Une tribune pour les luttes

Quatre pages et réunion publique (Paris, 10 février) dans le cadre de la campagne "Sans-papiers... et travailleurs"

"Ils bossent ici, ils cotisent ici, ils vivent ici… Ils resteront ici."

Article mis en ligne le jeudi 7 février 2008

Pour faire face à la vague sans précédent de licenciements des travailleurs sans-papiers ;

Pour faire respecter les droits dont doivent bénéficier tous les travailleurs avec ou sans papiers ;

Pour répondre aux lois racistes du gouvernement ;

Pour s’informer sur la « politique de régularisation par le travail » et la circulaire du 7 janvier 2008 ;

Pour ne pas rester isolé face aux patrons et aux préfectures ;

Pour affirmer l’engagement des syndicalistes aux côtés des sans-papiers

Grande réunion publique

Dimanche 10 février 2008
14 heures

Bourse du Travail de Saint Denis
9-11 rue Génin
(M° Saint Denis Porte de Paris)

Respect des droits et régularisation de tous les travailleurs et travailleuses sans-papiers

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 23 janvier à la Bourse du travail de Paris, des organisations syndicales et le collectif « Uni(e)s contre une immigration jetable » ont lancé une campagne d’information sur les droits des travailleurs Sans-Papiers et un appel à la mobilisation pour obtenir leur régularisation.

Si la grande majorité des Sans-Papiers travaillent, cotisent, paient des impôts, ils sont encore trop nombreux à penser que le droit du travail ne les concerne pas en raison de leur situation irrégulière. Pourtant, qu’il s’agisse de santé, de conditions de travail, de rémunération, de congés ou de licenciement, les travailleurs Sans-Papiers ont les mêmes droits que les autres, dès lors que la situation de travail est avérée, et même si elle n’est pas déclarée.

Un quatre pages intitulé « Sans-papiers, défendons nos droits de travailleurs ! » a déjà été réalisé pour faire connaître leurs droits aux travailleurs Sans-Papiers et les inciter à se rapprocher d’un syndicat.

Ceci est particulièrement crucial dans la période actuelle marquée par une vague de licenciements sans précédent, suite à l’obligation faite aux employeurs de saisir les préfectures avant toute nouvelle embauche, pour vérification de leur document de séjour et de travail. Les entreprises qui ont employé de manière plus ou moins consciente des Sans-Papiers s’appuient sur ce décret du 1er juillet 2007 pour procéder à leur licenciement, sans respecter leurs droits.

Ne pas rester seul, prendre conseil auprès d’un syndicat ou d’une association, c’est également la consigne à donner à tous ceux qui envisagent de se présenter en préfecture pour solliciter une régularisation par le travail dans le cadre de la circulaire du 20 décembre 2007. Le dispositif est en effet extrêmement restrictif et les risques sont importants pour ceux qui ne remplissent pas les critères. La circulaire du 20 décembre 2007 s’appuie sur une liste de 30 métiers qualifiés alors qu’en publiant une liste de 150 métiers accessibles aux nouveaux communautaires le gouvernement reconnaît des besoins de main d’œuvre beaucoup plus larges. La nouvelle mesure n’est pas seulement discriminatoire, elle est inefficace d’un point de vue économique et place les étrangers dans une situation de dépendance inacceptable vis-à-vis de leur patron.

Il est donc essentiel que les syndicats se mobilisent massivement pour défendre les droits des travailleurs Sans-Papiers et obtenir leur régularisation. Laisser perdurer les inégalités entre travailleurs c’est affaiblir l’ensemble du monde du travail.

Pour informer les travailleurs Sans-Papiers sur leurs droits et sensibiliser les syndicats à ces enjeux, la réunion publique du dimanche 10 février est organisée...


à l’initiative des syndicats

* CGT (Confédération Générale du Travail)

* CNT Construction et CNT nettoyage

* FSU (Fédération Syndicale Unitaire)

* Union Syndicale Solidaires

* CGT SETE (Inspection du Travail, des Transports et de l’Agriculture)

* SNU TEFI (Travail-Emploi-Formation-Insertion)

* Sud Travail

avec les Collectifs de sans-papiers et les autres organisations d’Uni(e)s Contre une Immigration Jetable


Le quatre pages intitulé « Sans-papiers, défendons nos droits de travailleurs ! peut être téléchargé sur le site de l’Union Syndicale Solidaires

http://www.solidaires.org/article17440.html

Coup sur coup deux circulaires (les 20 décembre 2007 et 7 janvier 2008) sont venues préciser les conditions dans lesquelles le gouvernement entend développer ce qu’il nomme « l’immigration de travail », et éventuellement donner un droit au séjour aux sans-papiers.

Dans la 1ère circulaire, on trouve des listes de métiers connaissant des difficultés de recrutement ouverts aux nouveaux Européens et, pour quelques uns d’entre eux seulement, aux ressortissants d’Etats tiers (Afrique, Asie, etc.). Dans la 2è circulaire, est explicitée la procédure, dont une possibilité d’admission exceptionnelle au séjour sur la base d’un emploi dans n’importe quel métier « en tension ».

Le gouvernement annonce clairement la couleur : il veut favoriser une régularisation portée par le patronat selon le bon vouloir des employeurs, et sous le régime de la précarité.

Les syndicats n’acceptent pas ce déni de droits de travailleurs.

Au sein du collectif Uni(e)s contre une immigration jetable (UCIJ),

la CGT,

la FSU,

l’Union Syndicale Solidaires

la CNT Construction et CNT Nettoyage (RP),

ainsi que la CGT SETE (Inspection du Travail, des Transports et de l’Agriculture),

le SNU TEFI (Travail-Emploi-Formation-Insertion) et Sud Travail,

aux côtés de collectifs de sans-papiers, et d’organisations et associations qui traditionnellement militent en faveur de la régularisation de tous les sans-papiers,

lancent une grande campagne intitulée « sans-papiers... et travailleurs ! »

Ce groupe de travail s’est donné comme objectif de populariser la cause des sans papiers parmi les salariés et les syndiqués et d’inciter les sans-papiers à se tourner vers les syndicats.

Ensemble, dans ce groupe de travail au sein de l’UCIJ, il a réalisé et signé un 4 pages intitulé « Sans-papiers, défendons nos droits de travailleurs ! » document d’information sur les droits des sans-papiers comme travailleurs

http://www.solidaires.org/


Ils bossent ici, ils cotisent ici, ils vivent ici… Ils resteront ici.

Vendredi 1er février 08, entre 750 à 800 travailleur(e)s sans-papiers
avec des soutiens (45 signataires), ont manifesté de la Grande Arche de
la Défense jusqu’au siège de la Confédération Générale des Petites et
Moyennes Entreprises (CGPME) à Puteaux.

Une délégation de 5 personnes, composée de la CGT, du SNUTEFI (FSU), de
la CNT, Droits devant !! et la Coordination 75 des sans-papiers, a été
reçue par le vice-président de la CGPME :

Lors de cette entrevue la délégation a réaffirmé :

- Que les PME sont les principaux "embaucheurs" de travailleur(e)s
sans-papiers.

- Que la très grande majorité des patrons embauchent en toute
connaissance de cause les travailleurs "sans papiers".

- Qu’il est inacceptable que ces travailleurs puissent être licenciés en
masse, après avoir été surexploités pendant des années. Qu’en procédant
de la sorte, les patrons ne croient pas qu’ils sont libérés de toute
responsabilité et que des actions sont en cours pour les dénoncer.

- Si les travailleurs "sans papiers" manifestent depuis des mois pour
faire reconnaître leurs droits, ils envisagent d’autres formes
d’actions, telles la grève (comme les camarades de Modeluxe,
Buffalogrill, Métalcouleur…), pour arracher leur régularisation.

- La liste des 150 métiers dits « en tension » doit être ouverte à tous,
à commencer aux travailleurs africains, maghrébins, asiatiques… déjà en
place, qui doivent tous être régularisés dans l’égalité des droits.

À l’issue de l’entretien, la délégation a déposé à la CGPME une liste
(noms, prénoms, travail, adresse unique du syndicat, de l’association ou
du collectif) de 3250 travailleur(e)s sans-papiers organisés avec la
CGT, Droits devant !!, CNT, Coordination 75 des sans-papiers (11ème ,
11ème Binazon, 18 ème , 19 ème ), Coordination 93 des sans-papiers en
lutte et Militant, exigeant leur régularisation.

Lors du compte-rendu fait par la délégation, appel a été lancé à
participer à la manifestation du 2 février et au meeting
syndicats-associations-sans-papiers du 10 février à la bourse du travail
de St-Denis (14h).

Mercredi 6 février, le secrétaire général de la CGPME, M. Jean-Eudes du
Mesnil, nous a fait parvenir un courrier accusant réception de la liste
des 3250 travailleur(e)s sans-papiers, exprimant également "l’engagement
de la Cgpme d’interpeller le gouvernement sur ce dossier ".

lA PROCHAINE DATE DE MOBILISATION SERA COMMUNIQUEE DANS LES JOURS PROCHAINS.

R. CHAUVEAU - J.C. AMARA

Contact : Jean-Claude Amara <amara chez droitsdevant.org>

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