Le 1er janvier 2008, le Droit au logement opposable a été institué dans le contexte d’une crise du logement sans précédent.
Pour satisfaisante que soit la promulgation de ce nouveau droit (pour lequel la Fondation Abbé Pierre s’est battue pendant des années), de nombreuses questions restent en effet posées concernant les moyens de son application.
Alors que 600 000 ménages bénéficiaires potentiels sont d’ores et déjà identifiés au travers des cinq catégories prioritaires, le parc mobilisable n’est sans doute que de 60 000 logements l’an !
Ce droit risque donc pour l’heure de n’être que virtuel, sauf à engager une politique nationale ambitieuse, à l’heure où la part du budget des ménages français consacrée au logement accentue lourdement la baisse du pouvoir d’achat.
Une politique ambitieuse et massive est indispensable pour que les ménages modestes (et aux revenus moyens) retrouvent des solutions de logement dignes et à la hauteur de leurs capacités financières.
Le devenir du logement social — parfois remis en question — doit absolument être assuré. Car aujourd’hui, les dérives observées du marché du logement réduisent gravement les possibilités qui restent aux catégories les moins privilégiées de s’abriter durablement.
Le rapport lui-même ou sa synthèse sont à lire ou télécharger sur le site de la Fondation Abbé Pierre