Ils s’appellent Sedat, Aziz, Osman, Ramazan, Cahit, Imtat, Ismail... Ils ont entre vingt et trente ans. Ils sont Kurdes. Ils sont enfermés au centre de rétention du Canet, et vont être expulsés dans les jours qui viennent vers la Turquie où c’est la prison qui les attend car ils n’ont pas fait leur service militaire...
Ils ont entamé une grève de la faim ce soir même,
vendredi 9 mars.
Pour eux et pour tous les enferméEs de tous les centres de rétention du pays « des Droits de l’Homme », qu’ils ou elles viennent d’Algérie, du Kosovo, de Guinée, de Colombie, de Chine ou d’ailleurs, ils sont nos sœurs et nos frères humains.
Nous appelons au rassemblement ce dimanche devant le centre du Canet pour dire haut et fort que cette politique de rafles et d’expulsions, de vies individuelles et familiales brisées, d’enfance maltraitée, de scolarité gâchée menée au nom du peuple français NOUS NE L’ACCEPTONS PAS et ne l’ACCEPTERONS JAMAIS !
Le 1er décembre 2006, Kazim Kustul, 22 ans, est mort au centre de rétention du Canet.
Une demande d’une Commission d’Enquête Parlementaire afin que toute la lumière soit faite sur le décès de Kazim, et plus largement sur les conditions de vie des étrangers sans papiers dans les centres de rétention a été faite par le député-maire Frédéric Dutoit.
Pour l’instant aucune suite à notre connaissance n’a été donnée à cette demande.
RESF, en soutien avec tous les sans papiers, demande l’arrêt des contrôles au faciès, des rafles, des expulsions, et la régularisation de tous les jeunes sans papiers scolarisés et de leurs familles.