Une tribune pour les luttes

Sarkozy est clair, très clair, trop clair, presque transparent !

Article mis en ligne le lundi 24 septembre 2007

19 septembre 2007

Les déclarations du Président de la République et des membres de son gouvernement se succèdent et les coupables désignés, les responsables, sont toujours les mêmes ; chômeurs, précaires, pauvres sans papiers et salariés.

Après les mesures de contrôles fiscaux concernant ces « fainéants » de chômeurs, voilà le temps de la lutte prévoyant de fortes sanctions contre celles et ceux qui fraudent les prestations sociales, sans oublier les « nantis » qui « profitent » des régimes spéciaux de retraite. Laurence Parisot, patronne du Medef est aux anges, Nicolas Sarkozy va au devant de ses rêves les plus secrets, faire encore et toujours payer les plus pauvres et les salariés au profit des plus riches et des grands patrons.

Ces arguments dégueulasses permettent de faire croire à l’opinion publique qui trime de plus en plus, dans des conditions de plus en plus difficiles pour des revenus de plus en plus inconséquents que certains profitent du système et que sans ces « parasites » sociaux leurs vies deviendraient paradisiaques.

S’attaquer aux régimes spéciaux, c’est ne pas tenir compte de la pénibilité de certains emplois, du stress de certains autres, des luttes qui ont été menées pour les obtenir comme réparation, d’autant que les salariés concernés par ces régimes spéciaux de retraite cotisent plus que pour le régime général. De la même façon que les chômeurs cotisent quand ils sont salariés pour se prémunir contre ce risque chômage qui est de plus en plus important, et puis soyons un peu sérieux, pendant que Sarko fait la police, ça continue de licencier à tour de bras, ces mêmes salariés qui demain seront montré du doigt comme tricheurs et comme dilettantes. Alors, il n’y a qu’a tout faire, maintenant pour empêcher les charrettes de licenciements Monsieur Sarkozy, vous ne croyez pas, car dans le même temps où vous êtes libéral pour ce qui est de l’économie et des grandes entreprises, vous êtes interventionniste concernant la solidarité et le rôle de l’Etat.

Nous regrettons de ne pas voir le même enthousiasme gouvernemental pour que les patrons soient tenus de payer les dizaines de milliards de cotisations sociales qu’ils doivent et refusent de payer en arguant avec arrogance, comme ils savent si bien le faire, des difficultés, des impossibilités, des licenciements qui ne manqueraient pas d’intervenir si on les obligeaient à payer leurs dettes. Encore des cadeaux aux plus riches avec les mesures fiscales qui grosso modo leur font économiser une quinzaine de milliards d’euros.

Malgré votre discours social, les larmes de crocodiles que vous avez versé sur les salariés et le « peuple » durant la campagne électorale des présidentielles, les choses, sont claires, limpides, vous êtes transparent. Vous êtes bien du côté des plus riches et des grands patrons et afin de les satisfaire vous allez nous rendre encore plus pauvres et plus fragiles, peut-être que votre facilité à communiquer ne suffira pas à masquer vos objectifs, pour ce qui est des militants de l’APEIS, ils s’emploieront à montrer les choses telles qu’elles sont réellement.

Villejuif le 19 septembre 2007, Philippe Villechalane Porte parole de l’APEIS.

http://www.apeis.org/

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