Une tribune pour les luttes

Congrès de la FERC-CGT (Fédération de l’Education, de la Recherche et de la Culture)

La solidarité n’est pas et ne sera pas un délit !

Article mis en ligne le lundi 28 mai 2007

Le congrès de la FERC-CGT (Fédération de l’Education, de la Recherche et de la Culture) réuni du 21 et 25 mai 2007 tient à exprimer son entière solidarité à celles et ceux qui se retrouvent poursuivis, menacés de lourdes peines de prison et d’amendes exorbitantes pour avoir manifesté leur solidarité avec des sans papiers, parents d’enfants scolarisés ou non, en cours d’expulsion.

Le congrès exige en particulier l’abandon des poursuites à l’encontre de :

* Michel Guérin jugé pour diffamation à l’encontre d’un préfet, sur plainte du ministre de l’Intérieur de l’époque, M. Sarkozy après avoir protesté dans un courrier contre l’expulsion du journaliste Elvis Kouanga Kazeta. Le verdict est en délibéré.

* Florimond Guimard, instituteur de Marseille, accusé de violence en réunion avec arme par destination pour avoir empêché, le 11 novembre 2006, l’expulsion d’un père algérien de 2 enfants à l’aéroport de Marignane. En réalité, il s’est contenté de suivre avec sa voiture le véhicule de police qui transportait l’expulsé. Il sera jugé le 22 octobre et risque 3 années de prison et 45 000 € d’amende.

* Kadidja, passagère du vol Paris-Bamako du 29 novembre 2006 a protesté avec d’autres contre la présence à bord d’un reconduit qu’elle pensait être Daïm, étudiant toulousain que ses camarades du RUSF et du RESF étaient venu défendre à Roissy. Elle risque 5 années de prison et 18 000 € d’amende pour entrave à la circulation d’un aéronef.

* Le 2 décembre 2006, François Auguste, vice-président de la Région Rhône-Alpes, s’adressait aux passagers d’un vol Lyon-Paris pour tenter d’empêcher l’expulsion d’une famille. Jeté à terre, molesté, placé en garde-à-vue, il est accusé d’entrave à la circulation d’un aéronef. Il sera jugé le 26 novembre à Lyon. Il risque 5 années de prison et 18 000 € d’amende.

* Tout récemment, quatre militants du Collectif de solidarité avec les Migrants et du RESF de Méru (Oise), par ailleurs militants FSU et CGT (dont le responsable de l’union locale de Méru) ont été mis en examen pour diffamation envers le maire UMP de Méru pour avoir taxé de « délation » la volonté affichée du Maire de dénoncer les prétendus 10% de mariages blancs célébrés dans un quartier de la ville. Ils seront jugés le 29 mai au TGI de Beauvais.
Le congrès de la FERC refuse que la solidarité devienne un délit, il s’inquiète d’une dérive qui ferait de la répression policière un mode de gouvernement. Il assure les prévenus de son entière solidarité et renouvelle son exigence de voir abandonnées toutes les poursuites à l’encontre des militants de la solidarité.
Motion adoptée à l’unanimité

FERC CGT - Case 544 - 263 rue de Paris - 93515 MONTREUIL CEDEX

TEL. 01 48 18 82 44 - FAX 01 49 88 07 43

e-mail : ferc chez cgt.fr
web : www.ferc.cgt.fr

Fédération CGT de l’Education, de la Recherche et de la Culture

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