Une tribune pour les luttes

Communiqué de SUD Rail, SUD Energie, SUD RATP, SUD Spectacle, SUD Culture Solidaires du 14 novembre 2007.

Négocier dans les branches, c’est accepter la régression sociale

Article mis en ligne le mercredi 14 novembre 2007

La grève d’aujourd’hui s’annonce une nouvelle fois extrêmement massive dans tous nos secteurs.

Elle sera reconduite très majoritairement demain.

C’est la preuve du refus profond par les salariés de cette contre réforme, et de leur profonde capacité de mobilisation.

Dans ce contexte, nous ne voyons aucune raison de renoncer aux revendications défendues depuis le début du conflit, et qui concerne la défense du régime de retraite de l’ensemble des salariés :
* le retour à 37,5 annuités pour tous (impliquant l’abrogation des lois Balladur et Fillon)
* Un taux de liquidation de 75% du salaire de référence (derniers salaires dans le public, moyenne des 6 meilleurs mois dans le privé)
* la garantie d’une pension minimum égale à 100% du SMIC
* l’abandon des décotes
* le retour à une indexation des retraites sur les salaires et non sur les prix
* l’application de bonifications pour les métiers pénibles

Ces revendications n’ont rien d’utopique, comme le montrent les chiffrages de tous les rapports du Conseil d’Orientation des Retraites.

Leur financement peut être facilement assuré par un petit rééquilibrage de la part des salaires dans le revenu national.

Mais elles sont contradictoires avec des négociations dans les branches, qui entérinent de fait l’allongement de la durée de cotisation à 40 ans pour les régimes spéciaux, et ouvrent la porte à de nouveaux allongements pour le régime général dès 2008.

De surcroît, ces négociations par branche ne peuvent que diviser les différents secteurs des régimes spéciaux.

Elles laissent totalement de côté la question de l’avenir du régime général par répartition et du partage du travail.

Les syndicats SUD Energie, SUD Rail, SUD RATP, SUD Spectacle et SUD Culture, avec l’Union syndicale Solidaires, refusent de négocier la régression sociale que rien ne justifie.

Ils réaffirment leurs revendications pour une retraite à 37,5 ans pour tous financée par une meilleure répartition des richesses et appellent les salariés de l’ensemble des régimes spéciaux à refuser la négociation dans les branches, et à poursuivre partout le mouvement de grève reconductible.

le mercredi 14 novembre 2007

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