 34 21

• Contact de Stéphane Lhomme (lorsqu’il ne sera plus en garde à vue !) : 06 64 100 333


Communiqué du 22 mars 2008

Le porte parole du Réseau Sortir du Nucléaire convoqué par la DST

Stéphane Lhomme est convoqué par la DST, mardi 25 mars 2008 à 14h

Rassemblement de soutien

mardi 25 mars à 12h30

devant les locaux nationaux de la DST

84 rue de Villiers à Levallois-Perret
Métro Anatole France (ligne 3)

José Bové sera présent ainsi que d’autres personnalités.

Un second rassemblement de soutien aura lieu

devant les locaux régionaux de la DST
au 23 rue François de Sourdis à Bordeaux (ville où habite Stéphane Lhomme)

Le Réseau "Sortir du nucléaire", Fédération de 810 associations, proteste contre la nouvelle mise en cause de son porte-parole Stéphane Lhomme par la DST (Direction de la surveillance du territoire) qui le convoque dans ses locaux de Levallois-Perret mardi 25 mars à 14h.

Il s’agit des suites de l’affaire du document "confidentiel défense" qui reconnaît que, contrairement à ce que prétendent EDF, AREVA et les autorités françaises, le réacteur nucléaire EPR n’est pas conçu pour résister à un crash suicide réalisé avec un avion de ligne.

Le 16 mai 2006, sur ordre de la section antiterroriste du Parquet de Paris, la DST avait fait irruption à Bordeaux chez Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire", l’avait placé en garde à vue, soumis à interrogatoire pendant 15 heures, avait perquisitionné son appartement et saisi du matériel informatique et des dizaines de documents, dont une copie du fameux document "confidentiel défense".

Depuis, l’affaire semblait avoir été oubliée par la police et la justice, mais il apparaît clairement qu’il n’en est rien. Pour la seule détention de ce document"Confidentiel défense", Stéphane Lhomme risque 5 ans de prisons et 75 000 euros d’amende.

En réaction à l’intervention liberticide de la DST, le Réseau "Sortir du nucléaire", de nombreuses autres associations, et plusieurs parlementaires avaient publié, dès le lendemain 17 mai 2006, une copie numérisée du document en question sur leurs sites web respectifs.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" estime que c’est pour lui un devoir absolu de faire connaître aux citoyens la vérité - fût-elle classifiée "secret défense" - sur un sujet aussi crucial que l’énergie nucléaire et les risques extrêmes qu’elle fait courir.

La vulnérabilité du réacteur EPR en cas de crash suicide est une raison supplémentaire - en plus des tares bien connues du nucléaire : risques d’accident, production de déchets radioactifs, prolifération - pour ne pas construire ce réacteur : loin de céder devant les terroristes, il s’agit au contraire de ne pas leur offrir de cible pouvant convenir parfaitement à des gens aussi déterminés que mal intentionnés.

En conclusion, il est parfaitement injuste que Stéphane Lhomme et le Réseau "Sortir du nucléaire" soient inquiétés par les autorités françaises et la justice :ils devraient au contraire être félicités pour exercer courageusement leur mission citoyenne en faveur de l’environnement et de la démocratie.

Contact presse (Stéphane Lhomme) : 06 64 100 333

Stephane Lhomme <stephane.lhomme chez sortirdunucleaire.fr>

Un réacteur nucléaire de troisième génération EPR est en construction à Flamanville (Manche). L’EPR est développé par le groupe français Areva et exploité par Electricité de France (EDF).

Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 810 associations

http://www.sortirdunucleaire.fr

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